Lycée Henri-IV (Béziers)

établissement d'enseignement français à Béziers
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Lycée d'État Henri-IV

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L'entrée principale du lycée.
Histoire et statut
Fondation
Type Établissement public local d'enseignement (EPLE)[1].
Administration
Académie Académie de Montpellier.
Proviseur Jean-Philippe Papineau
Études
Population scolaire ~1 800 élèves avec les classes préparatoires aux grandes écoles (hypokhâgne et khâgne B/L)
Niveaux délivrés 6e à bac +2.
Formation Brevet, bac (général, STMG), Sections européennes en bac général et STMG. Atelier de préparation aux concours de Science Po et des I.E.P.[2] et CPGE lettres et sciences sociales[3].
Options

Option culture générale  : Grands Enjeux du Monde contemporain en classes de Première et Terminale du Baccalauréat général (cours en anglais ou espagnol).

Option DNL (Discipline non Linguistique : management et espagnol) en 1ère et Terminale STMG pour préparer le bac technologique "section européenne" espagnol.
Langues allemand, anglais, espagnol, grec ancien, italien, latin, occitan et russe.
Localisation
Ville Béziers
Pays France
Site web henri-iv-beziers.mon-ent-occitanie.fr
Coordonnées 43° 20′ 37″ nord, 3° 12′ 39″ est
Géolocalisation sur la carte : Béziers
(Voir situation sur carte : Béziers)
Lycée Henri-IV (Béziers)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Lycée Henri-IV (Béziers)

Le lycée d'État Henri-IV est nommé aussi collège et lycée d'État Henri-IV ou cité scolaire Henri-IV. Fondé en 1598[4], c'est un établissement d'enseignement secondaire et d'enseignement supérieur situé au centre de la ville de Béziers (Hérault). Il comprend un collège (environ 500 élèves), un lycée d'enseignement général [1], accueillant environ 1300 élèves et abritant des classes préparatoires lettres et sciences sociales[5] (Hypokhâgne et Khâgne B/L).

Histoire modifier

L'histoire de ce lieu d'enseignement est étroitement liée à celle de la ville. La vicomté de Béziers est cédée à saint Louis, en 1247, par le sieur Trencavel Raymond Roger[6],[7]. En , une lettre patente du roi Henri IV (conservée aux archives municipales) permet la création d'un grand Collège Royal et, qui plus est, d'avoir des revenus conséquents en octroyant un supplément de la gabelle pour soulager les finances municipales[8]. L’édit de Nantes ou édit de tolérance est promulgué en [9] et au mois d'octobre, un premier contrat est signé avec Fiacre Picard en tant que docteur et professeur de théologie pour assurer le cursus d'enseignement des humanités avec l'aide de sept régents[8],[10]. Cet établissement peut être considéré comme l'un des plus anciens collèges (puis lycées) du pays. Grâce à l'entregent de Jean de Bonsi nommé évêque la même année, la fratrie du clan[11], alliée des Bourbons, mène le service de Dieu à celui de la royauté et favorise en retour l’enrichissement personnel et le profit jusqu’en 1669[12].

Après plusieurs décennies de troubles religieux que connut le Languedoc au XVIe siècle, le collège change de nom aux gré des enseignements entre collège des jésuites (Compagnie de Jésus ou jésuites de 1599 à 1762) et collège Saint-Louis (prêtres séculiers de 1598 à 1599 et de 1763 à 1793)[8]. C'est à partir du fonds de bibliothèque du collège des jésuites établi en 1637 que la bibliothèque municipale de la ville voit le jour[13].

Très vite prisé par les membres de la bourgeoisie locale, ce collège de renom joue un double rôle au XVIIe siècle : instruction des jeunes fils de l'élite régionale et substitut d'un séminaire, assurant une formation de théologie morale aux futurs clercs[12]. C'est dans ce siècle que l'établissement joue le rôle de pépinière d'intellectuels biterrois, tel Jacques Esprit, proches des salons parisiens et de la cour du roi Louis XIV.

Avec l'arrivée de la révolution française de 1789, les habitudes éducatives locales et la tradition jésuite cohabitent en harmonie. La gestion rigoureuse de l'intendance a bénéficié au collège où le conservatisme pédagogique et le consensus social ont dressé un rempart contre les mouvements de réforme. Le personnel encadrant est formé d'un principal, du préfet des études, six professeurs titulaires partageant les disciplines de théologie, de philosophie et de rhétorique et quatre régents. Le collège est fermé sous l'époque révolutionnaire, plus précisément en 1793[8].

Au cœur de la vieille ville de Béziers, les bâtiments haussmanniens actuels, en pierre de taille, datent de 1904. En effet, l'ancien Collège Royal de plus en plus à l'étroit dans ses murs d'origine sera démoli et reconstruit selon la topographie des grands lycées parisiens, c'est-à-dire avec une partie collège agrémentée d'une petite cour et une partie lycée donnant sur le jardin d'honneur que prolonge une grande cour ombragée ; des coursives à chaque étage desservent les salles de classe ; un parloir permet d'accueillir les personnes extérieures à l'établissement ; enfin, le jardin d'honneur paysagé agrémente le bâtiment central et la grande cour du lycée.

Durant la Première Guerre mondiale, sous le contrôle du Service de santé, le lycée devient un hôpital complémentaire (HC no 29) du au , en disposant d'un unité de petite chirurgie, de consultation ORL, d'un cabinet d'ophtalmologie et de 467 lits. D'autres lieux ont été également réquisitionnés dans la ville durant cette période, tels que le collège de jeunes filles (collège Paul Riquet) avec 130 lits et le pavillon du Sacré-Cœur (lycée privé Sacré-Cœur) avec 105 lits[14],[15].

Un monument, représentant une croix de Lorraine, dédié à Jean Moulin, est inauguré, le , dans la cour du lycée (derrière la conciergerie)[16],[17]. À la demande de sa famille et faisant partie du cercle d'amis du défunt, le médaillon est réalisé par le Docteur Augustin Tuset, médecin et artiste[18]. Le sculpteur retranscrit avec réalisme les divers traits de l'ancien élève des lieux[16]. Une plaque commémorative est posée le même jour sur la façade de sa maison natale (6 rue d'Alsace) par Georges Bidault, chef du gouvernement provisoire de la République[19].

Classement du Lycée modifier

En 2015, le lycée se classe 6e sur 28 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement et 806e au niveau national[20]. Pour la région, parmi le classement de réussite au bac, il se classe 21e sur 50 avec un taux de 94 %[21],[22]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[23].

Pour le baccalauréat de l'année 2017, il se classe parmi les vingt premiers lycées de l'académie de Montpellier[24] avec un taux de réussite de 91,74 %[25]. En 2021, le taux de réussite au bac s'est élevé à 93,2%.

Enseignement modifier

La cité scolaire Henri IV dispose de trois unités de formation en externat avec un accueil pour les élèves à mobilité réduite, sous la tutelle du ministère chargé de l'Éducation nationale :

  • Le collège Henri IV dispose de l'enseignement des langues suivantes :
    • Langues vivantes 1 (LV1) : allemand, anglais et espagnol ;
    • Langues vivantes 2 (LV2) : allemand, anglais et espagnol ;
    • Langues et cultures de l'Antiquité (Options facultatives) : Grec ancien et Latin ;
    • LE LYCÉE Henri IV propose un enseignement à la fois complémentaire du collège et différent par le choix des options et le niveau d'exigence requis.
    • L' Italien, le Russe et L' Occitan viennent compléter l'offre en langues vivantes ;
    • Classes de 2de générale demandent un investissement personnel conséquent dans le travail personnel;
    • Classes de 1re (Générale ou Technologique, option STMG uniquement) :
    • Il n'existe plus de "séries" en filière générale à partir de 2019 mais des matières obligatoires, des enseignements de SPÉCIALITÉS (= perfectionnement de haut niveau) et des options à choisir en fin de 2nde;
    • Bac général et technologique :
      • Baccalauréat général : diverses SPÉCIALITÉS (3 obligatoires) à choisir pour la classe de 1re (filiaire générale) en fonction du profil d'études envisagé ; à l'issue de la 1ère, seules 2 spécialités (pour la classe de Terminale) sont à conserver : celle que l'on arrête sera évaluée en fin de 1ère et comptera pour le baccalauréat. Les deux autres SPÉCIALITÉS ont un coefficient de 16 (chacune) pour le Baccalauréat et jouent donc un rôle décisif dans la formation intellectuelle de l' élève et l'obtention de l'examen.
      • Baccalauréat technologique : (STMG) une spécialité à choisir en Terminale parmi Marketing (mercatique) , Gestion-Finance, Ressources Humaines ;
    • CLASSES PRÉPARATOIRES aux Grandes Écoles, option B/L (lettres et sciences sociales)[5];
    • Atelier de préparation intensif aux concours de Sciences Po et des IEP[2].

Anciens élèves célèbres modifier

Liste non exhaustive (Classement du plus récent au plus ancien)

Bibliographie modifier

Références modifier

  1. a et b Cité scolaire Henri IV : formations, sur le site de l'Académie de Montpellier (consulté le 10 octobre 2017)
  2. a et b Le projet d'établissement 2016-2019, publié sur le site de la Cité scolaire Henri IV (consulté le 22 février 2018)
  3. Cité scolaire Henri IV : Classe préparatoire B/L, BCDI lycée, BCDI collège et thématique « De l'eau et des Hommes » (consulté le 10 octobre 2017)
  4. Lycée Henri IV. Béziers, Hérault, sur le site Data.bnf.fr (consulté le 11 octobre 2017)
  5. a et b Classe préparatoire B/L Henri IV, publié par Sébastien Pelletier, sur le site prepablbeziers.fr (consulté le 10 octobre 2017)
  6. Trincavel, vicomte de Béziers : Cession de sa vicomté à saint Louis, Paris, oct. 1247, numérisé en 1992 sur le site BnF Archives et manuscrits (consulté le 13 octobre 2017)
  7. M. Ph. Le Bas, France. Dictionnaire encyclopédique : L'univers: histoire et description de tous les peuples, vol. 1, t. 14, Paris, Firmin Didot, , 576 p., 14 cm (lire en ligne), p. 500 (consulté le 13 octobre 2017)
  8. a b c et d Marie-Madeleine Compère et Dominique Julia, Institut national de recherche pédagogique, « Les collèges français, XVIe et XVIIIe siècles : collège Saint-Louis (ou Henri IV) », Bibliothèque de l'Histoire de l'Éducation, Paris, vol. 10, t. 1,‎ , p. 131-133 (ISBN 2-7342-0003-1, lire en ligne, consulté le ) (consulté le 13 octobre 2017)
  9. « Histoire du protestantisme et du temple de Béziers », sur le site epu-paroissebeziers.com (consulté le 14 octobre 2017)
  10. Augustin Fliche, Société archéologique, scientifique et littéraire, Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, vol. 49, Béziers, Mme Vve Millet, Imp. Bourdou & Rul, , 182 p., 14 cm (BNF 34410837, lire en ligne), p. 109-110 (consulté le 14 octobre 2017)
  11. Liste des évêques de Béziers, publié le 5 juillet 2014 sur le site monumentshistoriques.free.fr (consulté le 14 octobre 2017)
  12. a et b Le XVIIe siècle à Béziers : Le cheminement vers l’état moderne, page 2/10, publié le 15 avril 2011 par Édouard Bertouy (1936-2014) (BNF 11891720) sur le site edouard.bertouy.pagesperso-orange.fr (consulté le 14 octobre 2017)
  13. Médiathèque André Malraux : L'origine des fonds, sur le site de la mediatheque-beziers-agglo.org(consulté le 14 octobre 2017)
  14. Les hôpitaux militaires de l'Hérault (guerre 1914-1918), mise à jour le 28 septembre 2017 sur le site de la marcophilie de Sète (consulté le 13 octobre 2017)
  15. François Olier et Jean-Luc Quénec'hdu, Hôpitaux militaires dans la guerre, 1914-1918 : répertoire général, marques postales sanitaires, indice de rareté, t. 3, Louviers, Ysec Éditions, , 336 p., 21 × 29,7 cm (ISBN 978-2-84673-137-9, présentation en ligne), p. 114 à 133 (consulté le 13 octobre 2017)
  16. a et b « Les monuments à Jean Moulin dans la ville de Béziers » (consultable au format [PDF]), publié en 2001 par Nicole Riche sur le site des études héraultaises (consulté le 14 octobre 2017)
  17. « Il était de gauche, malgré lui, malgré elle, malgré nous », publié le 3 février 2016 sur le site envieabeziers.info (consulté le 15 octobre 2017)
  18. (BNF 15524566) Augustin Tuset (1893-1967) sur le site de la BnF (consulté le 14 octobre 2017)
  19. Exposition Jean Moulin : une vie d'engagements, page 15/15, publié par le préfet du Calvados sur le site calaméo.com (consulté le 14 octobre 2017)
  20. « Classement département et national du lycée », sur L'Express, (consulté le )
  21. Languedoc-Roussillon : le classement régional des lycées au bac, publié le 1er avril 2015 sur le site du Midi-Libre (consulté le 15 octobre 2017)
  22. Page de référence : Indicateurs de résultats des lycées, sur le site du Ministère de l'Éducation nationale (consulté le 15 octobre 2017)
  23. « Méthodologie du classement 2015 des lycées français », sur L'Express, (consulté le )
  24. Classement des lycées 2017, publié sur le site du Monde.fr (consulté le 11 octobre 2017)
  25. Résultats des examens de la session 2017, publié sur le site de la Cité scolaire Henri IV (consulté le 11 octobre 2017)
  26. [PDF] Chroniques de Glaudi Barsotti, page 4/32, sur le site Leis Amics de Mesclum (consulté le 12 octobre 2017)
  27. Notice de type Personne, dernière modification du 1er juin 2007, sur le site de l'ABES (consulté le 12 octobre 2017)