Liste des unités blindées françaises de la Seconde Guerre mondiale

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Cette liste concerne les unités blindées de l'Armée française, c'est-à-dire dotées d'engins blindés de combat, lors de la Seconde Guerre mondiale.

Grandes unités de 1940 modifier

L'armée française dispose lors de la bataille de France de quatre divisions cuirassées (DCr), de six divisions légères de cavalerie (DLC) et de cinq[N 1] divisions légères mécaniques (DLM).

Si on ne compte que les unités blindées, les DCr disposent théoriquement de quatre bataillons de chars et d'un bataillon d'infanterie transporté sur blindés Lorraine 38L, les DLC d'un régiment de dragons portés (deux escadrons d'AMR) et d'un régiment d'automitrailleuse (un escadron d'AMR et un d'AMD) et les DLM de deux régiments de combat (quatre escadrons de chars), d'un régiment de découverte () et d'un régiment de dragons portés (trois escadrons d'AMR). Au fur et à mesure de la campagne, ces dotations blindées seront réduites.

Avant février 1940, l'Armée disposait de trois divisions de cavalerie (DC) avant leur transformation en DLC. Comptant un régiment d'automitrailleuses (un escadron d'AMD, deux escadron d'AMR et un escadron d'AMC[N 3]), il s'agissait des unités suivantes :

Les divisions blindées furent elles-mêmes réunies en grandes unités :

  • Corps de cavalerie, créé en août 1939, engagé en mai, perdu à Dunkerque puis reconstitué, dissout en juillet 1940.
    • D'août 1939 à avril 1940, il est constitué principalement de la 1re et de la 2e, puis de la 2e et de la 3e.
    • Reconstitué début juin avec les 1re, 2e et 3e DLM, il est engagé à partir du 9 juin avec seulement la 1re et la 3e[4].
  • 1er groupement cuirassé, créé le avec la 2e et la 4e DCr, opérationnel du 2 au 16 juin[5], dissout en juillet[6].
  • 2e groupement cuirassé, créé le 9 juin avec la 3e DCr et la 7e DLM et dissout le 11[5].
  • Groupement Petiet, créé le avec les blindés des 2e, 3e et 5e DLC et la 1re division blindée britannique, dissout le 10[5].
  • Groupement mécanique Welvert, créé le avec 1re DCr et la 4e DLM et qui combat jusqu'à l'Armistice[4].

Grandes unités de 1943 modifier

En 1943, le réarmement américain en Afrique du Nord permet la création de quatre divisions blindées :

Unités blindées de 1940 modifier

La cavalerie disposait de ses propres régiments, tandis que les blindés de l'infanterie étaient regroupés en bataillons.

Unités de la cavalerie modifier

Unités de chars modifier

Unités mixtes modifier

Les régiments de découverte des DLM disposaient d'escadrons de motocyclistes et d'escadrons d'AMD. Les régiments d'automitrailleuses des DLC regroupaient des motocyclistes, des AMR[N 4],[N 5], des AMD et des chars. Les régiments de dragons portés des DLM et des DLC disposent à partir de décembre 1939 d'escadrons d'AMR[N 5]. Les groupes de reconnaissance de division d'infanterie (GRDI) type motorisé comptaient également des blindés et des motocyclistes. Deux GRDI de type normal disposaient également d'un simple peloton d'AMD. De nombreuses unités mixtes seront constituées à partir de la mi-1940, comme les groupes francs motorisés de cavalerie.

Unités de l'infanterie modifier

Bataillons de chars de combat modifier

La plupart des bataillons sont directement rattachés aux armées mais d'autres regroupés au sein des divisions cuirassées (les armées indiquées sont celles de début mai 1940). Au fur et à mesure de la bataille, les BCC sont amalgamés aux DCr.

Compagnies autonomes modifier

Détachements divers modifier

  • Les chars FT forment diverses sections et détachements, rattachés aux régiments régionaux, destinés à la garde des aérodromes ou encore prévus pour le maintien de l'ordre[24].

Unités blindés de l'Armée de Vichy modifier

En métropole, les seuls blindés de l'Armée de Vichy sont les escadrons de huit Panhard 178 attachés aux régiments de dragons et de cuirassiers[27] : 2e, 3e, 5e et 8e dragons et 6e, 8e, 11e et 12e cuirassiers[28].

Dans l'Empire colonial, les Français sont autorisés par les Allemands à maintenir plus de blindés, répartis dans les unités suivantes :

Unités blindés des forces françaises libres modifier

Unités blindées de la Libération modifier

Les unités armées par les Américains à partir de l'Armée d'Afrique comptait des régiments de reconnaissance, des régiments de chasseurs de chars et des régiments de chars. Les régiments de reconnaissance étaient équipés de chars légers M5, de half-tracks et de canons automoteurs M8[31], ainsi que d'automitrailleuses M8 pour ceux des divisions blindés[32]. Les régiments de chasseurs de chars avaient des M10[31] et les régiments de chars comptaient des légers M5 et M4 Sherman[33].

Régiments de chars et de chasseurs de chars modifier

Régiments de reconnaissance modifier

Références modifier

  1. a b c et d Jacques Belle, « Près de 2 800 blindés perdus en 26 jours », Guerre, blindés et matériels, Histoire & Collections, no 133,‎ , p. 38
  2. a et b Vauvillier 2005a, p. 50.
  3. a et b Vauvillier 2005a, p. 55.
  4. a b c d e f g h i j et k Jacques Belle, « Nos unités blindées dans la retraite générale », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 136,‎ , p. 75-80
  5. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae et af Jacques Belle, « De nouvelles unités mécaniques pour la Ligne Weygand », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 135,‎ , p. 53-64
  6. Gérard Saint-Martin, L'arme blindée française, Economica, (ISBN 978-2-7178-3617-2, lire en ligne), p. 175-176
  7. a b c d e f g h i j k l m n o p et q François Vauvillier, « Notre cavalerie mécanique à son apogée le 10 mai 1940 », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 75,‎ , p. 40-49
  8. a b c et d « Régiments de cavalerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
  9. Vauvillier 2005b, p. 28.
  10. Vauvillier 2005a, p. 64.
  11. Vauvillier 2005b, p. 37.
  12. Vauvillier 2005a, p. 59.
  13. Vauvillier 2005a, p. 61.
  14. Vauvillier 2005b, p. 39.
  15. Vauvillier 2005b, p. 29.
  16. a b c et d Vauvillier 2005b, p. 63.
  17. Vauvillier 2005a, p. 62.
  18. Vauvillier 2005a, p. 63.
  19. a et b Erik Barbanson, « Preux demeurons : L'épopée du 6e GRDI », Batailles & Blindés, Éditions Caraktère, no Hors-Série 3,‎ (ISSN 1765-0828, présentation en ligne)
  20. Bruno Nion, « Le martyre des cavaliers : le 1er GRDI pendant la campagne de France », Batailles & Blindes, no 50,‎ , p. 24-35 (ISSN 1765-0828)
  21. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an ao ap aq ar et as François Vauvillier, « Nos chars en 1940 : pourquoi, combien », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 74,‎ , p. 40-48
  22. a b c d e f g h i j k l m n o et p François Vauvillier et Roger Avignon, « Mais où sont donc passés nos chars B ? », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 77,‎ , p. 26-37
  23. a b c d e f g et h « Unités de chars de combat », sur www.atf40.fr (consulté le )
  24. a b c d e f g h i j et k Alain Adam, « Les chars FT dans la défense du territoire français », Histomag 39-45, no 88,‎ , p. 41-63 (ISSN 2267-0785, lire en ligne)
  25. « Journal des marches et opérations du 36e bataillon de chars de combat », sur Chars Français (consulté le )
  26. a b et c Éric Denis, « Les bataillons de chars de l'armée française en 1940 », sur eric-denis.wifeo.com, (consulté le )
  27. Summer Vauvillier 1998a, p. 37.
  28. Summer Vauvillier 1998a, p. 38.
  29. a b c d e f g et h François Vauvillier, « Moteurs en Afrique, 1920-1942 », Histoire de Guerre, Blindés & Matériel, no 77,‎ , p. 69
  30. a et b Summer Vauvillier 1998a, p. 39.
  31. a et b Summer Vauvillier 1998b, p. 20.
  32. Summer Vauvillier 1998b, p. 22.
  33. Summer Vauvillier 1998b, p. 21.
  34. a b c d e f g h i j k l m n o et p Summer Vauvillier 1998b, p. 19.

Notes modifier

  1. Trois au début de la campagne.
  2. a b c et d De février à mars 1940, les division légères de cavalerie sont simplement désignées divisions légères.
  3. Répartition théorique, un des escadrons AMR et les deux escadrons AMC à la 1re DC étant par exemple équipés de chars Hotchkiss.
  4. a b c et d Jusqu'à décembre 1939.
  5. a et b Le rôle de certaines des AMR étant tenus par des chars Hotchkiss.
  6. Au 16e escadron provisoire.

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier