Loterie de la Draft de la NBA

La loterie de la Draft de la NBA est une part de hasard introduite par une loterie pour l'obtention du premier choix de la Draft de la NBA (aussi appelée repêchage pour les Québécois, Acadiens et Franco-Ontariens), qui permet en général d'obtenir les meilleurs jeunes joueurs.

En NBA modifier

Ce choix était dévolu à la dernière équipe jusque 1965. En 1966, la ligue décide d'introduire une part de hasard dans l’obtention du premier choix : la plus mauvaise équipe de chaque conférence jouera à pile ou face ce choix. Le système dure jusqu’en 1984, quand de lourds soupçons pèsent sur les Rockets de Houston. Alors que le , les Texans avaient un bilan de 24 victoires (39,3 %) pour 37 défaites avec trois rencontres d'avance sur le plus mal classé de la conférence Ouest, les Clippers de Los Angeles, Houston ne remporta que 5 des 21 matches restant à jouer pour terminer avec 29 victoires et 53 défaites, une rencontre devant les Clippers (30-52) alors que pour la dernière journée Houston perdit contre les Kings de Kansas City et que Los Angeles l'emporte sur le Jazz de l'Utah (au bilan de pourtant 45 victoires - 37 défaites) en inscrivant 146 points, sa meilleure marque depuis le début de la saison. Au contraire des Clippers n'avait rien à espérer de la dernière place puisque les droits de leur premier tour de draft 1984 avaient été transférés aux 76ers de Philadelphie en... 1978 lors du transfert de Lloyd Free en Californie. David Stern instaure donc une loterie en 1985[1].

L’année suivante, la loterie évolue pour garantir au minimum le quatrième choix à la plus mauvaise équipe. De plus, seuls les trois premiers choix sont joués à la loterie, le reste des choix étant établi dans l'ordre inverse du classement de la saison précédente.

Ce système dure jusqu'en 1989, pour être remplacé par une loterie pondérée : parmi les onze équipes non qualifiées (la ligue s'agrandit entre-temps), la plus mauvaise reçoit onze chances sur 66 d'obtenir le premier choix, quand la onzième n'obtient qu’une chance sur 66. Néanmoins, le Magic d'Orlando remporte le premier choix deux saisons d'affilée : en 1992, alors deuxième plus mauvaise équipe de la ligue avec dix chances sur 66, et en 1993, avec une chance sur 66.

Une grande surprise survient lors de la Draft 1993 de la NBA lorsque le Magic remporte la loterie malgré seulement 1,5 % de chances. Ce coup du hasard pousse la NBA à modifier les règles : en 1994, les chances de remporter le premier choix passent de 16,7 à 25 % pour la plus mauvaise équipe, et régressent de 1,6 à 0,5 % pour la « moins mauvaise ». Le tirage de la loterie ne sort plus le nom d’une équipe mais une combinaison à quatre chiffres, chaque équipe se voyant confier aléatoirement de 250 à 5 combinaisons.

L'autre grande surprise est le premier choix obtenu par les Bulls lors de la Draft 2008 de la NBA avec seulement 1,7 % de chances[2].

Depuis la création du mécanisme en 1985, 20 des 30 franchises l'ont remportée au moins une fois. Les Cavaliers de Cleveland, les 76ers de Philadelphie et le Magic d'Orlando restent les plus assidus à l'obtention du premier choix (4 fois). Derrière, les Nets de Brooklyn, les Clippers de Los Angeles et les Spurs de San Antonio l'ont remportée trois fois. Depuis la création de la loterie pondérée en 1990, sept fois l'équipe la plus mal classée a remporté la loterie.

Listes des drafts NBA modifier

Année Équipe Saison précédente Chances Probabilité Joueur sélectionné
1985 Knicks de New York [B] (3e pire) 24–58 14,29 % Patrick Ewing
1986 76ers de Philadelphie [A] [B] (20e pire) 54–28 14,29 % Brad Daugherty
1987 Spurs de San Antonio [B] (4e pire) 28–54 14,29 % David Robinson
1988 Clippers de Los Angeles [B] (Dernier) 17–65 14,29 % Danny Manning
1989 Kings de Sacramento [C] (6e pire) 27–55 11,11 % Pervis Ellison
1990 Nets du New Jersey (Dernier) 17–65 11 sur 66 16,67 % Derrick Coleman
1991 Hornets de Charlotte (5e pire) 26–56 7 sur 66 10,61 % Larry Johnson
1992 Magic d'Orlando (2e pire) 21–61 10 sur 66 15,15 % Shaquille O'Neal
1993 Magic d'Orlando (2) (11e pire) 41–41 1 sur 66 1,52 % Chris Webber
1994 Bucks de Milwaukee (2e pire) 20–62 163 sur 1000 16,30 % Glenn Robinson
1995 Warriors de Golden State (5e pire) 26–56 94 sur 1000 9,40 % Joe Smith
1996 76ers de Philadelphie (2) [D] (2e pire) 18–64 200 sur 593 33,73 % Allen Iverson
1997 Spurs de San Antonio (2) [D] (3e pire) 20–62 157 sur 727 21,60 % Tim Duncan
1998 Clippers de Los Angeles (2) [D] (3e pire) 17–65 157 sur 696 22,56 % Michael Olowokandi
1999 Bulls de Chicago [E] (3e pire) 13–37 157 sur 1000 15,70 % Elton Brand
2000 Nets du New Jersey (2) (7e pire) 31–52 44 sur 1000 4,40 % Kenyon Martin
2001 Wizards de Washington (3e pire) 19–63 157 sur 1000 15,70 % Kwame Brown
2002 Rockets de Houston (2) (5e pire) 28–54 89 sur 1000 8,90 % Yao Ming
2003 Cavaliers de Cleveland (Dernier) 17–65 225 sur 1000 22,50 % LeBron James
2004 Magic d'Orlando (3) (Dernier) 21–61 250 sur 1000 25,00 % Dwight Howard
2005 Bucks de Milwaukee (2) (6e pire) 30–52 63 sur 1000 6,30 % Andrew Bogut
2006 Raptors de Toronto (5e pire) 27–55 88 sur 1000 8,80 % Andrea Bargnani
2007 Trail Blazers de Portland (6e pire) 32–50 53 sur 1000 5,30 % Greg Oden
2008 Bulls de Chicago (2) (9e pire) 33–49 17 sur 1000 1,70 % Derrick Rose
2009 Clippers de Los Angeles (3) (2e pire) 19–63 177 sur 1000 17,70 % Blake Griffin
2010 Wizards de Washington (2) (5e pire) 26–56 103 sur 1000 10,30 % John Wall
2011 Cavaliers de Cleveland (2) (2e pire) 19–63 227 sur 1000 22,70 % Kyrie Irving
2012 Hornets de La Nouvelle-Orléans (3e pire) 21–45 137 sur 1000 13,70 % Anthony Davis
2013 Cavaliers de Cleveland (3) (3e pire) 24–58 156 sur 1000 15,60 % Anthony Bennett
2014 Cavaliers de Cleveland (4) (9e pire) 33–49 17 sur 1000 1,70 % Andrew Wiggins
2015 Timberwolves du Minnesota (Dernier) 16–66 250 sur 1000 25,00 % Karl-Anthony Towns
2016 76ers de Philadelphie (3) (Dernier) 10–72 250 sur 1000 25,00 % Ben Simmons
2017 76ers de Philadelphie (4) (3e pire) 28–54 140 sur 1000 14,00 % Markelle Fultz
2018 Suns de Phoenix (Dernier) 21–61 250 sur 1000 25,00 % Deandre Ayton
2019 Pelicans de La Nouvelle-Orléans (7e pire) 33–49 60 sur 1000 6,00 % Zion Williamson
2020 Timberwolves du Minnesota (2) [3] (3e pire) 19–45 140 sur 1000 14,00 % Anthony Edwards
2021 Pistons de Détroit (2e pire) 20–52 140 sur 1000 14,00 % Cade Cunningham
2022 Magic d'Orlando (4) (2e pire) 22–60 140 sur 1000 14,00 % Paolo Banchero
2023 Spurs de San Antonio (3) (3e pire) 22–60 140 sur 1000 14,00 % Victor Wembanyama
2024 . (...) 00–00 0 sur 1000 0,00 % .
  • A  Les Sixers de Philadelphie gagnent la loterie grâce au choix précédemment dévolu aux Los Angeles Clippers à cause du transfert de Joe Bryant aux Clippers le [4].
  • B 1 2 3 4  De 1985 à 1988, les sept équipes non qualifiées pour les play-offs ont des chances égales d'obtenir le premier choix soit 14,29 % de chances.
  • C  En 1989, les neuf équipes non qualifiées pour les play-offs ont des chances égales d'obtenir le premier choix soit 11,11 % de chances.
  • D 1 2 3  Les Raptors de Toronto et les Grizzlies de Vancouver n'étaient pas éligibles au premier choix de la loterie en 1996, 1997 et 1998 en vertu d'un accord convenu lors de la draft d'expansion.
  • E  En raison du lockout, la saison NBA 1998-1999 a été raccourcie à 50 matches de saison régulière.

Notes et références modifier

  1. (en) Sean Deveney, « Rockets tanked in 1984 — or else Michael Jordan would have been a Sixer », sportingnews.com, (consulté le ).
  2. (en) Erik Matuszewski, « Bulls Win NBA's Draft Lottery, Eye Beasley, Rose With Top Pick », Bloomberg, Bloomberg L.P, (consulté le ).
  3. La saison régulière 2019-2020 est suspendue puis réduite, en raison de la pandémie de Covid-19.
  4. (en) « All-Time Transactions », NBA.com/Clippers, Turner Sports Interactive, Inc (consulté le )