Médéric-Clément Lechalas

ingénieur français des ponts et chaussées
Médéric-Clément Lechalas
Fonctions
Ingénieur en chef (d)
Ville de Nantes (d)
Ingénieur en chef (d)
Seine-Maritime
Directeur
Encyclopédie des travaux publics (d)
Inspecteur général des ponts et chaussées (d)
Ingénieur en chef (d)
Loire-Atlantique
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
RouenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Activité
Enfant
Georges Lechalas (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinction
signature de Médéric-Clément Lechalas
Signature

Médéric-Clément Lechalas, né à Angers le [1] et mort à Rouen le [2], est un Ingénieur des ponts et chaussées qui a marqué de son empreinte la transformation de l'estuaire de la Loire, afin de le rendre davantage navigable.

Biographie modifier

Famille modifier

Né le , Médéric-Clément Lechalas est le fils de Médéric Lechalas (1783-1847[3]), notaire à Angers, et de Joséphine Tharreau (1795-1882[4], nièce de François-Charles Tharreau).

Il eut un frère et une sœur également nés tous les deux à Angers. Son frère, Gustave-Augustin, est né en 1821[5] et était avocat au moment de son mariage en 1850 à Mont-de-Marsan[6] avec Joséphine Coiquaud, puis sans doute directeur d'assurance et/ou banquier à Angers. Sa sœur, Marie-Lucile (1832-1933[7], épousa en 1853 à Angers[8], Henri-Joseph Lourmand, industriel nantais, associé à Antoine-Thomas Serpette et Édouard Lorois au sein de la savonnerie « Serpette-Lourmand-Lorois ».

Gendre de Claude Gabriel Simon, il a un fils, Georges Lechalas, ingénieur en chef des ponts et chaussées ayant exercé à Rouen.

Formation modifier

Le jeune Médéric-Clément fut inscrit à l'institut dirigé par Alexis Papot[9], situé rue Mondésir[10] à Nantes. Papot y était aussi le professeur de mathématiques de l'établissement. À la sortie de cet institut, en 1838, Médéric-Clément intégra l'École polytechnique le 1er novembre. En 1841, il poursuivit sa formation d'ingénieur au sein de l'école d'application des ponts et chaussées. La formation pratique sur le terrain fut confortée par deux missions, l'une à Agen, l'autre à Nantes, avant qu'il ne soit appelé à un poste d'activité le , à Périgueux, avec le titre d'aspirant ingénieur. Il y resta peu, passa quelque temps à Angers, puis fut affecté au service d'un arrondissement de la Loire-Inférieure, à Nantes, le [11].

Carrière modifier

C'est lors de la première partie de sa carrière professionnelle qui s'est déroulée à Nantes, de 1843 à 1871[12] qu'il prit conscience de cet épineux problème, pour l'avenir du port de cette ville. Durant son séjour nantais, il fut détaché à sa demande, du corps des Ponts et Chaussées, et occupa de 1864[13] à 1871[14] le poste d'ingénieur en chef de la ville. Il fut à ce titre responsable d'un certain nombre de travaux remarquables au sein de celle-ci. Il œuvre à la construction du marché couvert de la place de la Petite-Hollande, construit en 1867 et démoli en 1932[15]. À peu près au même moment, il soutient le projet de construction de la synagogue de Nantes[16], et il dresse le plan de rénovation de la place Saint-Pierre[17].

Curieusement, c'est lors de cet « exil volontaire » qu'il conçut les nouvelles propositions de l'aménagement de l'estuaire de la Loire, qui devaient s'opposer au projet de canal latéral dit canal de la Martinière, lequel fut malgré tout construit et ouvert à la navigation en 1892.

Médéric-Clément Lechalas quitta Nantes à la fin de l'année 1871, pour occuper son nouveau poste à Rouen, en tant qu'ingénieur en chef des ponts et chaussées au service ordinaire de la Seine-Inférieure[18]. À l'heure de la retraite en 1885[19], il aurait pu ralentir son activité qui fut toujours intense. Il n'en fut rien, bien au contraire, car il mit toute son énergie à la publication de l''Encyclopédie des Travaux publics qu'il avait mise sur les rails quelques années avant de cesser son activité professionnelle.

Ayant pris conscience de l'impasse que constituait le canal de la Martinière pour la navigation, c'est en 1903, à peine un an avant sa mort, que l'on décida de mettre en application ses propositions pour l'aménagement de l'estuaire de la Loire.

Hommages modifier

 
Le Lechalas (Vedette à vapeur des Ponts et Chaussées)

Un ancien bateau de service et de surveillance de Service des ponts et chaussées, porte le nom de Lechalas en sa mémoire. Ce navire mouillant à Nantes, a été construit en 1912 et classé aux monuments historiques depuis 1986[20].

Œuvres modifier

  • Malthus, imprimerie Vve C. Mellinet, 1847
  • Reconstruction de deux ponts, à Nantes. Endiguements de la Basse-Loire, détails d'exécution. Théorie générale des débits dans la partie maritime des fleuves. Forme de carénage de Paimbœuf, Paris, Dunod-éditeur, 1865
  • Transformation de la Basse-Loire et du port de Nantes, imprimerie Vve C. Mellinet, 1868
  • Transformation de la Basse-Loire. Avant-projet, Chambre de Commerce de Nantes,
  • Nantes et la Loire, Chambre de Commerce de Nantes, 1870
  • Hydraulique fluviale, collection Encyclopédie des Travaux publics, édition originale 1884, réédition 2012

Bibliographie modifier

  • Beckmann, Notice biographique sur Médéric-Clément Lechalas, ingénieur général des Ponts et Chaussées, Paris, E. Bernard imprimeur-éditeur, coll. « Annales des ponts et chaussées » (no 11), 1er trimestre 1905
  • Jacques Sigot (dir.), Catherine Vadon-Le Bras et Jean-Paul Queuille (préf. Armel de Wismes), Les Poissonnières, Montreuil-Bellay, Éditions CMD, coll. « Mémoire d'une ville - Nantes » (no 11), , 101 p. (ISSN 1284-5949)

Notes et références modifier

  1. Archives départementales de Maine-et-Loire, registres paroissiaux et d'état-civil - 1813-1822 - Tables décennales (vue 32)
  2. Beckmann, page10
  3. Archives départementales du Maine-et-Loire, registre des décès ville d'Angers, année 1847, no 149
  4. Ibid., année 1882, no 352, vue 73/117
  5. Ibid., registre des naissances de la ville d'Angers, année 1821, vue 56/148
  6. Archives départementales des Landes, registre des mariages de la ville de Mont-de-Marsan, année 1850, vue 61-62/502
  7. Archives départementales du Maine-et-Loire, registre des naissances, ville d'Angers (2e arrondissement)année 1832, no 209, vue 163/177
  8. Ibid., registre des mariages de la ville d'Angers (1ier arrondissement), année 1853, vues 203 à 206/315
  9. Beckmann, page 12
  10. Archives municipales de Nantes, Étrennes nantaises, année 1835
  11. Beckmann, page12
  12. Ibid., page 11
  13. Archives municipales de Nantes, K2 Personnel, arrêté municipal du 1er février 1864
  14. Ibid., arrêté municipal du 31 octobre 1871
  15. Sigot, Vadon-Le Bras et Queuille 1998, p. 45-49
  16. Claude Kahn et Jean Landais, Nantes et les Nantais sous le Second Empire, Nantes, Ouest éditions et Université inter-âges de Nantes, , 300 p. (ISBN 2-908261-92-8), p. 90-92.
  17. Nicole Pigeon, « Recherches », La Lettre de Nantes Renaissance, Nantes Renaissance, no 77,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  18. Beckmann, page 15
  19. Ibid., page 20
  20. « bateau de service, de surveillance (vedette à vapeur) dit le Léchalas », notice no PM44000619, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 23 avril 2016

Liens externes modifier