Louis Bon de Montaut

personnalité politique française

Louis Marie Bon Montaut dit Maribon de Montaut ou Maribon-Montaut, né le à Montréal[1], mort le à Montaut, est un homme politique de la Révolution française.

Louis Bon de Montaut
Fonctions
Député de la Convention nationale
Gers
-
Député de l'Assemblée nationale législative
Gers
-
Président
Club des jacobins
Biographie
Naissance
Décès
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MontautVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Armes
Grade militaire

Biographie modifier

Après avoir donné sa démission du corps des Mousquetaires en 1789, Louis de Montaut adopte les positions révolutionnaires alors que tous les autres membres de sa famille restent fidèles à la monarchie.

En septembre 1791, alors qu'il est administrateur du district de Condom et lieutenant-colonel de la garde nationale, il est élu député du Gers, le septième sur neuf, à l'Assemblée nationale législative[2]. Il vote en faveur des mises en accusation de Bertrand de Molleville, ministre de la Marine[3], et du marquis de Lafayette[4].

En septembre 1792, après la chute de la monarchie survenue en août, Maribon-Montaut est réélu député du Gers, le deuxième sur neuf, à la Convention nationale[5] où il siège sur les bancs de la Montagne. Il siège au Comité de Sûreté générale en octobre 1792[6] et début janvier 1793[7], puis entre fin janvier[8] et mars 1793[9]. Lors du procès de Louis XVI, il rejette l'appel au peuple et le sursis, et vote la mort. Il ne participe ni au scrutin sur la mise en accusation de Marat, ni à celui sur le rétablissement de la Commission des Douze. Il est en effet envoyé en mission auprès de l'armée de la Moselle aux côtés de Levasseur « de la Meurthe », de Maignet et de Soubrany, entre avril et juillet 1793.

En octobre 1793, soixante-treize députés girondins sont décrétés d'arrestation par Amar, au nom du Comité de Sûreté générale, pour avoir protesté contre les journées du 31 mai et du 2 juin[10]. Maribon-Montaut soutient ces arrestations et demande que les protestataires soient incarcérés dans une maison d'arrêt et pas assignés à leur domicile[11].

Maribon-Montaut appartient, d'après Françoise Brunel, aux « Crêtois ». Lors de l'insurrection du 12 germinal an III, il soutient les émeutiers et demande l'appel nominal. Il est décrété d'arrestation puis libéré à la faveur de l'amnistie votée à la fin de la session de la Convention[12].

Régicide, Maribon-Montaut tombe sous le coup de la loi du 12 janvier 1816 qui le contraint à l'exil en Suisse. Rentré en France à l'occasion de la Révolution de 1830, il meurt en son château de Montaut en 1842. Il était, comme les autres conventionnels du Gers Barbeau du Barran, Perez du Gief et Jean Moysset et la plupart des administrateurs du département, franc-maçon[13].

Notes et références modifier

  1. Convention nationale. Conseil exécutif provisoire, Recueil des actes du Comité de salut public : avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du Conseil exécutif provisoire, t. 3, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 213.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 33.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 39, séance du 8 mars 1792, p. 494.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 8 août 1792, p. 583.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 43.
  6. Ibid., séance du 17 octobre 1792, p. 547.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 56, séance du 9 janvier 1793, p. 617.
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 57, séance du 22 janvier 1793, p. 617.
  9. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 60, séance du 25 mars 1793, p. 547.
  10. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 521.
  11. Ibid., p. 544.
  12. Françoise Brunel, « Les derniers Montagnards et l'unité révolutionnaire », Annales historiques de la Révolution française n°229, 1977, p. 391.
  13. Comité des travaux historiques et scientifiques, Bulletin historique et philologique du Comité des travaux historiques et scientifiques : section d’histoire et de philologie, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 159.

Bibliographie modifier

Liens externes modifier