Longny-au-Perche

ancienne commune française du département de l'Orne

Longny-au-Perche
Longny-au-Perche
Le clocher de l'église Saint-Martin.
Blason de Longny-au-Perche
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Mortagne-au-Perche
Commune Longny-les-Villages
Intercommunalité Communauté de communes des Hauts du Perche
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Jean-Vincent du Lac
2020-2026
Code postal 61290
Code commune 61230
Démographie
Population 1 292 hab. (2020)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 49″ nord, 0° 45′ 07″ est
Altitude Min. 145 m
Max. 242 m
Superficie 39,13 km2
Élections
Départementales Tourouvre
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Longny-les-Villages
Localisation
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Longny-au-Perche

Longny-au-Perche est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Longny les Villages.

Elle est peuplée de 1 292 habitants[Note 1].

Géographie modifier

Longny-au-Perche est une commune du Sud-Est du département de l'Orne au nord de la région naturelle du Perche.

  • Cours d'eau : la Commeauche, la Jambée, ruisseaux de l'Étang Chiot, la Robioche, du Vaugelé, de la Goudière, de la Fermée, de Breffin.
  • Forêt de Longny, bois de Faverolles.
  • Étangs des Gars, des Demoiselles.

Toponymie modifier

Histoire modifier

Longny est une ancienne baronnie du Perche et la seule terre titrée de la généralité d'Alençon. À la maison de Longny appartenait Louis, seigneur de Longny, conseiller et chambellan du roi, maréchal de France en 1412[1]. La seigneurie de Longny passa plus tard aux seigneurs de la Frette et au XVIIIe siècle à la famille Gagnat.

Longny-au-Perche fut chef-lieu d'une élection de la généralité d'Orléans créée après 1643, et supprimée en 1685. Une partie de sa circonscription fut alors rattachée à l'élection de Mortagne, de la généralité d'Alençon, et une autre à celle de Verneuil, également de la généralité d'Alençon[2].

Composition de l'élection de Longny-au-Perche[2] :

  • a) Argenvillers ; Autheuil ; Berdhuis ; Boissy-Maugy ; Bretoncelles ; Brunelles ; Champrond-en-Perchet ; Coudreceau ; Coulonges-les-Sablons ; Dorceau ; Longny-au-Perche ; La Madeleine-de-Reno (dépendant de Saint-Victor-de-Reno) ; Male ; Monceaux ; Notre-Dame de Nogent-le-Rotrou ; Nocé ; Nonvilliers ; Préaux ; Le Ressort de Nogent ; La Rouge ; Saint-Cyr-la-Rozière ; Sainte-Gauburge ; Saint-Hilaire des Noyers ; Saint-Serge ; Souancé ; Trizay ; Vichères ; La Villedieu-Feuillet.

Ces 37 localités sont passées en 1685 à l’élection de Mortagne, généralité d’Alençon.

  • b) Brits ; Digny ; Écluzelles ; Saint-Martin-de-Losmes ; Malétable ; Marchainville ; Marville ; Moulicent ; La Lande-sur-Eure ; Saint-Jean-des-Murgers ; Theuvy ; la Ventrouze ; Villette-aux-Bois. Ces treize localités sont passées à l’élection de Verneuil, généralité d’Alençon, en 1685.

Le , le P-47 du second lieutenant Cicero N. Morgan Jr (1920-1944) de l'USAAF s'écrase sur la commune. Le lieutenant Morgan périt dans le crash. Son P-47 immatriculé 42-76133 appartenait au 511st Fighter Squadron (en) du 405th Fighter Group (en)[réf. nécessaire].

Le , Longny-au-Perche intègre avec sept autres communes la commune de Longny les Villages[3] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes de La Lande-sur-Eure, Longny-au-Perche, Malétable, Marchainville, Monceaux-au-Perche, Moulicent, Neuilly-sur-Eure et Saint-Victor-de-Réno deviennent des communes déléguées et Longny-au-Perche est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Héraldique modifier

Les armes de la commune de Longny-au-Perche se blasonnent ainsi :
Écartelé : au premier et au quatrième d'argent au chevron alésé de sable accompagné de trois croisettes du même, au deuxième d'argent aux trois fasces ondées d'azur, au troisième de gueules au lion d'or accompagné de trois maillets d'argent[4].

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Administration municipale modifier

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1906 1906 René de Ludre-Frolois   Conseiller général de l'Orne
Député de l'Orne (1914-1931)
Sénateur de l'Orne (1931-1944)
chevalier de la Légion d'honneur et décoré de la croix de guerre
1981 mars 1989 Jean Vivarès   médecin ; président de la CC du Pays de Longny-au-Perche.
mars 1989[5] mars 2008 Jacky Legault DVD Conseiller général du canton de Longny-au-Perche (1985-2015)
mars 2008[6] avril 2014 Danièle Lalaounis   Restauratrice
avril 2014[7] décembre 2015 André Grudé   Professeur retraité
Liste des maires délégués
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2016 2020 André Grudé   Professeur retraité
2020 En cours Jean-Vincent du Lac DVD Cadre commercial
Conseiller départemental du canton de Tourouvre au Perche (depuis 2021)
Vice-Président du conseil départemental

Démographie modifier

En 2020, la commune comptait 1 292 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Longny-au-Perche[8]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
2 7071 9172 6102 6932 9352 9462 7902 7322 653
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
2 6252 5322 3772 3042 1452 0802 0231 8601 822
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 8031 7841 6251 5311 5191 4741 5821 4501 475
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2020
1 5271 5491 6501 5751 5901 6241 4931 3951 292
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Tourisme modifier

  • Parc de loisirs et camping mobil-homes trois étoiles, ouvert toute l'année.

Lieux et monuments modifier

 
La chapelle Notre-Dame-de-Pitié.
  • L'église Saint-Martin, construite au cœur du bourg, sur la Grand-Place contient des autels latéraux provenant de l'abbaye du Val-Dieu, située à quelques kilomètres de Longny, détruite à la Révolution, dont il ne reste que les bâtiments d'entrée et quelques communs (ouverte aux journées du patrimoine). L'église est aussi agrémentée de fenêtres flamboyantes, d'une tour carrée Renaissance, avec statues de cette époque. Son orgue ouvragé a également été remis en état. Un cadran solaire est toujours visible sur la face sud de la tour du clocher de l'église.
  • La chapelle Notre-Dame-de-Pitié est une chapelle du style Renaissance. Construite au sortir de la ville, sur la route qui relie Longny à Mortagne (D 8), elle est un lieu de pèlerinage pour les Anglais car la reine Marie Stuart est sans doute à l'origine de sa construction[réf. nécessaire].

Ces deux églises sont ouvertes à la visite tous les jours de 9 à 19 heures. Les messes dominicales ont lieu à l'église Saint-Martin.

  • Le château, dont les communs sont du XVIIe siècle, a été détruit puis reconstruit à l'identique au début du siècle. Façade XVIIe classique avec fronton, terrasse, parc ombragé. Propriété privée, ne se visite pas.
  • L'hôtel de ville est construit sur l'emplacement d'un ancien hôtel-Dieu fondé en 1300 et rétabli en 1774 par M. Boisemont, baron de Longny au Perche, dont les armes figurant à la clé de l'arcarde centrale ont été adoptées par la ville de Longny. Les treize arcardes en plein cintre, reposant sur des piliers alternant brique et pierre, forment halle au rez-de-chaussée. Élevées au XVIIIe siècle, elles supportent un étage réaménagé en mairie et en salle des fêtes, le siècle suivant.
  • La villa Jumeau, construite en 1866 par Émile Jumeau, directeur de l'usine de Montreuil en région parisienne qui fabriqua les « bébés Jumeau ». Sa façade classique est construite en pierres de taille, avec son toit à la Mansart décoré d'œils-de-bœuf ouvragés. Le parc est planté d'arbres, et agrémenté d'une glacière, traversé par la rivière que surplombe un pont ouvragé. Ouverte à une visite commentée lors des journées du patrimoine.
  • Des maisons anciennes à colombages sont visibles dans la rue Gaston-Gibory et la rue de l'Église, ainsi que, rue de l'Abbé-Brionne, une maison en pierre de roussard. Le Vieux Logis, situé au bord de la Jambée, présente une architecture originale avec un escalier à double révolution (demander dépliant de visite du patrimoine, en vente à l'office de tourisme).
  • La Jambée parcourt la ville : une cascade de grande hauteur est visible rue du château : non loin de là elle alimente la roue d'un moulin ancien. Partout de vieux lavoirs ou de petits ponts qui relient les maisons aux rues par-dessus la rivière rappellent sa présence.
  • Située au creux d'un vallon, Longny est entourée de champs et de bois. Elle est à 4 km de la forêt de Réno Valdieu traversée de multiples chemins balisés. Elle dispose aussi d'un complexe touristique, Monaco Parc, avec piscine, plan d'eau, pédalo, restaurant, etc. situé à la sortie de la ville sur la route Monceaux (D 111).
  • Des manoirs peuvent être visités aux environs (Pontgirard, Feillet, La Vove) ainsi que l'abbaye de la Trappe, à Soligny.
  • Longny est situé à 8 km de La Chapelle-Montligeon, où des pèlerins viennent prier dans l'immense basilique de style gothique construite au XIXe siècle par un abbé soucieux à la fois de refaire vivre son village qui se désertifiait en créant une imprimerie et d'offrir un lieu de prière pour les âmes des défunts. À 30 km au nord-est de Longny se trouve Verneuil-sur-Avre et son beffroi, ainsi que le Center Parcs de Normandie. Au sud se trouve Chartres et sa cathédrale. À 19 km se trouve la ville ancienne de Mortagne. Par la N 12, une route nationale à quatre voies, Paris est à h 30 de Longny. La mer la plus proche de Longny est à Trouville, situé également à une heure et demie de route par l'A 28 ou les routes départementales. Longny est aussi située sur la route entre Paris et le Mont-Saint-Michel.
  • Le coteau de la Bandonnière est un lieu protégé, qui contient des trésors naturels, accès au nord de Longny par la D 918 (direction Sainte-Anne).
  • Le moulin de Rainville est situé au nord de la commune. Ce lieu est régulièrement ouvert pour des visites.

Activité et manifestations modifier

Personnalités liées à la commune modifier

  • Pierre Thomas Le Roy (1773 à Longny-au-Perche - 1837), baron de Boisaumarié et de l'Empire, homme politique et haut fonctionnaire du Premier Empire.
  • Ernest Hilaire Le Roy (1810 à Longny-au-Perche - 1872), 2e baron de Boisaumarié, fils du précédent, haut fonctionnaire et homme politique de la monarchie de Juillet et du Second Empire.
  • Germaine Haye (née à Longny, rue Gaston Gibory, le et décédée à Mortagne-au-Perche le ) a vécu 113 ans et 190 jours. Elle fut doyenne des Français du au .
  • Charles Pitou (1849-1927), poète, a vécu toute sa vie à Longny.
  • Léonard Jean-Joseph Bourdon de la Cosnière (Longny 1758 - 1810), conventionnel.
  • Émile Jumeau, concepteur et fabricant des « bébés Jumeau »
  • 2nd Lt Cicero N. Morgan Jr. Aviateur américain mort sur la commune le .
  • Docteur Herbert Le Porrier (1913-1977), auteur du roman La Rouille, a vécu ici pendant l'occupation allemande. Les événements de ce roman se déroulent à la même époque et dans un village dont le nom n'est pas cité mais qui est bien Longny au Perche; Dans son roman, on retrouve la description de la place, de la maison du docteur. Il nomme "Le Vieux Logis". Il décrit derrière la chapelle. On reconnait des habitants dont le nom réel est parfois donné.
  • Abbé Brionne, curé de Longny dans les années 50, connu pour sa clique de clairons

Voir aussi modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2020.
  2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références modifier

  1. Dictionnaire Historique de la France, t. 2 (lire en ligne), p. 1158.
  2. a et b Jacques Dupâquier, Statistiques démographiques du Bassin parisien, 1636-1720, Paris, Gauthiers-Villars, 1977 (p. 47-52 et 55-57).
  3. « Recueil des actes administratifs du 17 décembre 2015 », sur le site de la préfecture de l'Orne (consulté le ).
  4. « Longny-au-Perche Orne » [archive du ], sur GASO, la banque du blason (consulté le )
  5. « Jackie Legault brigue un 4e mandat à Longny-au-Perche », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  6. « Danièle Lalaounis succède à Jackie Legault », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  7. « André Grudé est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  8. Date du prochain recensement à Longny-au-Perche, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .

Liens externes modifier