Louis Guirandou-N'Diaye

diplomate et dirigeant sportif ivoirien

Louis Guirandou-N'Diaye, né le à Dakar et mort le à Abidjan, est un diplomate et dirigeant sportif ivoirien.

Biographie modifier

Études modifier

Louis Guirandou N'Diaye étudie le droit à l'université de Paris où il obtient une licence ; il poursuit ses études à l'Institut d'études politiques de Paris et à l'École nationale de la France d'outre-mer puis part aux États-Unis, ayant obtenu une bourse Fulbright[1].

Politique et diplomatie modifier

Il est chargé du contentieux administratif de la Côte d'Ivoire en 1957, adjoint au directeur des affaires politiques de Côte d'Ivoire en 1958 puis diplomate à Londres de 1961 à 1965. Il travaille au ministère des Affaires étrangères de 1965 à 1970. Il est ensuite successivement ambassadeur de la Côte d'Ivoire en Éthiopie, en Ouganda, au Kenya, en Tanzanie et au Canada, et en 1975 ambassadeur exceptionnel et plénipotentiaire de la Côte d'Ivoire en Égypte[1],[2].

Sport modifier

Louis Guirandou N'Diaye pratique plusieurs sports dont les arts martiaux : il est ceinture noire 6e dan de judo et ceinture noire d'aikido et de karaté[1].

Il est nommé président de la Fédération ivoirienne de judo en 1961, président de l'Union africaine de judo et vice-président de la Fédération internationale de judo de 1969 à 1975[1].

Il est président du Comité national olympique de Côte d'Ivoire de 1968 à sa mort, membre du Comité international olympique (dont il est premier vice-président de 1983 à 1984) de 1969 à sa mort, et président du Comité international du fair-play de 1997 à 1999[2].

Il fait l'objet d'une enquête liée au scandale de l'attribution des Jeux olympiques d'hiver de 2002 : le CIO lui adresse un avertissement ferme pour avoir accepté des cadeaux et des billets d'avions du Comité de candidature de Salt Lake City[2]. Sur le plan national, il fait l'objet de vives critiques quant à la gestion du Comité, l'absence de réunions, la gestion douteuse des fonds et son maintien à la présidence, sans aucune élection à proprement parler[3].

Famille modifier

Il est notamment le père du producteur Jean-Marc Guirandou (1967-2016)[4].

Notes et références modifier

  1. a b c et d « La Côte d'Ivoire et l'Olympisme », Revue olympique - Organe officiel du mouvement olympique, vol. 113,‎ , p. 158-163 (lire en ligne)
  2. a b et c (en) « Louis Guirandou-N'Diaye », sur www.olympedia.org (consulté le )
  3. Jean-Louis Le Touzet, « Il est soupçonné de corruption par le CIO. Le gourou disparu de l'olympisme ivoirien Louis Guirandou N'Diaye, patron omnipotent du sport dans son pays et en Afrique, laisse des fédérations sans le sou. Exemple de gestion douteuse de fonds sportifs. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Jean-Marc Guirandou inhumé hier », sur abidjan.net, L'Intelligent d'Abidjan, (consulté le )

Liens externes modifier