Lofofora

groupe de heavy metal français
Lofofora
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Lofofora en 2021.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau de la France France
Genre musical Crossover metal[1], rap metal[2], metal[3], punk hardcore[3], punk rock[3], rock alternatif[4]
Années actives Depuis 1989
Labels Virgin (1994–1999), BMG (2001), M10 (2003), Sriracha Records (2004), At(h)ome (depuis 2005), Sriracha Sauce (management ; 1993–2006)
Site officiel www.lofofora.com
Composition du groupe
Membres Reuno
Phil Curty
Daniel Descieux
Vincent Hernault
Anciens membres Karl
Pascal Lalaurie
Farid Tadjene
Erik « Ragout » Rossignol
Edgar Mireux
Pierre Belleville

Lofofora est un groupe de Metal alternatif français, originaire de Paris. Formé en 1989, il est composé de Reuno (chant), Phil Curty (guitare basse), Daniel Descieux (guitare) et Vincent Hernault (batterie). Le nom du groupe est une référence au peyotl dont le nom scientifique est Lophophora williamsii[5]. Lofofora est considéré comme l’un des pionniers du rock fusion (ou crossover) metal (guitares saturées, phrasé rappé, envolées punk) en France[6].

C’est peu de temps après la rencontre de Phil Curty (basse) et de Erik « Ragout » Rossignol (batteur) au sein du groupe The Hammers que l'impulsion d'un nouveau style de musique s'affirme. Les premiers concerts du quartet ont lieu en 1990-1991. Lofofora signe, en après plusieurs mois de négociations, avec Polygram qui permet de financer un album enregistré et mixé par David Weber (Treponem Pal, Young Gods) en octobre, aux studios des Forces motrices à Genève. Entre janvier et , Lofofora compose les titres de son deuxième album. À la fin de l’année 2001, Lofofora répète en vue d’un nouvel album. En 2014, le groupe sort son huitième album studio.

Biographie modifier

Débuts (1989–1993) modifier

C’est peu de temps après la rencontre de Phil Curty (basse) et de Erik « Ragout » Rossignol (batteur) au sein du groupe The Hammers que l'impulsion d'un nouveau style de musique s'affirme. Lassé de ce groupe, la rencontre de Reuno à Antibes lors d'un concert d'Iggy Pop aboutit à la fondation de Lofofora, en . Après la montée de ce dernier sur la région parisienne, le groupe commence à jouer avec Karl Shneider (guitariste). Leurs influences vont du punk hardcore (Bad Brains, Red Hot, Dead Kennedys, The Exploited, Fishbone, Fugazi ou The Ramones) aux précurseurs du mouvement hip-hop (Grandmaster Flash, Niggaz With Attitude ou Public Enemy). Les premières années sont marquées par des répétitions chez le batteur (enregistrements de maquettes et concerts (vidéo) et au studio Luna Rossa (Paris, 13e) qui aboutissent à la conception d'une dizaine de morceaux. Première séparation du guitariste Karl, remplacé par Pascal Lalaurie[Quand ?].

Les premiers concerts du quartet ont lieu en 1990-1991. La rencontre avec le batteur Edgar Mireux du groupe MST, à la fin de l’année 1992, lors d’une répétition au Frigo, permet au groupe de se stabiliser et de réaliser ses premières maquettes enregistrées par Chambinator[7]. L’intégration dans la structure de management Sriracha Sauce[8], fondée par Bruno Ponge et Laurent Yvon - initialement pour le groupe Les Coquines - permet au quartet de répéter à l'Hôpital éphémère (vivier artistique du 18e arrondissement de Paris) et de réaliser 50 concerts lors de l’année 1993, le premier ayant lieu le 1er février dans le squat de la Moskova, haut lieu du rock alternatif parisien. Le squat de la Moskova a vu éclore des groupes aussi différents que les Moskokids, les Varans de Komodo ou Bernadette Soubirous et où vécut Reuno pendant près de trois ans. La rencontre avec Patricia Bonneteaud s’avère également décisive car leur permet de bénéficier du Fonds d’action et d’initiative rock (FAIR).

Enregistré en , au studio secret par Chinoi, un cinq titres, qui contient une reprise de Zobi la mouche des Négresses Vertes et associe Tanguy du groupe No Return sur le morceau No facho, est pressé à 2 800 exemplaires et commercialisé en . Entre-temps, Lofofora se révèle à la profession par les premières parties qu’il réalise lors de la tournée française d’Iggy Pop (sept dates) et surtout par son passage aux Transmusicales de Rennes à la fin novembre. La « une » du supplément culturel du Monde leur consacre un article sur cinq colonnes avec photo[9] et, à sa suite, The Guardian, The Washington Post (dans un dossier consacré à l’existence d’une scène française hardcore) ainsi que la revue Billboard écrivent des papiers sur ce quartet underground parisien.

De Lofofora à Dur comme fer (1994–1999) modifier

Lofofora signe, en après plusieurs mois de négociations, avec Polygram qui permet de financer un album enregistré et mixé par Daniel Weber (Treponem Pal, Young Gods) en octobre, aux studios des Forces motrices à Genève. Le groupe est gracieusement hébergé au squat Le Garage, lieu artistique alternatif suisse. Cette réalisation permet d’associer des membres des autres groupes managés par Sriracha Sauce - dont Lofofora est devenu la figure emblématique depuis le split des Coquines - tels Miguel Sagoba et Ifif de Dirty District (sur Baise ta vie et Irie style), de Jam et Jah d’Human Spirit (sur No facho) ou de Yomgui DJ de Oneyed Jack (sur Holiday in France). Le groupe reprend également la chanson Justice pour tous des Moskokids écrite par Jérome Boursault, groupe qu’il avait côtoyé au squat de la Moskova. Approché par plusieurs majors, c’est avec la maison de disques Virgin que Lofofora signe un contrat en pour trois disques. Plus gros succès commercial du quartet à ce jour, l’album éponyme est commercialisé en . Après avoir effectué 74 concerts l’année précédente, Lofofora reprend la route avec Farid Tadjene (ex-Fast Unity) qui remplace Pascal Lalaurie et connaît un succès d’estime auprès du grand public par ses prestations scéniques, les titres étant diffusé par des radios telles que Skyrock ou Fun Radio. La tournée originelle, après la sortie, comprend 92 dates, du au , dont un passage à la Fête de l’Humanité. En décembre, Lofofora effectue une tournée de 10 concerts au Canada avec GrimSkunk et the Smalls. Au total, Lofofora assure 115 concerts lors de l’année 1995.

Entre janvier et , Lofofora compose les titres de son deuxième album. Il fait enregistrer Peuh ! par André Gielen (qui a auparavant enregistré Channel Zero, Deviate et Hoax) au studio Hautregard qui contient le morceau Shiva Skunk, composé avec Ekova, ainsi que Vive le feu, reprise des Bérurier Noir. C’est Farid Tadjene qui, connaissant Medhi Haddab, fait découvrir Ekova aux autres membres de Lofofora. Ekova entre ainsi dans l’association Sriracha Sauce. Avant sa commercialisation, à la fin , le quartet se produit au festival CMJ à l’Under Acme de New York ainsi qu’au Québec[10]. C’est le même André Gielen qui enregistre, en , les deux titres issus de la collaboration entre Lofofora et le groupe de rap Kabal (Grand et fort et La bête) ainsi que leur troisième album, Dur comme fer, en (commercialisé en ), sans doute le plus abouti et le plus sombre du quartet (tempos lourds et inquiétants). En répétition en janvier au New York studio, Lofofora invite Kabal avec lequel il compose deux titres. Ce projet qui se voulait plus ample s’arrête là, faute de financement de la part d’Hostile. Ils jouent ensemble sur une quinzaine de date en . Le titre PMGBO (Partouze Musicale Gang Bang Oral) célèbre les dix ans du groupe en rassemblant des membres de la Calcine, Kabal, LTNO, Mass Hysteria et Oneyed Jack. Quant aux Liquides de Mon Corps, sa composition est issue de la demande du groupe hollandais Transpunk à Reuno d’écrire un titre pour leur deuxième album, titre que Lofofora réenregistre avec Densio au sitar.

Le Fond et la Forme (1999–2002) modifier

Après la tournée de Dur comme fer qui s’achève à la fin 1999, fruit de tensions au sein du groupe[11], les membres de Lofofora prennent du recul. Malgré les rumeurs de split[12] », le groupe se retrouve au studio Praxis, à Cagnes-sur-Mer, en , pour enregistrer avec Mamad Rafati la réorchestration de trois de leurs morceaux (Les Gens, Viscéral et Weedub) ainsi que quatre reprises (Quand On a que la Haine d’OTH, Vidocq / La Chanson du Forçat de Serge Gainsbourg, Vive ma Liberté d’Arno et Madame Rêve d’Alain Bashung) qui accompagne la retranscription audio de concerts donnés en , à Mulhouse (salle Noumatrouff) et à Montpellier (salle Victoire 2) et mixé par Christophe Menenteau (ingénieur du son des lives du groupe) dans Double (commercialisé en ). Lofofora retrouve les planches à l’occasion du Sriracha Tour (mai) et de certains festivals lors de l’été. À l’automne, Farid Tadjene quitte définitivement Lofofora pour se consacrer au projet In Vivo qu’il a fondé avec Djamal de Kabal. Il est remplacé par Daniel Descieux, le guitariste de Sarkazein et de Noxious Enjoyment que connaît Phil Curty qui joue également dans ce dernier groupe.

À la fin de l’année 2001, Lofofora répète en vue d’un nouvel album. Les compositions sont retardées par le départ brutal, en , du batteur Edgar Mireux, remplacé par Pierre Belleville (Artsonic et ex-Yo! Pizza Jump[13]. Deux semaines après son arrivée, le groupe joue sur la grande scène des Eurockéennes de Belfort où il invite le chanteur de Watcha (sur Ici ou ailleurs) et celui d’Astonvilla, Frédéric Franchitti (sur Madame Rêve)[14]. Cependant, la prestation n’est pas à la hauteur de ses performances scéniques habituelles, le groupe cherchant des marques qu’il trouve pleinement en tant que tête d’affiche du troisième tour du Sriracha Sauce, en octobre, pour fêter les dix ans de la structure. En effet, Lofofora achève la composition, dans le sud ouest de la France, à la fin de l’été, ce qui donne Le Fond et la Forme, enregistré par Ken Ploquin, au studio RDPC de Paris, en et commercialisé en janvier de l’année suivante.

Deuxième formation et notoriété grandissante (2003–2008) modifier

En tournée, Lofofora retrouve un public plus large, composé de nouvelles générations (15-20 ans) qui découvrent le pionnier de la fusion en France par Le Fond et la Forme, ce qui lui permet d’être la tête d'affiche de nombreux festivals à l’été 2003. Le groupe se plie pour la première fois à une promotion plus importante (tournée en show case à la Fnac, passage à Top of the pops sur France 2[15]», dans le Fou du roi sur France Inter de Stéphane Bern le , l’occasion d’interpréter 3 tonnes de T.N.T. de Jacques Higelin) et Le Mouv’ et Ouï FM les redécouvrent et les diffusent. Le DVD Lames de fond (), produit par Christophe Menanteau et réalisé par Stéphane Morali les 1er et à la Cigale, à Paris, témoigne de la renaissance de Lofofora après les tensions survenues en son sein.

Les choses qui nous dérangent est le second album du nouveau line-up de Lofofora dont les compositions sont davantage tournées vers le punk et où les textes de Reuno sont plus dépouillés. Enregistré au Pressoir par une pointure de la scène rock française, Fred Norguet (Ez3kiel, Burning Heads), il sort dans les bacs en [16]. En octobre, Lofofora et Parabellum font douze dates en communs en France et en Suisse, lors de la tournée intitulée « un Cactus dans le chargeur ». Lofofora et Parabellum partagent aussi l'affiche des 5 ans du BetiZFest. Enfin, Lofofora effectue une tournée au Québec en .

Après une résidence au Moulin de Brainans, à l'été 2005, et quelques mois à composer aux studios Mains d'œuvres à Saint-Ouen, Lofofora enregistre, en , Mémoires de singes, le sixième album studio, qui sort le . Il est enregistré au studio des Milans, par Laurent Etxemendi (albums Throught the Absurd de Trepalium, From Mars to Sirius de Gojira, Chrysalides Funèbres de Coverage), et comporte un morceau en collaboration avec King Ju de Stupeflip, Torture, coécrit avec Reuno. King Ju signe aussi la pochette de l'album, travail qui incombe habituellement à Phil, le bassiste du groupe. Sans temps mort et plus rentre dedans que les précédents opus, Mémoires de singes surprend d'abord par son son : la patte de Laurent Etxemendi efface quelque peu le son habituel de Lofofora et l'oriente vers quelque chose de plus lisse (guitares mises en avant au détriment de la basse, voix très « produite » notamment sur le morceau Nuit blanche, etc, comme le soulignent les chroniques de Visual Musique[17] ou de Fenec[18].

Avec un peu d'avance, Lofofora fête ses 20 ans avec la sortie d'un coffret regroupant cinq de ses albums, dont certains n'étaient plus distribués, en .

De Monstre ordinaire à L'Épreuve du contraire (2009-2017) modifier

 
Reuno au Hellfest 2014.

En , le batteur Pierre Belleville décide de quitter le groupe pour officier au sein du groupe pop The Dø[19]. Selon les membres de Lofofora, la nouvelle leur est parvenue par le biais d'un courriel où Pierre Belleville évoque sa « lassitude » ainsi qu'un choix dicté par « l'amour de la musique »[20]. Il est remplacé, sur scène, par le batteur du groupe de stoner rock dunkerquois Zoé, Vincent Hernault.

Les membres de Lofofora rejoignent le Bal des Enragés, collectif comprenant des membres de Parabellum, Tagada Jones, Loudblastetc., pour reprendre des standards du rock, punk, metal ou indus, lors de trois tournées (13 dates en janvier et , 19 dates en avril et et une tournée lors de l'hiver 2012/2013) et qui donnera naissance à l'album Le grand retour ()[21]. En , le groupe annonce, sur son site internet officiel, l'enregistrement d'un nouvel album, au mois de juillet, au Rec-Studio (Genève), sous la houlette de Serge Morattel (Hateful Monday, Knut). L'album, intitulé Monstre Ordinaire, sort dans les bacs le et « se veut plus metal et plus sombre que les précédents.»[22].

En , Lofofora entre en studio près de Rennes pour enregistrer son huitième album, sous la houlette de Serge Morattel qui avait déjà officié pour Monstre Ordinaire[23]. Annoncé lors de leur prestation au festival du Hellfest du , L'épreuve du Contraire sort le .

Simple appareil (depuis 2018) modifier

Annoncé à la fin de l'année 2017, Lofofora enregistre en un album acoustique au Midi Live sous la houlette de Serge Morattel qui officie pour la quatrième fois avec le quartet. Sur une idée du bassiste Phil Curty, Lofofora démontre sa volonté de ne pas être « être cantonné à une image un peu trop hermétique[24]. » Kevin Foley (du groupe Benighted) remplace provisoirement à la batterie Vincent Hernault parti faire un tour du monde en vélo avec sa compagne. Précédé par la diffusion de deux titres via son site Internet (Les Anges et Les Boîtes, respectivement les 4 et ), l'album Simple appareil sort le et se classe à la 57e place des charts[25]. Le groupe part en tournée dès le et ce jusqu'à la fin 2018, assurant 33 dates, notamment en tête d'affiche du festival Le Pied Orange au Val d'Ajol organisé par la salle de concert Chez Narcisse (le ), malgré une difficulté à être dans des salles en acoustique par des programmateurs.

Après la réédition et la remasterisation des albums Peuh ! et Dur comme fer en juin 2019, Lofofora dévoile le titre Le futur et annonce son dixième album studio pour l'automne alors qu'il revient à l'électrique pour quelques dates (Fête de l'Humanité Poitiers et Hellfest). D'une teneur très punk - hardcore, Vanités sort le 8 novembre 2019 et une tournée a lieu, avec une dernière date à La Niche (Dommarien), le 13 mars 2020, la veille du premier confinement dû au Covid19. De cette période, le quartet diffusera un single, Mauvais œil en septembre 2020[26].

Engagements modifier

 
Daniel au Hellfest 2014.

Lofofora est considéré comme le « parrain » par de nombreux groupes (Carc[h]arias, Ekova, Eyeless, Oneyed Jack, Masnada, Mass Hysteria, Tripod, Watcha, Kabal, etc.) qu’il a contribué à faire connaître en les faisant jouer en premières parties mais, surtout, en les intégrant dans sa structure de management, Sriracha Sauce. Au sein de cette dernière, Lofofora fait figure de locomotive pour financer l’association ainsi que pour promouvoir les autres talents. Dans ce but, Lofofora crée, avec Philippe Roizès, journaliste à Rage, un fanzine créé en qui devient rapidement celui de Sriracha Sauce[27]. L’histoire de Lofofora est intimement liée à Sriracha jusqu’à la fermeture de cette dernière, en 2006[28].

L’entourage du quartet en concert est entièrement composé d’individus ayant œuvré au sein de Sriracha (Gigi, la régisseuse qui avait officié pour X Syndicate, Ludo au merchandising, Yoda ingénieur lumière, l’un des trois rappeurs de la Calcine depuis 1999, tout comme DJ Tag Off, backliner). Invitant régulièrement des stands d’associations locales et politiques lors de ses concerts, Lofofora donne de nombreux concerts de soutien au fil des ans[29], notamment au SCALP, à différentes associations de mal logés, au Mouvement de l'immigration et des banlieues (), au Monde libertaire (), au Zapatiste du Chiapas (), à la Fédération anarchiste (), à l’association Orphelins sida international (quinze dates en au Sriracha Tour Possee qui regroupe aussi Black Bomb A, Watcha et Oneyed Jack), contre la Guerre en Irak (), etc.

Les textes de Reuno abordent souvent de manière incisive les maux de notre société. Bien qu’il réfute l’étiquette de « chanteur engagé » et d’être un « brandisseur d’étendard », préférant voir dans ses chansons ses « états d’âme personnels » et ses « réactions » face au monde qui l’entoure[30], ses textes dénoncent le racisme, le Front national et l’extrême droite (No Facho, l’Œuf, Alarme citoyens, La Tsarine), le négationnisme (Amnes’History), les sphères médiatiques dominantes et les experts à gages (Justice pour tous, Really TV, Intox Populi), le système néo-libéral (Rêve et crève en démocratie, Social killer, Employé du mois), l’impérialisme américain (Nouveau monde, Mondiale paranoïa), l’individualisme et la bêtise crasse (Holiday in France, Les gens), le nationalisme (Tricolore) ou aborde le Conflit israélo-palestinien (Comme à la guerre). Critiqué comme étant un donneur de leçons par Benoit Sabatier en 1996[31], il a composé, en 1999, Charisman, dont les paroles mettent en garde contre la fascination qu’exercent les beaux parleurs et le pouvoir des mots dont ceux des « chanteurs de rock, de rap, de variété ». De même, il compose, avec DJ Tag Off, Rock’n’roll class affaire (2005) qui tourne en dérision les groupes « pas authentiques » qui prennent « un air énervé » en surfant sur la mode de la contestation et du néo-métal à l’américaine. Enfin, il est indéniable que le succès de Lofofora – outre ses compositions – provient pour une part du charisme de son chanteur, de la qualité de ses textes (puisant son inspiration dans l’univers du dessinateur Charles Burns ou du romancier Jim Thompson[32],[33]) ainsi qu’à l’intelligibilité de ses paroles sur disques comme sur scène.

Après Parabellum (Anarchie en Chiraquie, 1988), Lofofora reprend le mythique Anarchy in the UK des Sex Pistols, composé en 1976. Jouant ce titre lors de ses concerts depuis 2005, le quartet ne peut cependant enregistrer Anarchie en Sarkozy par le refus de Warner Chappel Édition qui détient les droits des Sex Pistols[34].

L'engagement du groupe est remis en cause par quelques détracteurs du fait de sa présence à des fins d'auto-promotion sur le site Myspace appartenant à la transnationale des médias News Corporation de Rupert Murdoch, en toute connaissance de cause, rejette le bien-fondé du document Keep Myspace out of Punk au prétexte qu'il s'agirait d'une « théorie » du « groupe mort » qu'est, selon Reuno, les Bérurier Noir[35].

« [...] nous avons une page Myspace. Page que je visite plus ou moins régulièrement avec mon Power Macintosh alimenté par l'énergie nucléaire de EDF que je paye par chèque BNP avec de l'argent de la Banque de France, le même qui sert à remplir le réservoir de ma Renault Twingo en sans plomb 95, mais pas chez Total, là je boycotte. Comme quoi on a chacun ses limites dans la résistance comme dans la collaboration[36] »

Membres modifier

Membres actuels modifier

  • Reuno - chant (depuis 1989)
  • Phil Curty - basse (depuis 1989)
  • Daniel Descieux - guitare (depuis 2001)
  • Vincent Hernault - batterie (depuis 2009)

Anciens membres modifier

  • Karl - guitare (1989)
  • Erik « Ragout » Rossignol - batterie (1989-1992)
  • Pascal Lalaurie - guitare (1990-1994)
  • Farid « Ridfa » Tadjene - guitare (1994-2001)
  • Edgar Mireux - batterie (1992-2002)
  • Pierre Belleville - batterie (2002-2009)
  • Kevin Foley - batterie (2017-2018)

Chronologie modifier

Discographie modifier

Albums studio modifier

EP modifier

Albums live et de reprises modifier

Coffret modifier

Singles et collaborations modifier

  • 1995 : Holiday in France, Labels/Virgin (remixé par Doctor L d’Assassin)
  • 1996 : Amnes’History, Labels/Virgin (remixé par Pushy!)
  • 1999 : K / L, Hostile/T.R.I.P.S. (deux titres, La bête et Grand et fort en collaboration avec Kabal)
  • 2001 : Du Soufre et des plumes en collaboration avec Noxious Enjoyment sur la compilation French Core.
  • 2001 : Sister sur l’album Soft Breeze And Tsunami Breaks… de et avec Ekova.
  • 2001 : 1 million remixé par LTNO sur la B.O du film Les Aliénés.

Clips modifier

  • 1995 : L’Œuf
  • 1995 : Holiday in France
  • 1996 : Amnes’History (réalisé par Florent Emilio Siri)
  • 1999 : Les Gens
  • 2003 : Le Fond et la Forme
  • 2008 : Mémoire de singes (réalisé par Julien Tandé et Nicolas Lhomme)[38]
  • 2014 : Contre les murs (réalisé par Guillaume Panariello)

Projets parallèles modifier

Reuno modifier

  • 1995 : L’Opportuniste (de Jacques Dutronc) avec Treponem Pal sur la compilation "Les Bons... Les Brutes" du FAIR.
  • 1998 : Sister (Remix) sur l'album Heaven's Dust d'Ekova
  • 1999 : voix sur l’album À toi de voir de Boost
  • 2001 : LD sur l’album Totuko de Carc(h)arias
  • 2001 : Ce n’est pas le monde sur l’album mas001 de Masnada
  • 2002 : Missing Sky sur l’album When shadows Seduce de Eyeless
  • 2002 : The Ennemy sur l’album Whore King Class de Noxious Enjoyment
  • 2002 : Slow Flood sur l’album Strange d’Astonvilla
  • 2003 : Ruines sur l’album Signals from elements des Sleeppers
  • 2003 : Brigade sur l’album Des maux s’insèrent de La Calcine
  • 2003 : Mutant sur l'album Mutant de Watcha
  • 2004 : Ailleurs c'est ici sur l'album Sôma d’Eths
  • 2004 : War of Words sur l’album Path to the unknown d’Eyeless
  • 2004 : reprise de Panik de Métal Urbain avec Grum Lee
  • 2005 : écriture de textes pour l’album Panem, circenses and Rock and roll de Parabellum
  • 2005 : voix sur l’album de MaïsMan
  • 2006 : voix sur la B.O. du film Judas
  • 2006 : La Ballade des obsédés avec Dip sur l’album La tribu bouffe du… Gotainer
  • 2006 : J’ai vu sur l’album Renaissance du Noyau Dur
  • 2007 : écriture de textes pour l’album Si vis pacem de Parabellum
  • 2007 : Apocalypse sur l’album Carpe diem du groupe Le Cercle Macabre
  • 2008 : Bizarre sur l'album Sound asylum de JMPZ
  • 2010 : Dissent Report sur l'album The Ever Expanding du groupe Noïd
  • 2014 : écriture des paroles de la chanson On ne chante pas, on crie dans l'album dissident de Tagada Jones
  • 2017 : chante sur Les ailes en béton du groupe Kouett
  • 2017 : voix sur Rien ne nous arrêtera dans l'album d' AqMe
  • 2019 : voix sur Le feu qui danse du groupe Sapiens dans l'album Projet sapiens
  • 2021 : apparition dans le clip du groupe Unswabbed sur la musique Tic Tac Toe

Reuno fait partie d'autres groupes de musiques comme :

  • Mudweiser. Groupe de Montpellier fondé en par des membres de Enkindle, Eyeless, Opposite Prompt Side et de Mass of nameless, Reuno rejoint ce projet stoner rock en où il chante en anglais. Sortie d’un maxi cinq titres intitulé Elvis Love Me (2006) et des albums Holy Shit (), Angel Lust (), So Said The Snack ().
  • Madame Robert. Projet né fin 2016, groupe de rythm and blues avec des membres de Parabellum (Xa Mesa à la batterie et Stef Zen à la basse) et Lea Worms aux claviers et Julien Mutis à la guitare.L'album Comme De Niro sort début .

Tambours du Bronx Reuno est l'un des trois chanteurs des Tambours du Bronx show metal (avec Renato Di Folco et Stef Burriez)

Pascal Lalaurie modifier

Après avoir quitté Lofofora en 1994, il est le bassiste de Noxious Enjoyment (1994-1999) et fonde en parallèle Les Varans de Komodo en 1996 avec Jérôme Boursault (ex-Moskokids). En 1999, il accompagnera sur scène le groupe Kabal. Depuis, il s’est reconverti comme professeur de guitare.

Farid « Ridfa » Tadjene modifier

  • 1998 : Chemical Clouds sur l’album Arise d’Oneyed Jack.
  • 1999 : collaboration sur l’album d’Ethnician.
  • 2003 : Brigade sur l’album Des maux s’insèrent de La Calcine
  • In Vivo. Projet en 2000 avec Djamal de Kabal et Denis (sitar). Il quitte la formation en 2003 après la tournée faisant suite au premier album du groupe (2002).
  • Après une période difficile (2003-2006). Selon son propre témoignage, il a été sans-abri à Bordeaux durant une année (2003-2004)[11]. Il se consacre depuis 2007 à deux projets solos.

Daniel Descieux modifier

  • Noxious Enjoyment. Il rejoint le groupe en 1995. Il a enregistré Extending perversion (2001), Whore-King-Class (2002) et Have a nice death (2004).

Phil Curty modifier

  • Noxious Enjoyment. Il rejoint le groupe en 1999.
  • 2004 : Ailleurs c'est ici sur l'album Sôma d’Eths.
  • 2006 : J’ai vu sur l’album Renaissance du Noyau Dur.

Erik Rossignol modifier

Edgar Mireux modifier

  • Organic. Projet datant de 1999 rassemblant Tanguy (ancien chanteur de No Return) et Pascal, alors machiniste de Mass Hysteria.
  • Après son départ de Lofofora, il a joué pour Artsonic (2003), puis pour Delicious jusqu’en 2006. Depuis, il participe à de nombreux big bang de jazz et assure en parallèle des cours de batterie.

Pierre Belleville modifier

  • Destruction Incorporated. Projet avec Shanka (No One Is Innocent) et Bastien Burger (ex-Madjik) depuis 2005
  • Plug-in. Fondé en 1998, il participe au groupe depuis [39].
  • Accompagne en studio Olivia Baume (album à paraître[Quand ?]).
  • Accompagne Eths en studio en pour l'album Tératologie.
  • Participe au magazine consacré à la batterie DrumPart en écrivant et reprenant des rythmes et des morceaux.

Notes et références modifier

  1. Fabien Hein, Hard Rock, Heavy Metal, Metal. History, Cultures and Performers, vol. 6, France, Éditions Mélanie Seteun, coll. « Musique et société », (1re éd. 2004), 320 p. (DOI 10.4000/books.ms.729, lire en ligne), chap. 5 (« The world of metal in France - Groupes, labels et maisons de disques dans les années 90 »), p. 195−219
  2. « Lofofora et Popof à Abracada'sons », sur Sud Ouest, (consulté le )
  3. a b et c « Lofofora », sur Oui FM, (consulté le )
  4. « Lofofora en tête d’affiche hardcore au Moulin de Brainans », sur Le Progrès, (consulté le )
  5. Philippe Roizès, Lofofora, Rage, , Reuno explique ainsi le choix du nom du groupe : Les influences tribales, indiennes ou mayas sont en rapport avec le nom du groupe. Ce mélange de lignes courbes et souples avec une certaine agressivité résume bien notre musique et l’esprit du groupe. On avait choisi le nom pour sa sonorité. Et puis on s’est rendu compte que la philosophie du Peyotl était liée au respect et à l’ouverture d’esprit. Ce n’est pas une simple drogue.
  6. Katia Kulawick, « Lofofora. Le précurseur », Rock Sound, no 28,‎ , p. 23-24
  7. « Lofofora », sur chambinator.free.fr.
  8. Sébastien Homer, « Fusion. Le collectif Sriracha Sauce fête ses dix ans », sur humanite.fr, (consulté le ).
  9. Thomas Sotinel, « Les rencontres Transmusicales de Rennes. Voyage dans les profondeurs du rock français indépendant et fier de l’être », Le Monde,‎
  10. Katia Kulawick, « Lofofora. Qui peut le moins peuh ! le plus. », Rock Sound,‎ , p. 50-51
  11. a et b Sur ces tensions au sein de Lofofora, un témoignage a posteriori de Farid Tadjene lors de la sortie de Lames de fond (2003) sur le forum du site officiel du groupe où il se plaint du manque de reconnaissance de Phil Curty et Reuno aux anciens membres. « Déceptions d'un membre de Lofo », sur lofofora.com (archives) (consulté le ).
  12. Rumeur est énoncée – entre autres – dans Rock Sound et No Pasaran (no 86, avril 2001). Sur le sujet, Reuno répond ainsi à Strasbourg Magazine : « Ben écoute tu lis ce que tu veux ! Il y a eu un petit flottement cet été au sein de Lofofora, rien de grave en ce qui concerne une prise de tête intérieure […]. Sur le 1er album de Lofofora, il y avait un guitariste qui s’appelait Pascal et qui a décidé un jour de quitter le groupe mais c’est pas parce qu’on s’étaient engueulés ou qu’il y avait eu un clash entre nous, ses raisons elles étaient toutes personnelles et la décision de Farid sur laquelle il est revenu était tout aussi personnelle et comme on ne fait pas d’interview ni pour Voici ni pour Gala vous ne saurez pas ! ! ! [rires] « Lofofora », sur strasmag.com (consulté le ).
  13. « Lofofora, Aqme Watcha », sur beyondwebzine.com, (archivé sur Internet Archive)
  14. Lofofora avait déjà joué aux Eurockéennes de Belfort, en 1999, mais sous le chapiteau.
  15. Avant Top of the top où le groupe interprète Le Fond et la Forme, Lofofora n’était passé qu’une seule fois à la télévision lors de l’émission Nulle part ailleurs, sur Canal+, où il avait interprété le morceau le plus radical de Peuh !, Envie de tuer, le . Repassant à Top of the pop le pour interpréter Quelqu’un de bien, Reuno justifie ainsi le passage de son groupe lors d’une interview à Mygmusique, le  : « Qu’il n’y a pas que de la variet’ tout court, qu’il n’y a pas que des gens qui chantent en play-back… C’est quand même une émission pas terrible, c’est les gamins qui la regardent. Ça me fait rire qu’il y ait des gens qui me demandent pourquoi je passe dans cette émission de merde, il faut rester underground… Ils te font la leçon alors qu’ils viennent de passer 4 heures devant leur TV à regarder Ardisson, la Star Ac’, Jennifer Lopez… On le fait parce qu’il y a une place à prendre, on nous demande de jouer en live, donc on le fait. On ne va pas faire les guignols à raconter nos vies, on se met pas une plume dans le cul, on ne fait pas du play-back et puis on empêche Emma Daumas ou je ne sais pas qui de passer une fois de plus, à la limite, c’est pas mal non ?« Interview - Lofofora », sur mygmusique.com (archives), (consulté le ).
  16. Une des options qui s'offre à Lofofora est d'enregistrer cet album avec l'ancien batteur de Black Flag, Bill Stevenson, aux États-Unis (interview de Reuno lors du festival Lez'arts scéniques, le « Lofofora - Interview », sur coreandco.fr, (consulté le ).
  17. « Lofofora - "Mémoire de singes" », sur visual-music.org (archives), (consulté le ).
  18. « Métal > Lofofora > Chronique LP / Memoire de singes », sur w-fenec.org, (consulté le ).
  19. « News Vs-webzine.com 22/05/2009 @ 23h23 », sur VS-Webzine (consulté le ).
  20. Mat, « It's a long way to the top...», rubrique News, 31 mars 2009, Site officiel de Lofofora.
  21. Le Bal des Enragés naît lors des vingt ans du festival au Pont du Rock, en  ; il est composé de 18 musiciens issus de La Phaze, Lofofora, Tagada Jones, Parabellum ou Punish Yourself « Le Bal des Enragés », sur myspace.com
  22. « Des infos sur le nouvel album », sur lofofra.com,
  23. « Lofofora - L'épreuve du contraire », sur La Grosse Radio, (consulté le ).
  24. « LOFOFORA | IDEM Mag », sur www.idem-mag.com (consulté le )
  25. « Meilleures ventes d'Albums en France le 06 avril 2018 2018 (Top Albums) », sur www.chartsinfrance.net (consulté le )
  26. « Lofofora - Mauvais oeil (Lyrics Video) » (consulté le )
  27. Les deux premiers numéros du fanzine sont financés dans une vision promotionnelle par la maison de disques de Lofofora, Virgin. Après une période où il est financé par Yelen (Mass Hysteria et Oneyed Jack), c’est Sriracha Sauce qui trouve les fonds. Le fanzine est édité jusqu’au début des années 2000, le tirage moyen étant de 30 000 exemplaires.
  28. Reuno explique ainsi le thème de la chanson Nous Autres, de l'album Mémoires de Singes : « Une phrase comme : « si jamais l'aventure nous sépare, j'en suis sûr, on se retrouvera », c'est un peu la fin de l'histoire de Sriracha » (Benoît Fillette, Mémoire de singes, maquette de promotion, loforora.com).
  29. C. Fara, « Lofofora secoue les neurones », Humanité,‎ (lire en ligne)
  30. « Intrerviews », sur acontresens.com, Rennes,
  31. Benoît Sabatier, « Peuh ! », Les Inrockuptibles, no 70,‎ , L’haleine gorgée de haine, Peuh !évacue sa bile clé en main. Antisocial, Lofofora crache son train-train. Les thèmes de ses pamphlets sociaux-révoltés sont (s)abordés façon grosse cavalerie. Mais grouiner comme une truie qu’on égorge débouche rarement sur le déboulonnage de l’ordre établi. (…) Pour la virulence, on a entendu mille fois plus précis et incisif chez NTM ou même Miossec que chez ce Trust crâneur.
  32. Vincent Lavigne, « Interview », sur stramag.com (consulté le ).
  33. « Portrait de Reuno », sur vacarm.info.
  34. Le texte d’Anarchie en Sarkozy est le suivant : « Moi je suis l’Antéchrist, moi je suis l'anarchiste. / Je sais pas ce que je veux, /Mais je sais comment je l'aurai / En détruisant les faux semblants /Car moi, je veux être l'anarchie / L'anarchie en Sarkozy, / C'est pas encore pour aujourd'hui / Je veux foutre la merde contre la léthargie / Et tout vos rêves de Monoprix / Car moi, je veux être l'anarchie / Tant de moyens d'avoir ce qu'on veut / Je prends le meilleur, je prends le reste / J'utilise mes ennemis / Je me sers de l'anarchie / Car moi, je veux être l'anarchie / Résiste à l'insécurité / Résiste aux immigrés /Résiste à la liberté /Et nous voici en Sarkozy / C'est comme notre nouveau pays / Et moi, je veux être un anarchiste » Reuno, « Anarchie, tant pis »,
  35. « Je suis d'accord avec la théorie des Berus mais avouez que c'est plus facile pour un groupe mort d'avoir ce genre de positions », affirme Reuno sur le forum du site officiel de Lofofora. Sur cet aspect, l'interview sonore de Reuno sur le peer-to-peer sur le site l'Upperground donne des indications sur ce point.
  36. « Forum et la philosophie de Lofofora », sur lofofora.com.
  37. Le DVD Lames de Fond a été vendu à 14 000 exemplaires au 1er septembre 2008 (extrait de : Benoît Fillette, Mémoire de Singes, maquette de promotion, 2p, 2008)
  38. Le clip est disponible sur le site Dailymotion : Mémoire de singes
  39. Plug-in dispose d’un site.

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