Liste des seigneurs du Pont-l'Abbé

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La seigneurie de Pont-l'Abbé s'étendait entre la baie d'Audierne à l'ouest et l'Odet à l'est.

Elle comprenait cinq paroisses en 1480 (Combrit, Loctudy, Plonivel, Treffiagat et Tréoultré-Nabat) plus une partie de Plonéour, et avait réussi à étendre son autorité sur neuf autres à la fin de l'Ancien Régime.

Son seigneur détenait les châteaux de Pont-l'Abbé, de Coatmeur, en Plonéour-Cap-Caval, et de Kerobéran, en Tréméoc et fut teneur des fiefs :

Le suzerain de ce seigneur était :

Son vassal :

Au XIIIe siècle[1], le seigneur de Pont-L'Abbé reçut du duc le château de l'Ile-Chevalier, le Castel-ar-Roue-Guinvach[2].

Seigneurs de Pont-l'Abbé modifier

Famille du Pont-l'Abbé modifier

 
Armes de la Famille du Pont-l'Abbé : D’or au lion de gueules armé et lampassé d'azur.

Au XIe siècle, les premiers seigneurs du Pont établissent une motte féodale à la tête du pont de pont traversant la rivière de Pont-l'Abbé, sur les terres de l'Abbaye de Loctudy, abandonnées depuis le passage des Normands au IXe siècle, .

Leur blason était d'or au lion de gueules, armé et lampassé d'azur accompagné de la devise « Heb Chang » (sans rémission).

Le premier seigneur dont l'histoire fait mention est Juhel du Pont-L'Abbé, fait prisonnier par le roi d'Angleterre au siège de Dol. Il n'est délivré qu'en 1174 après avoir donné caution pour sa rançon à l'occasion du traité fait par Henri II et ses enfants.

En 1294, d'après le livre des Ostz (baillie de Cornouaille), le seigneur du Pont-L'Abbé doit deux chevaliers pour sa terre de Pont-l'Abbé et un chevalier pour celle de Gallot (Goarlot en Kernével).

Par lettres patentes données à Amboise en décembre 1483, le sire du Pont et de Rostrenen est nommé baron par le Roi.

Barons de Pont-l'Abbé modifier

Famille du Pont-l'Abbé modifier

À la mort de la dernière baronne, la baronnie fait retour à Gilette du Chastel, cousine de la précédente, fille de Marie de Pont-l'Abbé, mariée avec Tanguy V du Chastel.

Famille du Chastel modifier

 
Armes de la Famille du Chastel : Fascé d'or et de gueules de six pièces (Sceau de 1274).[6]

Maison du Quélennec modifier

 
Armes de la Maison du Quélennec : D'hermine, au chef de gueules chargé de trois fleurs-de-lis d'or.[7]

Après avoir soutenu quatre sièges dirigés par le duc de Mercœur, le château de Rostrenen est pris par les Royaux en 1592, puis repris le par Don Juan d'Aguila pour le compte du duc de Mercœur (il soutient 4 sièges dirigés par le duc de Mercœur) et incendié avant d'être rasé en 1601 par ordre de Henri IV.

Famille de Beaumanoir, Branche du Besso modifier

 
Armes de la Famille de Beaumanoir, Branche du Besso : Écartelé: aux 1 et 4, d'azur, à onze billettes d'argent, 4, 3 et 4 ; aux 2 et 3, d'or à trois chevrons de sable (Besso).

Famille de Guémadeuc modifier

 
Armes de la Famille de Guémadeuc : De sable au léopard d'argent, accompagné de six coquilles de même, 3, 3.
 
Différences entre dessin et blasonnement.

Maison de Vignerot, dite du Plessis-Richelieu modifier

 
Ecartelé du Vignerot et du Plessis-Richelieu

Louis Armand de Vignerot vendit la baronnie du Pont-l'Abbé en 1685 à François Joseph Ier d'Ernothon.

Famille d'Ernothon modifier

 
Armes de la Famille d'Ernothon : D'azur, à trois molettes d'éperon d'or.[13]
  • Jean Théophile d'Ernothon († le , en se jetant par une des fenêtres du château), baron du Pont-L'Abbé, sans union, ni postérité,

La baronnie du Pont-L'Abbé fut vendue en 1753 aux Baude de la Vieuville, au prix de 522 000 livres, par Mme d'Argouges et sa nièce, Mme de Kernezne, née de lescouet, restées, après mort de leurs frères et oncles, seules héritières de la maison d'Ernothon.

Famille Baude de Saint-Père modifier

 
Armes de la Famille Baude de Saint-Père : D'argent à trois têtes de loup arrachées de sable.[16]
  • Henri V Baude de Saint-Père (né en 1748, † avant le ), baron du Pont-L'Abbé sous tutelle de son oncle Étienne-Auguste Baude, marquis de la Vieuville[17]; sans postérité,

Épilogue modifier

Le , le baron Jean-Georges-Claude Baude de Saint-Père aide le roi à fuir, à la suite de quoi il doit émigrer.

Le , le château de Pont-l'Abbé, saisi sur l’émigré Baude de Saint-Père est l'objet d'une vente nationale et est acquis par François-Jérôme Le Déant[18].

En 1836, la ville de Pont-l’Abbé achète l’ancien château des Barons du Pont et y installe la Mairie, la Justice de Paix, l’École et la Gendarmerie.

Notes et références modifier

  1. selon A. du Chatellier : La baronnie du Pont; ancien évêché de Cornouaille, Pont-L'Abbé, 1858.
  2. Jean KERHERVÉ, Noblesse de Bretagne du Moyen Âge à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1999.
  3. En 1365, Guy du Fou, Hervé V de Pont-l'Abbé, Jehan du Juch, Riou de Rosmadec et Pierre Foucauld, sous la présidence de l'évêque de Quimper, Geffroy, approuvèrent les impositions ordonnées par le duc sur la Cornouaille (du CREST de VILLENEUVE, 1897)
  4. Lors de la réfection du chœur de l'église Notre-Dame du Roncier de Rostrenen, le , les ouvriers découvrirent dans un enfeu de la Seigneurie, une bière en plomb et, un corps tout entier ayant ses cheveux, sa barbe et même ses ongles, enterré depuis 1488. Il s'agissait du corps de Pierre IX, baron de Rostrenen, fondateur de la collégiale.
  5. en décembre 1492, Hélène de Rohan demanda au roi le titre de baron de Pont et de Rostrenen pour son fils Jean et pour sa descendance. Charles VIII accorda la demande et dit que la nouvelle baronnie prendrait rang après celle de Quintin" B.Yeurc'h
  6. Sources : Base de données du Musée Dobrée - Nantes
  7. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
  8. Charles II du Quélennec et Catherine de Parthenay ont eu aussi un fils, Charles, né en 1548, et une autre fille Marie du Quélennec
  9. Sébastien de Rosmadec, baron de Molac, de Tyvarlen, de Pont-Croix, Colonel Général de l'infanterie, Gouverneur du château de Dinan, Maréchal de France, considéré par le roi Henri IV " comme l'un des hommes les plus vaillants et les plus braves de son temps ". Brisé par l'affliction causée par la mort de son souverain, épuisé par les fatigues et les blessures de guerre, il mourut à Rennes le , voir http://bretagnenet.com/pont_croix/rosmadec.htm
  10. Il fit par exemple assassiner à Châtillon-en-Vendelais un jeune homme qui avait protesté contre le refus du gouverneur de donner une sépulture chrétienne à sa mère qui était protestante et dont le corps avait été jeté dans l'étang de Châtillon-en-Vendelais
  11. Paul du Breil de Pontbriand, "Histoire généalogique de la maison Du Breil..;", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55649718/f231.image.r=Lezargant.langFR et Joseph Chardonnet, "Rennes et la Haute-Bretagne', éditions France-Empire, 1980
  12. d'après la Chenaye-Desbois et Badier
  13. Sources : www.genheral.com
  14. François-Joseph Ier d'Ernothon, fils de Jean d'Ernothon, secrétaire du Roi en 1650, et d'Anne de Kernafflen
  15. Émile Bonneserre de Saint-Denis, Notes prises aux archives d l'état-civil de Paris,"Revue nobiliaire, héraldique et biographique", 1872, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k369146/f146.image.r=Ernothon.langFR
  16. Sources : www.heralogic.eu, www.genheral.com, books.google.com,
  17. Né le à Saint-Malo, exécuté le à Rennes
  18. François-Jérôme Le Déant, né le à Douarnenez, décédé le à Quimper, député représentant la sénéchaussée de Quimper aux États généraux de 1789 et à nouveau brièvement député pendant les Cent-Jours en 1815, voir « Le Déan (François-Jérôme, baron) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Hervé & Yann Torchet, Réformation des fouages de Cornouaille de 1426, 2002, 280 p., XL pl.,
  • Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, 2000, 517 p. 8e édition.
  • Pierre Le Baud, Histoire de Bretagne avec les chroniques des maisons de Vitré et de Laval par Pierre Le Baud, chantre et chanoine de l'église collégiale de Nostre-Dame de Laval, trésorier de la Magdelene de Vitré, conseiller & aumosnier d'Anne de Bretagne reine de France. Ensemble quelques autres traictez servans à la mesme histoire. Et un recueil armorial contenant par ordre alphabetique les armes & blazons de plusieurs anciennes masions de Bretagne. Comme aussi le nombre des duchez, principautez, marquisats, & comtez de cette province. Le tout nouvellement mis en lumiere, tiré de la bibliotheque de monseigneur le marquis de Molac, & à luy dédié par le sieur d'Hozier, gentil-homme ordinaire de la Maison du roy, & chevalier de l'ordre de sainct Michel, 1638, [36], 537, [3], 217, [33] p.,
  • René Couffon, Quelques notes sur Lanloup, BMSECN, 1924, t. LVI, p. 35-104,
  • Jérôme Floury & Éric Lorant, Catalogue généalogique de la Noblesse bretonne, d'après la réformation de la noblesse 1668-1672 et les arrêts de l'Intendance du Conseil et du Parlement, 2000, tome III,
  • Frédéric Saulnier, Le parlement de Bretagne 1554-1790, 1991, 2 t., LXIII-892-29 p., 2e édition,
  • Julien-Toussaint-Marie Tréverdy, Sur la baronnie de Pont-l'Abbé, BSAF, 1897, tome XXIV, p. 303-309, 351-356, 406-419,
  • Hyacinthe des Jars de Keranrouë, forum
  • Vulson de La Colombière, 1644,
  • Gérard Le Moigne, La seigneurie de Névet, BSAF, 1999, tome CXXVIII, p. 435-471,
  • André-Yves Bourges, Les origines fabuleuses de la famille du Chastel, Le Trémazan des Du Chastel, du château fort à la ruine. Actes du colloque, Brest, , 2006, p. 29-44,
  • Comtesse du Laz, La baronnie du Faouët, 1892, 57 p.
  • Loic de Courville, La Chancellerie près le Parlement de Bretagne et ses officiers, BMSAIV, 1997-1998, tome C-CI
  • Bertrand Yeurc'h, Noblesse de Bretagne, Presses universitaires de Rennes, 1999, p.62

Articles connexes modifier

Liens externes modifier