Maïva Hamadouche

athlète olympique

Maïva Hamadouche
Image illustrative de l’article Maïva Hamadouche
Maïva Hamadouche en 2022.
Fiche d’identité
Nom de naissance Maïva Hamadouche
Surnom El Veneno (le Poison)
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance (34 ans)
Albi, Drapeau de la France France
Taille 1,62 m (5 4)
Allonge 1,63 m (5 4)
Catégorie Poids super-plumes et poids légers
Palmarès
Professionnel Amateur
Combats 24 58
Victoires 22 46
Victoires par KO 18 13
Défaites 2 12
Titres professionnels Championne du monde IBF poids super-plumes (2016-2021)

Championne d'Europe EBU poids légers (2015)

Championne de France poids légers (2014)
Titres amateurs Vice-championne d'Europe 2019
1/16e de finale Jeux olympiques Tokyo 2020
Dernière mise à jour : 4 décembre 2021

Maïva Hamadouche est une boxeuse et policière française, née à Albi le .

Elle est championne du monde IBF des super-plumes de à . Qualifiée pour les Jeux olympiques de 2020 à Tokyo, elle s'incline en 16e de finale face à la future médaille de bronze Mira Potkonen.

Biographie modifier

Originaire du Tarn, elle est élevée par une mère célibataire au sein d'une fratrie de 6 enfants[1]. Titulaire d'un baccalauréat économique et social, elle envisage d'abord de faire des études de droit mais abandonne cette idée à cause de difficultés familiales et économiques[1]. Également intéressée par l'armée et plus précisément par le déminage, elle est reçue au concours de l'École nationale des sous-officiers d'active de Saint-Maixent[1]. Ne souhaitant pas quitter la France pour continuer à se consacrer à la boxe, elle décide finalement, à 19 ans, de faire carrière dans la police[1]. Ainsi, en 2009, elle intègre l'école de police de Rouen[2].

Elle travaille pendant deux ans à Asnières-sur-Seine puis intègre en 2014 la Compagnie de sécurisation et d'intervention de Paris[2]. Elle reçoit en la médaille de bronze du courage et du dévouement de la préfecture de Paris pour avoir sauvé en un jeune migrant mauritanien, blessé par un conducteur, en lui appliquant un garrot sur la jambe[3].

Carrière sportive modifier

 
Maïva Hamadouche à l'entraînement en 2021.
Portrait de Maïva Hamadouche par Saint-Quentin-en-Yvelines (2021)

Après avoir pratiqué le football, elle débute la savate (boxe française) à l'âge de 14 ans, et pratique également la boxe anglaise par la suite[1],[2]. Elle passe en catégorie professionnelle en 2013[1]. Elle s'entraîne à Saint-Juéry à ses débuts[4],[5] puis à Clichy depuis qu'elle travaille à Paris, avec pour coach Sot Mezaache[1].

Elle est six fois vice-championne de France en savate et en anglaise, finissant par opter pour la deuxième discipline malgré ses débuts en boxe française[2].

En , à Milan, elle devient championne d'Europe des poids légers, alors que le titre est vacant, en battant l'Italienne Anita Torti par jet de l'éponge au 5e round[6] puis elle conserve son titre en mai à Clichy en s'imposant aux points en dix rounds contre la même concurrente[7].

En , Maïva Hamadouche remporte son premier titre de championne du monde IBF des super-plumes[8], alors vacant, en s'imposant aux points en 10 rounds à Paris face à l'Américaine Jennifer Salinas[5]. Elle devient la troisième Française à gagner ce titre après Myriam Lamare et Anne-Sophie Mathis[8]. Elle conserve en contre la Bulgare Milena Koleva[8], en contre l’Argentine Anahi Esther Sanchez[8], puis en contre la Française Myriam Dellal[9]. Le , Maïva Hamadouche conserve son titre de championne du monde IBF de boxe, le cinquième consécutif, face à la Brésilienne Viviane Obenauf[10].

Elle défend à nouveau son titre mondial le au Cannet contre la Mexicaine Janeth Perez[11]. Après cette victoire, elle fait son retour en équipe de France de boxe amateur en , afin de tenter la qualification pour les prochains Jeux olympiques de Tokyo en 2020, tout en continuant de défendre son titre mondial chez les professionnelles[12]. Ce retour en équipe de France est marqué par une médaille d'argent aux championnats d'Europe en , à Madrid[13].

Elle est surnommée « El Veneno » (« le poison » en espagnol)[8]. En 2016, son promoteur est Malamine Koné[5]. Depuis son promoteur est Brahim Asloum[14] et depuis septembre 2020, elle fait partie de l’écurie Matchroom et ses promoteurs sont Eddie Hearn et Christian Cherchi[réf. nécessaire].

En juillet 2021, elle participe aux Jeux olympiques à Tokyo, où elle s'incline en 1/16 de finale face à Mira Potkonen, médaillée de bronze.

Distinction modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g Mathieu Blard, « Maiva Hamadouche, policière et boxeuse », sur bondyblog.fr, .
  2. a b c et d Marie Slavicek, « Boxe : Maïva Hamadouche, policière à Paris, « poison » sur le ring », sur lemonde.fr, .
  3. Martine Lecaudey, « Maïva Hamadouche : «Sauver une vie, ça marque» », sur ladepeche.fr, .
  4. A. L., « La championne du monde de boxe Maiva Hamadouche sur les traces de son enfance à Saint-Juéry (Tarn) », sur france3-regions.francetvinfo.fr, .
  5. a b et c Michel Frejabise, « Maïva Hamadouche, championne du monde IBF », sur ladepeche.fr, .
  6. « Maiva Hamadouche championne d'Europe », sur ffboxe.com, .
  7. A.-A. F., « Maïva Hamadouche conserve aux points son titre européen des légers », sur lequipe.fr, .
  8. a b c d et e Marie Slavicek, « Maïva Hamadouche : « Je veux marquer l’histoire de la boxe » », sur lemonde.fr, .
  9. « Maïva Hamadouche conserve son titre mondial », sur ladepeche.fr, .
  10. « Maïva Hamadouche en mode repos », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  11. « Maiva Hamadouche remporte son 6ème titre mondial! », sur toutelanutrition.com, .
  12. André Arnaud Fourny, « L'étonnant pari de Maïva Hamadouche, en quête des JO de Tokyo », sur lequipe.fr, .
  13. A.-A. F., « Maïva Hamadouche en argent aux Championnats d'Europe amateur », L'Équipe,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Boxe : « Avec Brahim Asloum, je prends un nouveau départ », confie Maïva Hamadouche », sur leparisien.fr, (consulté le ).

Liens externes modifier

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