Louis Marie Charles Hurault de Sorbée

général français

Louis Marie Charles Hurault de Sorbée, né le à Reims (Marne) et mort à Paris le [2], était un militaire français.

Louis Marie Charles Hurault de Sorbée
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Aline Hurault de Sorbée (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Biographie modifier

Enfance et formation modifier

Né en à Reims[3], il était fils de Henri Charles Hurault de Sorbée, ingénieur du roi et inspecteur des Ponts et chaussée et de Marie Anne Rousseles[4]. Il fut destiné au génie, subit un examen pour l'École polytechnique et fut déclaré admissible[4]. Préférant l'armée au Génie civil et pourvu d'une recommandation de Gaspard Monge, il entra à l'école de Fontainebleau le [4],[3]. Il en sortit lieutenant au 13e d'infanterie de ligne[4].

Campagnes napoléoniennes modifier

Il rejoignit son régiment à Palmanova dans le Frioul vénitien avec l'armée d'Italie[3]; il fit dans ce corps les campagnes de la Quatrième Coalition en Prusse et en Pologne sous le commandement de Louis Baraguey d'Hilliers . Puis lors de la Cinquième Coalition en Italie et d'Allemagne sous le commandement du vice-roi d'Italie. Il fut pésent à Goritz, Leybach, Caporetto et à la Bataille de Raab. À Wagram, il fut blessé à la cuisse gauche par un biscaïen[4],[3][5]. Découvert gisant, le lendemain de sa blessure, il mit près de 6 mois à se remmettre et quitter l'hôpital pour le dépôt de son régiment à Bergame[6]. Longtemps cru mort, il ne put bénéficier d'une promotion au grade capitaine pour son comportement à Wagram que le [6].

Durant les congés de l'armée de'Italie, il épousa Elisabeth Kastner, petite sœur de l'épouse du colonel Jean-Christian Kuhmann[6],[7].

Ensuite, sous les ordres de Sa Majesté l'Empereur, la Campagne de Russie de 1812[3] qui le mena à la campagne d'Allemagne qu'il fit sous les ordres du prince d'Eckmühl qu'il fit dans le 11e R.I avec le grade de capitaine qu'il avait mérité à la bataille de Wagram[6].

Il participa à la Bataille de Dresde[6] en 1813, M. Hurault de Sorbée obtint la croix de la Légion d'honneur et passa chef de bataillon au 2e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale[3], avec lesquels il fit campagne de France[6].

Auprès de l'impératrice modifier

Quoique faisant partie du bataillon qui avait accompagné l'Empereur à l'île d'Elbe[6],[8], M. Hurault de Sorbée ne se trouvait pas au débarquement à Cannes, en 1815, il était alors à Schœnbrunn, près de sa femme, ancienne élève d'Écouen, qui avait suivi, en qualité de lectrice, l'impératrice Marie-Louise[6],[9]. Napoléon aurait envoyé Hurault de Sorbée vers Aix (Savoie) où se trouvait initialement l'impératrice[10],[8]. Mais le comte de Neipperg, méfiant, le fit arrêter, envoyer à Paris[8] et le temps d'être libéré, son épouse et l'impératrice étaient déjà à Schœnbrunn[10]. Il les rejoint là-bas[10],[8]. On doit croire à l'empressement de M. Hurault à rejoindre l'Empereur, lorsqu'il eut appris son débarquement. Il n'arriva en France qu'après avoir vaincu mille difficultés. Enfin le 4 avril il arrive en mauvaise calèche de poste dans la cour de Tuileries[8], se fait annoncer à l'Empereur qui le reçoit à l'instant[11] et l'interroge sur l'Impératrice, sur son fils, sur le prince Eugène de Beauharnais, sur l'empereur de Russie, sur l'archiduc Charles, enfin sur les troupes que dans sa route le capitaine Hurault aurait pu rencontrer en Allemagne.

M. Hurault fut traité par l'Empereur comme tous ses collègues de l'île d'Elbe. Il fut fait officier de la Légion d'honneur[12], chef de bataillon (rang de lieutenant-colonel) au 3e régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale[11],[12] et reçut une dotation de 500 francs[12]. Il se trouva à Waterloo, où il fut atteint au milieu de son carré, d'un coup de feu qui lui fracassa la mâchoire inférieure[11],[12]. Cette blessure très grave l'empêcha de suivre l'armée vers la Loire[13].

Sous la monarchie modifier

Le duc de Feltre le fit rayer des contrôles le , comme ayant débarqué à main armée sur le sol français[12].

En 1819, M. Hurault reprit du service comme chef de bataillon à la 2e légion d'Ille-et-Vilaine[13], d'où il passa l'année suivante au 42e de ligne. Mis en réforme en 1822, il fut rappelé en 1824[12] avec le grade de major au 42e, et passa en 1828 au 34e en qualité de lieutenant-colonel[13],[12]. Il se distingua à la prise d'Alger et fut nommé, à la suite de la révolution de Juillet 1830, colonel de son régiment[13],[12], officier de la Légion d'honneur, puis commandeur[14] du même ordre en 1838[12]; il était en outre chevalier de Saint-Louis depuis le . Le , M. Hurault de Sorbée fut fait maréchal de camp[15]. Il commanda le département deTarn-et-Garonne puis celui de la Gironde[16],[12]. Il fut mis à la retraite à la Révolution de 1848[16],[12].

Il meurt à Paris, rue de Tivoli, le [17].

Famille modifier

Il est inhumé au cimetière de Montmartre, 21e division, avenue Cordier, avec son fils, Louis-François-Ernest Hurault de Sorbée, (1815-1853), sous-chef de bureau au Ministère de la guerre, sa fille Elisabeth-Aline Hurault de Sorbée, (1817-1904), artiste peintre, son épouse Elisabeth Kastner (dite Lisbeth), (1791-1873), sa belle-mère, Elisabeth Feltz, épouse Kastner, (1753-1844), son autre fille, Elisabeth-Anna Hurault de Sorbée, (1813-1875), est aussi inhumée dans la 21e division avec son époux Amédée Pichot, et son fils Pierre-Amédée Pichot.

Notes et références modifier

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Paris, État civil reconstitué sur Filae
  3. a b c d e et f Belmontet 1853, p. 269.
  4. a b c d et e Pichot 1850, p. 3.
  5. Belmontet se trompe en mentionnant une blessure à la tête à Wagram
  6. a b c d e f g et h Pichot 1850, p. 4.
  7. « 90.I.235. Kastner (al. Katzener). », Héraldique & Généalogie. Revue Nationale d'Héraldique et de généalogie, Versailles, Héraldique et Généalogie, no 114,‎ , p. 68
  8. a b c d et e Belmontet 1853, p. 271.
  9. Belmontet 1853, p. 270.
  10. a b et c Pichot 1850, p. 5.
  11. a b et c Pichot 1850, p. 6.
  12. a b c d e f g h i j et k Belmontet 1853, p. 272.
  13. a b c et d Pichot 1850, p. 7.
  14. Base Léonore
  15. Pichot 1850, p. 7-8.
  16. a et b Pichot 1850, p. 8.
  17. Belmontet 1853, p. 265.

Liens externes modifier

Bibliographie modifier