Lucius Æmilius Paullus (consul en -219)

consul romain en 219 et en 216 av. J.-C.
Lucius Aemilius Paullus
« Mort d'Aemilius Paullus à la bataille de Cannes », John Trumbull, 1773, Yale University Art Gallery.
Fonctions
Consul
(2 fois : 219 et 216 av. J.-C.)
Biographie
Naissance
Avant (?)Voir et modifier les données sur Wikidata
-
Décès
Nom dans la langue maternelle
L. Aemilius M.f.M.n. PaullusVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres noms
Paul-Émile
Époque
République romaine moyenne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Gens
Statuts
Autres informations
Conflit
Distinction
Triomphe romain ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Lucius Aemilius Paullus, dit « Paul-Émile », est un général et homme d'État romain, deux fois consul en 219 et 216 av. J.-C., année où il périt lors du désastre de Cannes qui voit la victoire des Carthaginois d'Hannibal en Apulie.

Famille modifier

Il est membre des Aemilii Paulli, branche de la gens patricienne Aemilia. Il est le fils de Marcus Aemilius Paullus, consul en 255 av. J.-C. Son nom complet est Marcus Aemilius M.f. M.n. Paullus[1]. Il est le père de Lucius Aemilius Paullus Macedonicus, dit « Paul-Émile le Macédonique », et d'Aemilia Tertia, épouse de Scipion l'Africain.

Biographie modifier

Premier consulat (219) modifier

Il est consul une première fois en 219 av. J.-C. avec Marcus Livius Salinator[1],[a 1]. Avec son collègue, il défait Démétrios de Pharos durant la deuxième guerre illyrienne, forçant ce dernier à se réfugier chez Philippe V de Macédoine. Les deux consuls rentrent à Rome et célèbrent un triomphe[1].

Durant leur consulat, deux ambassadeurs, Quintus Baebius Tamphilus et Publius Valerius Flaccus, sont envoyés à Sagonte en Hispanie pour rencontrer Hannibal Barca et tenter de le convaincre de mettre un terme au siège de Sagonte, quelque temps seulement avant que la ville ne tombe avant l'hiver 219-218 av. J.-C.[a 2].

Légat (218) modifier

Lucius Aemilius a pu faire partie de l'ambassade composée d'hommes qualifiés de maiores natu par Tite-Live et envoyée en 218 av. J.-C. à Carthage pour présenter un ultimatum au Sénat carthaginois après l'échec de la première ambassade envoyée auprès d'Hannibal l'année précédente[2]. Les Carthaginois rejettent les conditions romaines, ce refus et le siège de Sagonte constituent alors les deux évènements déclencheurs de la deuxième guerre punique[a 3].

Deuxième consulat (216) modifier

Durant la deuxième guerre punique, ce patricien est élu consul pour l'année 216 av. J.-C. avec le plébéien Caius Terentius Varro. Tous deux sont partisans de la reprise de l'offensive contre Hannibal et donc de l'abandon de la politique de temporisation de Quintus Fabius Maximus Verrucosus. Malgré les conseils de Lucius Aemilius, qui aurait préféré livrer une bataille en montagne plutôt qu'en plaine, Caius Terentius affronte Hannibal à Cannes. La confrontation se conclut par une défaite désastreuse pour les Romains qui perdent 46 000 soldats. Le consul Lucius Aemilius y trouve la mort lui-même.

Postérité modifier

Lucius Aemilius Paullus était le père de Lucius Æmilius Paullus Macedonicus vainqueur de la bataille de Pydna, à qui Plutarque a consacré une de ses Vies parallèles[a 4].

Notes et références modifier

  • Sources modernes :
  1. a b et c Broughton 1951, p. 236.
  2. Broughton 1951, p. 237.
  • Sources antiques :

Bibliographie modifier

  • (en) Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic, vol. 1 : 509 B.C. - 100 B.C., New York, American philological association, coll. « Philological monographs » (no XV.I), (BNF 31878141, lire en ligne)
  • Plutarque (trad. Anne-Marie Ozanam), Vies parallèles, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », , 2304 p. (ISBN 978-2-07-073762-8)
    édition dirigée par François Hartog, annotée par Claude Mossé, Jean-Marie Pailler et Robert Sablayrolles, suivie d'un « Dictionnaire Plutarque » sous la direction de Pascal Payen.

Voir aussi modifier