Louis Marie Baptiste Atthalin

dessinateur, lithographe, lieutenant-général et pair de France,baronn

Louis Marie Baptiste, baron Atthalin, né à Colmar (Haut-Rhin) le et décédé dans la même ville le , est un général et homme politique français, qui se distingua également comme peintre, lithographe et aquarelliste.

Louis Marie Baptiste Atthalin
Le lieutenant-général Atthalin
Fonctions
Membre de la Chambre des députés
Première législature de la monarchie de Juillet (d)
Bas-Rhin
-
Pair de France
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
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ColmarVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Parentèle
Autres informations
Maître
Distinctions
Archives conservées par

Carrière militaire modifier

Élève de l'École polytechnique, le , élève sous-lieutenant du génie, le , il fut nommé lieutenant le , et capitaine le .

Atthalin fait les campagnes de 1806 et 1807 à la Grande Armée, se fait remarquer à la bataille d'Eylau et du siège de Grandentz ; celles de 1808 et 1809 à l'armée de Catalogne, où il se distingue aux affaires de Gardadeu, de Molérès-M-Rey et de Wals, celle de 1810 au Texel, de 1812, 1813 et 1814 à la Grande Armée, et celle de 1815 du blocus de Landau.

L'Empereur ayant eu occasion de remarquer le jeune capitaine, le prit au nombre de ses officiers d'ordonnance, le , et le nomma chef de bataillon le , et colonel le .

Le de la même année, le duc d'Orléans (futur Louis-Philippe Ier) le nomma l'un de ses aides de camp. Pendant les Cent-Jours (), il fut employé comme commandant du génie à Landau.

Le , le duc d'Orléans, devenu roi des Français, nomme le général Atthalin maréchal de camp, et continue à l'attacher à sa personne en qualité d'aide de camp. Il est envoyé auprès de l'empereur Nicolas Ier de Russie pour lui notifier officiellement le début du nouveau règne.

Le , élu député du 4e collège électoral du Bas-Rhin (Strasbourg), il appuie de ses votes les ministres du roi, jusqu'au , époque à laquelle il est appelé à la pairie. Il continue comme pair à soutenir fidèlement la Monarchie de juillet, qui l'élève, le , au grade de lieutenant général. La chute et l'exil de la famille d'Orléans le privent de toutes ses dignités. Il est mis à la retraite le , et vécut jusqu'à sa mort à l'écart de la politique.

Le décret du le met à la retraite.

Décorations modifier

Carrière artistique modifier

En 1817, il s'initie à la peinture à l'huile auprès d'Horace Vernet. Également lithographe, il collabore à plusieurs ouvrages tels que Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France[2] d'Isidore Taylor et Charles Nodier ou Antiquités de l'Alsace de Golbéry et Schweighaeuser. Après 1848, il se retire en Alsace où il se consacre à l'aquarelle.

Louis Atthalin est aussi l’auteur d’un jeu de cartes « transformées », dites alors « cartes à rire », où les symboles de couleurs sont incorporés dans un dessin général qui les détournent ainsi de façon spirituelle[3]. La biographie du général Atthalin indique que celui qui n’était encore que colonel imagina ces cartes transformées en juillet 1814, sur le bateau qui ramenait la famille d'Orléans de Palerme, où elle avait vécu en exil, à Marseille. Le succès fut tel auprès des Orléans et de leurs intimes, que l'auteur s'empressa de les faire graver et imprimer l'année suivante, soit en 1815[4]. Toutefois, le jeu qui est à la Bibliothèque nationale de France ([1]), gravé par Louis Marie Normand, est daté de 1817.

 
Portrait d'un poète par Louis Marie Baptiste Atthalin, collection Fondation Alexandre Vassiliev.

Sans descendance directe, le baron Atthalin adopte en 1843 son neveu Louis Laurent-Atthalin, dont il a encouragé la vocation d'aquarelliste.

Voir aussi modifier

Sources et bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Voyages pittoresques : Normandie 1820-1909, Milan, Silvana editoriale, , 543 p. (ISBN 9788836613687, OCLC 690603127), p. 154-158.
  3. Henry-René D’Allemagne, Les cartes à jouer du XIVe au XXe siècle, Paris : Hachette, 1906, t. I, p. 268 (D’Allemagne l’appelle « jeu du Colonel Athalin » [sic].
  4. Marcel Laurent-Atthalin, Vie du général baron Atthalin 1784-1856, Colmar, Alsatia, 1978.
  5. « Fontaine Atthalin (D) 1844 », notice no IA68001089, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture