Maceron

espèce de plantes

Smyrnium olusatrum

Le maceron (Smyrnium olusatrum) est une plante herbacée bisannuelle de la famille des Apiacées (Ombellifères). Ce « légume oublié » est parfois encore cultivée comme plante potagère pour ses feuilles et ses jeunes pousses consommées comme légume ou utilisées pour aromatiser les mets. Il est aussi apprécié pour sa racine tubérisée et ses graines séchées.

Noms communs : maceron potager, grande ache, persil de cheval, gros persil de Macédoine, de : Brustwurzel, Smyrnenkraut, en : black-lovage, horse-parsley, it : macerone, smirnio.

Botanique modifier

Description modifier

Appareil végétatif modifier

C'est une plante herbacée bisannuelle, à tige ramifiée vigoureuse, creuse à l'intérieur, cannelée longitudinalement, qui peut atteindre 2 m de haut. La racine, charnue, est du type pivotant[1].

Les feuilles, alternes, de couleur vert clair, de relativement grande taille, sont composées, à folioles larges et dentelées. Celles de la base sont complètement divisées trois fois. Les feuilles supérieures n'ont que trois folioles[1].

Appareil reproducteur modifier

La floraison a lieu d'avril à juillet. Les petites fleurs hermaphrodites, vert-jaunâtre, sont groupées en ombelles d'ombellules, à involucre peu développé. La pollinisation est entomogame. Les akènes ont 4-5 mm de long à maturité et sont noirs[1].

Les graines sont dispersées par barochorie

Habitat et répartition modifier

  • Habitat type : friches vivaces mésoxérophiles, subméditerranéennes
  • Aire de répartition : méditerranéen-atlantique[2]

Dans la zone relativement restreinte où pousse le maceron, il pourrait être possible de le confondre avec l'Angélique des bois, la Berce commune ou l'Impératoire mais ces plantes possèdent des fleurs blanches ou rosées. Ses larges folioles empêcheront la confusion avec les Apiacées toxiques, telle la ciguë vireuse qui croît dans les terrains humides[1].

Origine et distribution modifier

 
Maceron à Canet en Roussillon

Cette espèce est originaire des régions méditerranéneenes :

En France, cette plante est spontanée dans les haies et les friches du midi méditerranéen et du littoral atlantique. Elle s'est naturalisée par la culture un peu partout.

Le maceron figurait parmi les plantes potagères recommandées dans le capitulaire De Villis au Moyen Âge.

Culture modifier

Le maceron préfère un sol frais et riche en matière organique, et une exposition ensoleillée.

Le semis se fait en tout début du printemps (mars-avril) ou en fin d'été (août-septembre).

La récolte des feuilles intervient trois à quatre mois après le semis.

Utilisations modifier

L'ensemble de la plante est comestible[1] : les racines tubérisées sont consommables crues ou cuites, les jeunes pousses peuvent se consommer crues en salade ou confites dans du sucre. Les feuilles, au goût un peu plus relevé que le céleri, aromatisent des soupes et plats de viandes. Les inflorescences, les boutons floraux et jeunes fruits, confits dans le vinaigre, peuvent servir à parfumer certains plats, potages et salades notamment. Les graines sèches (à maturité) peuvent être utilisées comme condiment (saveur poivrée, légèrement amère, appelé « poivre des marais » en Poitou-Charentes, à ne pas confondre avec le poivre d'eau). Toutes ces parties ont une saveur aromatique et sucrée très agréable, surtout après cuisson[1].

C'était un légume assez répandu autrefois, mais tombé en désuétude et supplanté par le céleri.

Les racines et les fruits ont des propriétés médicinales (stomachiques et diurétiques)[1].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g François Couplan, Eva Styner, Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Delachaux et Niestlé, , p. 131.
  2. Données d'après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe modifier

Références externes modifier