Lucien Pissarro

peintre français
Lucien Pissarro
Photo de Lucien Pissarro
Naissance
Décès
Nationalité
FrançaiseDrapeau de la France puis
BritanniqueDrapeau de la Grande-Bretagne
Activité
Maître
Mouvement
Influencé par
Père
Fratrie
Conjoint
Enfant

Lucien Pissarro est un peintre français, né le à Paris, et mort le , à Hewood, Somerset, Royaume-Uni[1].

Biographie modifier

Lucien Pissarro est le fils aîné du peintre impressionniste Camille Pissarro, (1830-1903) et de Julie Vellay, (1838-1926). Fuyant la guerre franco-prussienne, la famille déménage à Londres en 1870 pour revenir à Louveciennes en juin 1871, puis rapidement à Pontoise. Lucien grandit entouré des amis de son père : Cézanne, Manet et Monet en particulier et, encouragé dans cette direction, commence à dessiner et à peindre. Il commence sa carrière en tant que peintre paysagiste. Dans les années 1880, il s'intéresse à la sculpture, à la gravure sur bois et travaille entre 1884 et 1890, pour la société d'impression et d'édition d'art, Manzi, Joyant et Cie.

En 1886, il participe avec son père à la VIIIe Exposition impressionniste[2], avec dix peintures, grandement influencées par ses amitiés avec Paul Signac et Georges Seurat. Un des premiers artistes à s'affirmer du mouvement néo-impressionniste, il expose au premier Salon des indépendants, puis en 1888 à Bruxelles avec la troupe d'avant-garde Les Vingt.

En 1890, il part pour le Royaume-Uni, s'installe définitivement à Londres — il deviendra citoyen britannique en 1916. Là, il se lie d'amitié avec les préraphaélites et les peintres « de plein air ».

Le à Richmond, dans le Yorkshire du Nord, il épouse Esther Levi Bensusan, graveuse et illustratrice d'art.

Le , elle donne naissance à leur unique enfant, une fille Orovida Camille Pissarro, qui deviendra, elle aussi, artiste peintre et graveuse. Il rencontre Charles Ricketts et Charles Shannon, graveurs sur bois, et a contribué à leur réputation.

En 1894 il monte une maison d'édition, qui jouera un rôle important dans le développement de l'édition d'art européenne. Il lui donne le nom d'Eragny Press — du nom d'Éragny-sur-Epte (Oise), le village de son père, près de Gisors (Eure). Il y imprimera des livres illustrés jusqu'en 1914.

En 1896 il quitte la Société des artistes indépendants et, à partir de 1904, il expose au New English Art Club puis avec le Fitzroy Street Group (en), associé à Walter Sickert, Spencer Frederick Gore, Harold Gilman et Charles Ginner.

En 1897, il déménage dans le quartier de Chiswick, district de Hounslow, à Londres, au 62 Bath Road.

En 1906, il devient membre du New English Art Club. En 1908, il est membre du comité d'exposition de l'Allied Artists' Association[3].

En 1911, il devient le cofondateur du groupe de Camden Town à Londres[4].

La correspondance régulière qu'il entretint avec son père constitue un témoignage précieux à propos des mouvements impressionniste et néo-impressionniste.

De 1913 à 1919, il peint des paysages du Dorset, Westmorland, Devon, Essex, Surrey et du Sussex. En 1919, il forme, avec son frère Ludovic-Rodo Pissarro, James Bolivar Manson (en) et Théo Van Rysselberghe, le Groupe Monarro[5], visant à promouvoir les artistes, inspirés par les peintres impressionnistes, Claude Monet et Camille Pissarro. Ce groupe contribua fortement à la propagation de l'impressionnisme au Royaume-Uni, mais cessera de fonctionner, trois ans plus tard.

De 1922 à 1937, il peint régulièrement dans le sud de la France, et aussi dans le Derbyshire, au sud du Pays de Galles et dans l'Essex. De 1934 à 1944, il expose à la Royal Academy à Londres. Lucien Pissarro a vécu ensuite avec sa famille, toujours dans le quartier de Chiswick, au 27 Stamford Brook Road, où une plaque commémorative, dite « blue plaque », est apposée actuellement sur la façade de son ancienne maison.

Lucien Pissarro décède le à Hill cottage à Hewood, Thorncombe, Somerset[6].

Créateur de caractères modifier

Lucien Pissarro a fondé avec son épouse une private press, Eragny Press, pour laquelle il réalise des gravures[7] et crée en 1903, une police de caractères, le « Brook »[Note 1]

Plus tard, il travaille avec la Zilverdistel à La Haye (Pays-Bas) et dessine le caractère « Distel », dont les poinçons sont gravés par Edward Prince.

Quelques œuvres référencées modifier

  • L'Église de Gisors, 1888, Huile sur toile 50 × 73 cm, musée d'Orsay, Paris[8]
  • La Maison de la femme sourde, 1888, Huile sur toile 58 × 72 cm, musée d'Orsay, Paris
  • Le Laboureur. Gravure sur bois d'après Camille Pissarro. 12 × 17 cm.
  • Nightingale Farm, Langham (Essex). Huile sur toile. 33 × 47 cm. Stern Pissarro Gallery[Note 2], Londres, Royaume-Uni.
  • Lane Head Farm, Brough. Huile sur toile. 50 × 64 cm. Stern Pissarro Gallery, Londres
  • The Pool, Blackpool (Devon). Huile sur toile. 65 × 52 cm. Stern Pissarro Gallery, Londres.
  • The Cyder Shed (Blackpool, Devon). Huile sur toile. 65 × 54 cm. Stern Pissarro Gallery, Londres.
  • Rye from Cadborough. Crayon et aquarelle. 19 × 25 cm. Stern Pissarro Gallery, Londres.
  • Acton. Crayon et aquarelle. 9 × 12 cm. Stern Pissarro Gallery, Londres.
  • Fishpond. Crayon et aquarelle. 12 × 18 cm. Stern Pissarro Gallery, Londres.
  • La Frette. Aquarelle. 16 × 20 cm. Stern Pissarro Gallery, Londres.
  • Hansom Cab. 1886/1888. Gravure à l'eau-forte. 6 × 10 cm. Stern Pissarro Gallery, Londres.
  • Café de Province no.II. 1888. Gravure à l'eau-forte. 10 × 13 cm. Stern Pissarro Gallery, Londres.
  • Vue d'Eragny. 1892. (Éragny-sur-Epte, France), Huile sur toile, 36,5 × 46,3 cm, Royal Academy of Arts, Londres[9].
  • Portrait of Esther Lucien Pissarro, 1893, huile sur toile, 41 × 38 cm, Hull Museums, Ferens Art Gallery (en), Hull, Royaume-Uni[10]
  • La nouvelle route, (Cotignac, France), 1937, Ashmolean Museum, Oxford, Royaume-Uni[11].

Galerie modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. (en)Jaspert, W. Pincus, W. Turner Berry et A.F. Johnson. The Encyclopedia of Type Faces. Blandford Press Lts.: 1953, 1983, (ISBN 0-7137-1347-X), p. 31
  2. La galerie Stern Pissarro, à Londres, est la seule galerie dédiée à Camille Pissarro et des 4 générations descendantes, parcourant ainsi 150 ans de peintures, dessins, pastels et de techniques d'impressions.

Références modifier

  1. Alain Garric, « Généalogie de Lucien Pissarro », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
  2. « Les expositions des impressionnistes », sur www.yerres.fr (consulté le ).
  3. (en) The London Salon of the Allied Artists' Association - Fist Year, catalogue sur Archive.org.
  4. (en) The Camden Town Group in Context, sur le site tate.org, consulté le 5 mars 2014
  5. (en) Artists biographies, « The Monarro Group », sur www.artbiogs.co.uk (consulté le ).
  6. (en) Thorncombe Village Trust, « Pissarro at Hewood », sur www.thorncombe-village-trust.co.uk (consulté le ).
  7. (en) SMU Bridwell Library, « Esther Pissarro - Eragny Press », sur www.smu.edu (consulté le ).
  8. Lucien Pissarro - L'église de Gisors, sur le site musee-orsay.fr, consulté le 5 mars 2014
  9. (en) Vue d'Eragny, sur le site racollection.org.uk, consulté le 4 mars 2014
  10. (en) Portrait of Esther Lucien Pissarro, sur le site artfund.org, consulté le 5 mars 2014
  11. Lucien Pissarro - La nouvelle route, sur le site img11.hostingpics.net, consulté le 5 mars 2014

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

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