Lotus creticus est une espèce de plante vivace de la famille des Fabaceae que l'on trouve en Afrique tropicale[1].

Il est compétent en matière de symbiose et s'engage dans des interactions symbiotiques de fixation de l'azote avec des espèces du genre Ensifer[2].

Il comprend trois variétés que l'on trouve en Méditerranée, bien qu'il y ait une certaine controverse quant à savoir si chaque sous-groupe peut être considéré comme la même espèce, mais ils sont classiquement décrits comme des sous-groupes[3]. Les variétés se composent de la var. creticus à poils soyeux, la plus couramment citée, qui est largement répandue dans la partie occidentale de la côte, de la var. glabrescens, non soyeuse, qui a une distribution méditerranéenne occidentale, et de la var. collinus, méditerranéenne orientale, qui n'est pas non plus soyeuse et peut être décrite par de longs pétioles et pédoncules[4]

Morphologie modifier

Lotus creticus a été décrit comme une herbe pérenne avec des tiges de 20 à 70 cm et jusqu'à 150 cm de long, avec une apparence diffuse, copieusement ramifiée et densément grise et soyeuse.

Les folioles sont charnues et oblancéolées-cunéiformes

Les pédicelles sont décrits comme courts et les bractées comme composées, égales ou plus courtes que le calice.

Les fleurs sont en ombelles de 4-8, sur des pédoncules axillaires.

Les fleurs ont une corolle jaune et deux fois le calice avec des gousses linéaires de 12-18 lignes de long, turgescentes avec 9-15 graines par gousse.

Symbiose modifier

Il a été constaté que Lotus creticus entretient une symbiose fixatrice d'azote avec Ensifer numidicus.

Distribution modifier

Lotus creticus est originaire de la côte méditerranéenne espagnole[5] et peut être trouvé dans une large gamme d'habitats allant des sols sablonneux aux sols salins lourds et du niveau de la mer à des altitudes élevées[3].

Taxonomie modifier

L'espèce a été créée et décrite par Charles Linné et publiée dans Species Plantarum, vol. 2, p. 775 en 1753, sous le nom de Lotus cretica et avec un locus typicus en Syrie et en Crète ; d'où le nom spécifique de Lotus cretica.

Importance modifier

Lotus creticus est utilisé en agriculture comme alternative aux plantes de couverture traditionnelles, car il a une croissance rapide, des rendements plus élevés que les alternatives traditionnelles et est considéré comme résistant à la sécheresse[5]. L. creticus est également considéré comme un candidat important pour les programmes de re-végétalisation en Europe[6]. C'est une plante pionnière et elle peut progresser rapidement dans les sols pauvres. Dans des études comparant des espèces similaires dans la bio-remédiation, L. creticus a montré les plus hauts niveaux de dominance aux stades initiaux et les plus anciens de la re-végétalisation.

Notes et références modifier

  1. « Lotus creticus in Global Plants on JSTOR », sur plants.jstor.org (consulté le )
  2. C. Merabet, M. Martens, M. Mahdhi et F. Zakhia, « Multilocus sequence analysis of root nodule isolates from Lotus arabicus (Senegal), Lotus creticus, Argyrolobium uniflorum and Medicago sativa (Tunisia) and description of Ensifer numidicus sp. nov. and Ensifer garamanticus sp. nov », International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology, vol. 60, no Pt 3,‎ , p. 664–674 (ISSN 1466-5026, PMID 19656922, DOI 10.1099/ijs.0.012088-0, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b C. C. Heyn et I. Herrnstadt, « The Lotus creticus Group », Kew Bulletin, vol. 21, no 2,‎ , p. 299–309 (ISSN 0075-5974, DOI 10.2307/4108523, lire en ligne, consulté le )
  4. « creta trefoil - Encyclopedia of Life », sur eol.org (consulté le )
  5. a et b S Bañon, J. A Fernandez, J. A Franco et A Torrecillas, « Effects of water stress and night temperature preconditioning on water relations and morphological and anatomical changes of Lotus creticus plants », Scientia Horticulturae, vol. 101, no 3,‎ , p. 333–342 (ISSN 0304-4238, DOI 10.1016/j.scienta.2003.11.007, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) F. J. Escaray, F. J. C. Rosique, A. A. Scambato et D. Bilenca, « Evaluation of a technical revegetation action performed on foredunes at Devesa de la Albufera, Valencia, Spain », Land Degradation & Development, vol. 21, no 3,‎ , p. 239–247 (ISSN 1085-3278 et 1099-145X, DOI 10.1002/ldr.970, lire en ligne, consulté le )

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