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Développée en 1908 par les psychologues Robert Yerkes et John Dilligham Dodson (puis complétée par James A. Easterbrook en 1959 et Richard L. Sjöberg en 1968), cette loi dit que le niveau de performance varie avec le niveau d'éveil et qu'il serait optimal à un niveau d'éveil moyen : quand le niveau d'éveil est trop haut ou trop bas, la performance est affectée. Le processus est souvent illustré par une courbe en cloche[1].
Les recherches ont démontré que des tâches différentes requièrent différents niveaux d'éveil pour une performance optimale ; par exemple, les tâches demandant un effort intellectuel ou les tâches difficiles peuvent demander un bas niveau d'éveil (afin de faciliter la concentration, au contraire des tâches physiques qui peuvent être mieux réalisées dans un état d'excitation important).
Selon les tâches et les personnes, la courbe peut être différente : pour les tâches automatiques ou simples, la performance augmente avec l'état d'éveil, et inversement pour ce qui concerne les tâches complexes.
Cette différence entre la difficulté des tâches a amené l'hypothèse d'un double processus : la première partie de la courbe peut être due à l'effet énergisant de l'éveil, tandis que la deuxième partie serait due à l'effet stressant de l'éveil sur la performance cognitive (trouble la mémoire et l'attention).
En 2007, des études sur les effets des hormones du stress et de la cognition révèlent que la performance de la mémoire s'oppose au niveau de circulation des glucocorticoïdes[Quoi ?] : la courbe obtenue ressemble à celle de Yerkes et Dodson.
Par exemple, le processus de construction de la mémoire à long terme est optimum quand le niveau des glucocorticoïdes est bas.
Cela a permis de réévaluer comment une situation peut générer la réponse au stress : si elle est nouvelle, imprédictible, non contrôlable par l'individu ou encore si la situation est considérée comme négative socialement.
James A. Easterbrook, « The effect of emotion on cue utilization and the organization of behavior », Psychol. Rev. 66, 183–201 1959 DOI10.1037/h0047707.
de Bonis, Monique, « La loi de Yerkes-Dobson : problèmes méthodologiques liés à sa vérification », L'Année psychologique, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 68, no 1, , p. 121–141 (DOI10.3406/psy.1968.27601, lire en ligne, consulté le )