Prix Nobel de la paix

l'un des cinq prix Nobel

Prix Nobel de la paix
Image associée à la récompense
L'Institut Nobel norvégien.

Nom original Nobels fredspris
Description Prix récompensant une contribution majeure pour la paix
Organisateur Comité Nobel norvégien
Pays Drapeau de la Norvège Norvège
Date de création 1895
Dernier récipiendaire Narges Mohammadi
Site officiel www.nobelprize.org

Le prix Nobel de la paix récompense « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix » selon les volontés, définies par le testament, d'Alfred Nobel. Cela comprend la lutte pour la paix, les droits de l'Homme, l'aide humanitaire et la liberté.

Le prix de l'année peut être partagé entre deux, voire trois personnalités ou institutions ayant rendu de grands services à l'humanité par la voie diplomatique.

Histoire modifier

Le prix Nobel de la paix a été attribué pour la première fois en 1901. Des récompenses ont été décernées en 1917, 1944 et 1945, mais le prix n'a pas été attribué les autres années des deux guerres mondiales. Aucune récompense n'a été décernée les années où aucun candidat n'a pu faire l'unanimité (19 années au total).

D'abord occidentale, l'origine des candidats s'est progressivement étendue au monde entier. Au début du XXIe siècle, le prix Nobel de la paix a une importance politique, certains prix ayant une valeur de désaveu de gouvernements autoritaires, comme celui d'Aung San Suu Kyi en 1991 vis-à-vis de la junte birmane ou celui de Liu Xiaobo en 2010 à l'égard du gouvernement chinois.

Certaines nominations ont eu une résonance particulière comme celle de Theodore Roosevelt en 1906 qui a été fortement contestée car Roosevelt était « militariste »[note 1],[1]. On peut également citer celle du journaliste allemand antinazi Carl von Ossietzky en 1935 et celle du 14e dalaï-lama en 1989[2].

Dans son ensemble, le prix Nobel est surtout remis à des personnalités historiques de l'action humanitaire, de la lutte contre l'oppression politique ou de la défense de l'égalité devant la loi, reconnue par l'article 7 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme en 1948, puis garantie par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques à son article 26, tels Albert Schweitzer, Martin Luther King et Mère Teresa.

Comme l'a décidé Alfred Nobel, les lauréats du prix Nobel de la paix sont choisis par un comité nommé par le parlement norvégien, alors que les lauréats des autres prix sont sélectionnés par l'Institution académique suédoise. Contrairement à ceux-ci, décernés lors d'une cérémonie royale le 10 décembre (date anniversaire de la mort d'Alfred Nobel) à Stockholm, le prix Nobel de la paix est remis à Oslo. La Suède et la Norvège relevaient en 1901 de la même Couronne avant la séparation de ces deux pays en 1905. Un arrangement a été trouvé et la Norvège a hérité du prix Nobel de la paix, doté de 10 millions de couronnes suédoises (un peu plus d'un million d'euros), puis réduit à 8 millions de couronnes suédoises (un peu plus de 900 000 euros)[3].

Dans Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen, Stefan Zweig raconte que Bertha von Suttner aurait influencé la fondation de ce prix en convainquant Alfred Nobel de réparer « le mal qu'il avait causé avec sa dynamite ».

Nominations et mode de fonctionnement modifier

 
Médaille du prix Nobel de la paix 1992 (Rigoberta Menchú).

Les nominations pour cette distinction sont le fruit de propositions argumentées et détaillées, émises par des membres d'Assemblées nationales ou des Congrès législatifs, des cercles de professeurs en université dans le domaine de la géopolitique, du droit et des sciences politiques, d'anciens lauréats du prix, des magistrats spécialisés dans le droit international et des conseillers spéciaux du Comité norvégien créé spécialement pour cette branche du Nobel. Chaque année, sur plusieurs centaines de propositions, 199 sont gardées avant qu'une série préalable de candidatures ne soit soumise aux jurés du prix qui établissent au printemps une liste finale de cinq noms ou groupe de noms et structures liés par une même action diplomatique. Le ou les lauréats sont élus après débats, discussions et votes clos en octobre. Leur identité est révélée lors d'une conférence de presse officielle dans la vieille ville d'Oslo. Les nominations sont normalement tenues à rester secrètes durant 50 ans. Plusieurs d'entre elles sont désormais connues et médiatisées[4], notamment celles comprises entre 1901 et 1955[5]. Quand certaines de ces listes ont été révélées à la presse, on a pu découvrir qu'Adolf Hitler avait été un temps nommé en 1939 par Erik Brandt, membre du Parlement suédois, avant que celui-ci ne soit revenu sur sa décision quelques jours plus tard[6],[7]. D'autres propositions de ce genre ont été soumises au Comité telles que Benito Mussolini (en 1935) ou encore Joseph Staline (en 1945 et en 1948)[8]. En 2018, l'ancien chef de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, figure parmi les « huit à dix noms » examinés pour siéger au comité Nobel[9].

Critiques et polémiques modifier

 
Yasser Arafat, Shimon Peres et Yitzhak Rabin présentant leur prix Nobel de la paix 1994, récompensés à la suite des accords d'Oslo.

Contrairement aux autres prix, rétrospectifs, valorisant l'œuvre d'une vie en sciences ou en littérature, le Nobel de la paix a souvent distingué une action particulière sans que celle-ci soit forcément soumise à l'épreuve du temps : celle d'une personne ou d'une structure qui a résolu un conflit international et élaboré un consensus pacifique. De fait, plusieurs récompenses ont été attribuées sans prendre en compte le passé du lauréat ou sa politique et ses actes intermédiaires souvent en contradiction avec la définition du prix. Ceci a largement remis en doute la crédibilité voire la légitimité de la distinction lorsqu'elle est revenue à des personnalités telles que Theodore Roosevelt, Anouar el-Sadate, Menahem Begin, Shimon Peres, Yitzhak Rabin, Yasser Arafat, Lê Đức Thọ, Henry Kissinger, Eisaku Satō ou Barack Obama : choix aussi sulfureux que controversés. En conséquence, en 2005, le Comité Nobel a affirmé publiquement que le prix ne reviendrait plus qu'à des personnes, groupes ou organismes qui auront engagé leur existence au service des droits de l'Homme, de la promotion du modèle démocratique ainsi que de la défense des voies de la diplomatie[10]. On a pu également reprocher à certains récipiendaires certaines actions semblant contraires aux aspirations du Nobel : à partir de 2017, la presse reproche notamment à Aung San Suu Kyi, récipiendaire du prix en 1991, son inaction et son absence de condamnation du nettoyage ethnique envers les Rohingyas[11].

Néanmoins, au cours des années 2000, le prix a été décerné à un ex-président, un ex-vice-président et un président en exercice des États-Unis (Jimmy Carter, Al Gore et Barack Obama après à peine neuf mois de présidence), alors que ce pays a un fort engagement militaire hors de ses frontières.

 
Le 14e Dalai Lama et Desmond Tutu en 2004.

L'autre critique importante faite aux jurés du Nobel concerne l'omission notable dans ses palmarès d'individus dont les contributions pour la paix ont été unanimement saluées. La révélation des nommés pour le Nobel (en) renforce le sentiment d'injustice. La liste des grands oubliés comprend notamment le Mahatma Gandhi dont l'éviction a été vivement critiquée, y compris dans les déclarations de plusieurs membres du Comité norvégien[12],[13]. Ce dernier a reconnu avoir nommé le Mahatma Gandhi en 1937, 1938, 1939, 1947 et, finalement, quelques jours avant son assassinat en janvier 1948. Cette année-là, il avait refusé d'attribuer un prix, jugeant qu'« il n'y avait pas de candidat vivant approprié ». L'omission de Gandhi a été publiquement et unanimement regrettée par les membres ultérieurs du Comité norvégien. Plus tard, quand le 14e dalaï-lama a été récompensé en 1989, Egil Aarvik, président du Comité, a déclaré que cette décision était « en partie un hommage à la mémoire du Mahatma Gandhi »[14].

Le dernier et important reproche fait au Nobel concerne l'efficacité et la valeur réelle de cette récompense lorsqu'elle est revenue à des personnalités dont les efforts diplomatiques ont été jugés aussi « vains » que « stériles » à l'instar de l'ancien président américain Jimmy Carter, de l'ex-secrétaire général des Nations unies Kofi Annan ou de l'ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique Mohamed el-Baradei.

Lauréats modifier

Depuis sa création en 1901, le prix Nobel de la paix a été décerné à 110 personnes et 29 fois à des organisations. Dix-huit femmes ont reçu le prix Nobel de la paix, qui est ainsi le Nobel avec le plus de récipiendaires féminines[15]. Seulement deux lauréats ont reçu plusieurs prix : le Comité international de la Croix-Rouge, trois fois (1917, 1944 et 1963) et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, deux fois (1954 et 1981).

Liste modifier

Année Lauréat Pays Travaux récompensés
1901   Henry Dunant   Suisse,
  France[16],[17]
Pour son rôle dans la fondation du Comité international de la Croix-Rouge[18]
  Frédéric Passy   France Étant l'un des principaux fondateurs de l'Union interparlementaire et aussi le principal organisateur du premier Congrès universel pour la paix[18]
1902   Élie Ducommun   Suisse Pour son rôle de premier secrétaire honoraire du Bureau international de la paix[19]
  Charles Albert Gobat Pour son rôle de premier secrétaire général de l'Union interparlementaire[19]
1903   William Randal Cremer   Royaume-Uni Pour son rôle de premier père de l'Union interparlementaire[20]
1904   Institut de droit international   Belgique Pour ses efforts en tant qu'organe officieux pour formuler les principes généraux de la science du droit international[21]
1905   Bertha von Suttner   Autriche-Hongrie Pour avoir écrit Die Waffen Nieder! (Bas les armes !) et contribué à la création du Prix[22]
1906   Theodore Roosevelt   États-Unis Pour son intervention fructueuse pour stopper la guerre russo-japonaise et pour son intérêt dans l'arbitrage, en ayant fourni à la cour d'arbitrage de la Haye sa première vraie affaire[23]
1907   Ernesto Teodoro Moneta   Italie Pour son travail en tant que principal leader du mouvement de la paix italienne[24]
  Louis Renault   France Pour son travail en tant que premier juriste international français et membre de la Cour permanente d'arbitrage de la Haye[24]
1908   Klas Pontus Arnoldson   Suède Pour son travail en tant que fondateur de la Ligue de la paix suédoise et de l'arbitrage[25]
  Fredrik Bajer   Danemark Pour avoir été avant tout l'avocat de la paix en Scandinavie, combinant le travail dans l'Union interparlementaire tout en étant le premier président du Bureau international de la paix[25]
1909   Auguste Beernaert   Belgique Pour avoir été député aux deux conférences de la Haye de 1899 et 1907, et une figure de proue dans l'Union interparlementaire[26]
  Paul Henri Balluet d'Estournelles de Constant   France Pour le travail diplomatique combiné pour la compréhension franco-allemande et franco-britannique avec une carrière distinguée dans l'arbitrage international[26]
1910   Bureau international de la paix   Suisse Pour avoir joué le rôle de lien entre les sociétés pacifiques des différents pays[27],[28]
1911   Tobias Asser   Pays-Bas Pour avoir été un membre de la Cour d'arbitrage ainsi que l'initiateur des Conférences de droit international privé[29]
  Alfred Fried   Autriche-Hongrie Pour son travail en tant que fondateur de la Deutsche Friedensgesellschaft[29]
1912   Elihu Root[A]   États-Unis Pour son intérêt dans l'arbitrage international et pour son plan pour un tribunal mondial[30]
1913   Henri La Fontaine   Belgique Pour son travail en tant que leader du Bureau international de la paix[31]
1914 Non décerné à cause de la Première Guerre mondiale.
1915
1916
1917   Comité international de la Croix-Rouge   Suisse Pour l'entreprise de l'énorme tâche d'essayer de protéger les droits des nombreux prisonniers de guerre de tous les camps de la Première Guerre mondiale, y compris leur droit d'établir des contacts avec leur famille[32]
1918 Non décerné à cause de la Première Guerre mondiale.
1919   Woodrow Wilson   États-Unis Pour son rôle crucial dans la création de la Société des Nations[33]
1920   Léon Bourgeois   France Pour sa participation dans les deux conférences de la Haye de 1899 et 1907 et pour son travail pour ce qu'était devenu la Ligue à un point tel qu'il a souvent été appelé son père spirituel[34]
1921   Hjalmar Branting   Suède Pour son travail dans la Société des Nations[35]
  Christian Lange   Norvège Pour son travail en tant que premier secrétaire du Comité Nobel norvégien et secrétaire général de l'Union interparlementaire[35]
1922   Fridtjof Nansen   Norvège Pour son travail dans l'assistance de millions de Russes dans la lutte contre la famine et son travail pour les réfugiés en Asie mineure et en Thrace[36],[37]
1923 Non décerné
1924
1925   Sir Austen Chamberlain[A]   Royaume-Uni Pour les travaux sur les accords de Locarno[38]
  Charles G. Dawes[A]   États-Unis Pour les travaux sur le Plan Dawes pour les réparations allemandes qui a été considéré comme ayant fourni le fondement économique des accords de Locarno en 1925[38]
1926   Aristide Briand   France Pour les travaux sur les accords de Locarno[39]
  Gustav Stresemann   Allemagne
1927   Ferdinand Buisson   France Pour les contributions à la réconciliation populaire franco-allemande[40]
  Ludwig Quidde   Allemagne
1928 Non décerné
1929   Frank B. Kellogg[A]   États-Unis Pour le pacte Briand-Kellogg, dont les signataires sont convenus de résoudre tous les conflits par des moyens pacifiques et ont renoncé à la guerre comme instrument de politique nationale[41]
1930   Nathan Söderblom   Suède Pour ses efforts pour impliquer les églises pas seulement dans le travail pour l'union œcuménique, mais aussi pour la paix mondiale[42]
1931   Jane Addams   États-Unis Pour son travail de réforme sociale et la direction de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté[43]
  Nicholas Murray Butler Pour sa promotion du pacte Briand-Kellogg et pour son travail en tant que « leader de la partie la plus axée sur l'établissement du mouvement de la paix américaine »[43]
1932 Non décerné
1933   Sir Norman Angell[A]   Royaume-Uni Pour avoir écrit La Grande Illusion et pour avoir été un « supporter de la Société des Nations ainsi qu'un journaliste et éducateur influent pour la paix en général »[44]
1934   Arthur Henderson   Royaume-Uni Pour ses travaux pour la Société des Nations, particulièrement ses efforts pour le désarmement[45],[46]
1935   Carl von Ossietzky[B]   Allemagne Pour sa lutte contre le réarmement allemand[47]
1936   Carlos Saavedra Lamas   Argentine Pour son intervention dans la fin de la guerre du Chaco entre le Paraguay et la Bolivie[48]
1937   Robert Cecil (1er vicomte Cecil de Chelwood)   Royaume-Uni Pour ses travaux avec la Société des Nations[49]
1938   Office international Nansen pour les réfugiés   Société des Nations Pour son travail dans l'aide aux réfugiés[50]
1939 Non décerné à cause de la Seconde Guerre mondiale.
1940
1941
1942
1943
1944   Comité international de la Croix-Rouge   Suisse Pour le travail immense qu'il a réalisé durant la guerre au nom de l'humanité[51]
1945   Cordell Hull   États-Unis Pour son combat contre l'isolationnisme à la Maison-Blanche, ses efforts pour créer un bloc pacifique d'États sur le continent américain, et ses travaux pour l'Organisation des Nations unies[52]
1946   Emily Greene Balch   États-Unis Ancienne professeur d'histoire et sociologie; Présidente d'honneur internationale de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté[53]
  John Raleigh Mott Président du Conseil international des missionnaires ; Président de la Young Men's Christian Association[53]
1947   Friends Service Council   Royaume-Uni compassion pour les autres et le désir de les aider[54]
  American Friends Service Committee   États-Unis
1948 Non décerné car « il n'y avait pas de candidat vivant approprié » (Un hommage au récemment assassiné Gandhi en Inde, puisque le prix ne pouvait être décerné à titre posthume)
1949   John Boyd Orr   États-Unis Physiologiste; Politicien alimentaire ; Organisateur remarquable et directeur de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture ; Président du Conseil national pour la paix et de l'Union mondiale des organisations pour la paix[55]
1950   Ralph Bunche   États-Unis Professeur à l'université Harvard à Cambridge, dans le Massachusetts ; Directeur de la division de tutelle aux Nations unies ; Médiateur actif en Palestine en 1948[56]
1951   Léon Jouhaux   France Président du Comité international du Conseil européen, vice-président de la Confédération internationale des syndicats libres, vice-président de la Fédération syndicale mondiale, membre du Conseil de l'OIT, délégué aux Nations unies[57]
1952   Albert Schweitzer   France Chirurgien missionnaire ; Fondateur de Lambaréné (République de Gabon)[58]
1953   George Catlett Marshall   États-Unis Président général de la Croix-Rouge américaine ; Ancien secrétaire d'État et à Défense ; Délégué aux Nations unies ; Initiateur du Plan Marshall[59]
1954   Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés   Organisation des Nations unies Une organisation internationale de secours fondée par l'ONU en 1951[60]
1955 Non décerné
1956
1957   Lester Bowles Pearson   Canada ancien secrétaire d'État et des Affaires étrangères du Canada ; ancien président de la 7e session de l'Assemblée générale des Nations unies[61] ; pour son rôle dans l'essai de mettre fin à la crise du canal de Suez et de résoudre la question du Moyen-Orient au travers de l'ONU
1958   Dominique Pire   Belgique Père de l'ordre des Prêcheurs ; Leader de l'organisation de secours aux réfugiés L'Europe du cœur au service du Monde[62]
1959   Philip Noel-Baker   Royaume-Uni Membre du Parlement ; fervent travailleur pour la paix internationale et la coopération tout au long de sa vie[63]
1960   Albert Lutuli   Union d'Afrique du Sud

(Né en Rhodésie du Sud)

Président du Congrès national africain[64], était au tout premier plan de la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud
1961   Dag Hammarskjöld[C]   Suède Secrétaire général de l'ONU[65] récompensé pour le renforcement de l'organisation
1962   Linus Carl Pauling   États-Unis pour sa campagne contre les essais d'armes nucléaires[66]
1963   Comité international de la Croix-Rouge   Suisse Pour leur travail dans la protection des droits de l'Homme dans les 100 ans d'existence du CICR[67]
  Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge
1964   Martin Luther King, Jr.   États-Unis Militant pour les droits civiques, première personne dans le monde occidental à nous avoir montré qu'une lutte peut être menée sans violence[68]
1965   Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF)   Organisation des Nations unies Une organisation d'assistance internationale[69]
1966 Non décerné
1967
1968   René Cassin   France Président de la Cour européenne des droits de l'Homme[70]
1969   Organisation internationale du travail   Organisation des Nations unies [71]
1970   Norman E. Borlaug   États-Unis Centre international d'amélioration du maïs et du blé[72] ; pour ses contributions à la révolution verte qui a eu un tel impact sur la production de nourriture particulièrement en Asie et en Amérique latine
1971   Willy Brandt   Allemagne de l'Ouest Chancelier de la République fédérale d'Allemagne ; pour l'Ostpolitik d'Allemagne de l'Ouest[73]
1972 Non décerné
1973   Henry Kissinger   États-Unis

(né en   Allemagne)

Pour les accords de paix de Paris de 1973 destinés à amener un cessez-le-feu dans la guerre du Viêt Nam et un retrait des forces américaines[74]. Lê Đức Thọ a refusé le prix.
  Lê Đức Thọ[D]   République démocratique du Viêt Nam
1974   Seán MacBride   Irlande

(Né en   France)

Président du Bureau international de la paix ; président de la Commission de Namibie[75]. Pour son fort intérêt dans les droits de l'homme: en pilotant la Convention européenne des droits de l'Homme au travers du Conseil de l'Europe, en aidant la fondation puis la direction d'Amnesty International et en servant comme secrétaire général de la Commission internationale de juristes
  Eisaku Satō   Japon Premier ministre du Japon[75], pour sa renonciation de l'option nucléaire pour le Japon et ses efforts pour faire avancer la réconciliation régionale
1975   Andrei Dmitrievich Sakharov[E]   Union soviétique Pour sa lutte pour les droits de l'Homme, pour le désarmement, et pour la coopération entre toutes les nations[76]
1976   Betty Williams   Royaume-Uni Fondatrices du Mouvement de la paix en Irlande du Nord (plus tard renommé Communauté des gens pacifiques)[77]
  Mairead Corrigan
1977   Amnesty International   Royaume-Uni Pour la protection des droits fondamentaux des prisonniers d'opinion[78]
1978   Anouar el-Sadate   Égypte Pour les accords de Camp David, qui provoquent une paix négociée entre l'Égypte et Israël[79]
  Menahem Begin   Israël (né en   Russie)
1979   Mère Teresa   Inde (née au   Vilayet du Kosovo) Fondatrice des Missionnaires de la Charité[80]
1980   Adolfo Pérez Esquivel   Argentine Directeur des droits de l'Homme[81] ; a fondé des organisations non-violentes pour les droits de l'Homme pour lutter contre la junte militaire qui gouvernait son pays
1981   Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés   Organisation des Nations unies Une organisation internationale de secours fondée par l'ONU en 1951[82]
1982   Alva Myrdal   Suède Pour leur superbe travail dans les négociations de désarmement des Nations unies, où ils ont tous deux joué un rôle crucial et ont gagné la reconnaissance internationale[83],[84]
  Alfonso García Robles   Mexique
1983   Lech Wałęsa   Pologne Fondateur de Solidarność ; militant pour les droits de l'Homme[85]
1984   Desmond Tutu   République d'Afrique du Sud Évêque de Johannesburg ; ancien secrétaire général du Conseil des Églises d'Afrique du Sud[86]
1985 Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire   États-Unis Pour informations faisant autorité et par la création d'une prise de conscience des conséquences catastrophiques d'une guerre atomique. Le comité estime que cela contribue à son tour à une augmentation de la pression de l'opposition publique face à la prolifération des armes nucléaires et à une redéfinition des priorités, avec une plus grande attention accordée à la santé et à d'autres questions humanitaires[87]
1986   Elie Wiesel   États-Unis

(né en   Roumanie)

Président de la Commission présidentielle sur l’Holocauste[88]
1987   Óscar Arias   Costa Rica Pour ses travaux pour la paix en Amérique centrale, efforts qui ont mené à l'accord d'Esquipulas signé à Guatemala le de cette année[89]
1988   Force de maintien de la paix des Nations unies   Organisation des Nations unies Pour leurs efforts [qui] qui ont apporté des contributions importantes vers la réalisation de l'un des principes fondamentaux des Nations unies[90],[91]
1989   Tenzin Gyatso   Inde

(né au Tibet)[92]

Dans sa lutte pour la libération du Tibet il s'est toujours opposé à l'usage de la violence. Il a plutôt préconisé des solutions pacifiques basées sur la tolérance et le respect mutuel afin de préserver l'héritage historique et culturel de son peuple[93],[94]
1990   Mikhaïl Gorbatchev   Union soviétique Président de l'Union soviétique, pour son rôle principal dans le processus de paix qui caractérise aujourd'hui une part importante de la communauté internationale[95]
1991   Aung San Suu Kyi[F]   Birmanie Pour sa lutte non violente pour la démocratie et les droits de l'Homme[96]
1992   Rigoberta Menchú   Guatemala Pour son travail pour la justice sociale et pour la réconciliation ethnoculturelle basée sur le respect pour les droits des peuples indigènes[97]
1993   Nelson Mandela   République d'Afrique du Sud Pour leurs travaux sur la fin pacifique du régime de l'apartheid, et pour la préparation des fondations pour une nouvelle Afrique du Sud démocratique[98]
  Frederik Willem de Klerk
1994   Yasser Arafat   Palestine (né en   Égypte) Pour honorer une action politique qui a appelé à un grand courage des deux camps, et qui a ouvert des opportunités pour un nouveau développement vers la fraternité au Moyen-Orient[99]
  Yitzhak Rabin   Israël
  Shimon Peres   Israël (né en   Pologne)
1995   Józef Rotblat   Royaume-Uni (né dans le   royaume du Congrès) Pour leurs efforts pour diminuer le rôle joué par les armes nucléaires dans la politique internationale et, à plus long terme, pour éliminer ces armes[100]
  Mouvement Pugwash   Canada
1996   Carlos Filipe Ximenes Belo   Timor oriental Pour leurs travaux en vue d'une solution juste et pacifique au conflit au Timor oriental[101]
  José Ramos-Horta
1997   Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel   Suisse pour leur travail pour l'interdiction et la liquidation des mines antipersonnel[102]
  Jody Williams   États-Unis
1998   John Hume   Irlande Pour leurs efforts pour trouver une solution pacifique au conflit en Irlande du Nord[103]
  David Trimble   Royaume-Uni
1999   Médecins sans frontières   France
  Suisse
en reconnaissance du travail humanitaire pionnier de l'organisation sur plusieurs continents[104]
2000   Kim Dae-jung   Corée du Sud Pour son travail pour la démocratie et les droits de l'Homme en Corée du Sud et en Asie orientale en général, et pour la paix et la réconciliation avec la Corée du Nord en particulier[105]
2001   Organisation des Nations unies   Organisation des Nations unies Pour leur travail pour un monde mieux organisé et plus pacifique[106]
  Kofi Annan   Ghana
2002   Jimmy Carter   États-Unis pour ses efforts pour trouver des solutions pacifiques aux conflits internationaux, pour faire avancer la démocratie et les droits de l'Homme, et pour promouvoir le développement social et économique[107]
2003   Shirin Ebadi   Iran Pour ses efforts pour la démocratie et les droits de l'Homme. Elle s'est particulièrement concentrée sur la lutte pour les droits des femmes et de l'enfant[108]
2004   Wangari Muta Maathai   Kenya Pour sa contribution au développement durable, à la démocratie et à la paix[109]
2005   Agence internationale de l'énergie atomique   Organisation des Nations unies Pour leurs efforts pour interdire l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins militaires et pour s'assurer que l'énergie nucléaire est utilisée à des fins pacifiques de la manière la plus sûre possible[110]
  Mohamed el-Baradei   Égypte
2006   Muhammad Yunus   Bangladesh Pour l'avancement des opportunités économiques et sociales pour les pauvres, en particulier pour les femmes, par leurs travaux pionnier du microcrédit[111]
  Grameen Bank
2007   Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)   Organisation des Nations unies Pour leurs efforts visant à renforcer et diffuser les connaissances sur les changements climatiques d'origine humaine, et pour jeter les bases pour les mesures qui sont nécessaires pour contrer de tels changements[112]
  Al Gore   États-Unis
2008   Martti Ahtisaari   Finlande Pour ses efforts sur plusieurs continents et sur plus de trois décennies, pour résoudre les conflits internationaux[113]
2009   Barack Obama   États-Unis Pour ses efforts investis dans le renforcement de la diplomatie internationale et de la coopération entre les peuples[114]
2010 Liu Xiaobo[G]   Chine Pour sa lutte longue et non violente pour les droits de l'Homme fondamentaux en Chine[115]
2011   Ellen Johnson Sirleaf   Liberia pour leur lutte non violente pour la sécurité des femmes et pour les droits des femmes à la pleine participation dans le travail de consolidation de la paix[116]
  Leymah Gbowee
  Tawakkol Karman   Yémen
2012   Union européenne   Union européenne Pour avoir contribué pendant six décennies à l'avancement de la paix et de la réconciliation, de la démocratie et des droits de l'Homme en Europe[117]
2013   Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) International, basée aux
  Pays-Bas
Pour ses efforts considérables pour éliminer les armes chimiques[118]
2014   Kailash Satyarthi   Inde Pour leur lutte contre la répression des enfants et des jeunes ainsi que pour les droits de tous les enfants à l'éducation[119].
  Malala Yousafzai   Pakistan
2015   Quartet du dialogue national   Tunisie Pour sa contribution décisive à l'édification d'une démocratie pluraliste en Tunisie dans le sillage de la Révolution du Jasmin en 2011[120].
2016   Juan Manuel Santos   Colombie Pour ses efforts en faveur du processus de paix avec les FARC.
2017   Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires   Suisse Pour son travail pour attirer l'attention sur les conséquences humanitaires catastrophiques de quelque usage d'armes atomiques et ses efforts révolutionnaires pour arriver à une prohibition par un traité de telles armes[121]. Au cœur des tensions diplomatiques entre les États-Unis et la Corée du Nord.
2018   Denis Mukwege   République démocratique du Congo Pour leurs efforts pour mettre fin à l'emploi des violences sexuelles en tant qu'arme de guerre.
  Nadia Murad   Irak
2019   Abiy Ahmed   Éthiopie Pour ses efforts afin d'instaurer la paix entre l'Éthiopie et l’Érythrée[122].
2020   Programme alimentaire mondial   Organisation des Nations unies Pour ses efforts de lutte contre la faim, pour sa contribution à l'amélioration des conditions de paix dans les zones touchées par les conflits et pour avoir joué un rôle moteur dans les efforts visant à empêcher l'utilisation de la faim comme arme de guerre[123]
2021   Maria Ressa   Philippines   États-Unis Pour leurs efforts envers la défense de la liberté d'expression, qui est une condition préalable à toute démocratie et à une paix durable.

Maria Ressa s'appuie sur la liberté d'expression pour mettre sur la place publique les abus de pouvoir, les recours à la violence, l'autoritatisme croissant dans son pays natal, les Philippines. Dmitri Mouratov, depuis des décennies, défend la liberté d'expression en Russie dans des conditions de plus en plus difficiles.

  Dmitri Mouratov   Russie
2022
 
Ales Bialiatski   Biélorussie Pour leur promotion du droit de critiquer le pouvoir et de protéger les droits fondamentaux des citoyens, et leurs efforts pour documenter les crimes de guerre, les violations des droits de l'Homme et l'abus de pouvoir[124]
Memorial   Russie
 
Centre pour les libertés civiles   Ukraine
2023   Narges Mohammadi   Iran Pour son combat contre l’oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous[125]


Prix par continent modifier

Jurés du prix Nobel de la paix modifier

Membres actuels du Comité norvégien[126] :

  • Berit Reiss-Andersen (née en 1954), présidente du Comité Nobel, avocate au cabinet Reiss-Andersen & Co, présidente de l'Association du Barreau Norvégien (2008-2012), secrétaire d'état à la justice, ministère de la Justice (1996-97), élue pour la période 2012-2017, réélue pour la période 2018-2023.
  • Henrik Syse (né en 1966), chercheur senior à l'Institut de la Paix d'Oslo, élu pour la période 2015-2020.
  • Thorbjørn Jagland (né en 1950), président du Storting (2005-2009), Premier ministre (1996-1997), ministre des Affaires étrangères (2000-2001), secrétaire général du Conseil de l'Europe depuis 2009 (réélu en 2014), membre du comité depuis 2009, réélu pour la période 2015-2020, président du Comité de 2011 à 2015.
  • Anne Enger (née en 1949), élue pour la période 2018-2020.
  • Asle Toje (née en 1975), élu pour la période 2018-2023.

Olav Njølstad est le secrétaire du Comité depuis 2015[127].

 
Thorbjørn Jagland, président du comité de 2009 à 2015.

Auparavant :

  • Berge Furre (1937-2016), professeur en théologie et député, membre du Parlement et chef du Parti socialiste norvégien. Membre du Comité depuis 2003.
  • Sissel Marie Rønbeck (née en 1950), députée, directrice de l'Héritage Culturel norvégien (Riksantikvaren), ancienne élue au Parlement et ex-membre du cabinet ministériel du Parti du Travail. Membre du Comité depuis 1994.
  • Gunnar Stålsett (né en 1935), évêque d'Oslo de 1998 à 2005, membre du comité en 1985-1990, réélu en 1994-2002 puis pour la période 2012-2017.
  • Kaci Kullmann Five (1951-2017), présidente des jeunes conservateurs (1977-79), membre du Storting (1981-97), ministre pour le Commerce, le Transport Maritime et les Affaires Européennes (1989-90), présidente du parti conservateur (1991-94), membre du comité depuis 2003, réélue pour la période 2015-2020, nommée présidente en 2015 jusqu'à sa mort en 2017.
  • Inger-Marie Ytterhorn (née en 1941), membre du Comité depuis 2000, réélue pour la période 2012-2017.
  • Tone Jørstad (née en 1946), membre du Comité en 2017 en remplacement de Kaci Kullmann Five décédée le .

Cérémonies particulières modifier

En 1936, le journaliste Carl von Ossietzky, lauréat du prix Nobel de la paix de l'année 1935, n'avait pas pu se déplacer. Le gouvernement nazi le maintenait interné dans le camp de concentration de Papenburg. Il décédera quelques mois plus tard des suites de la tuberculose contractée en prison[128]. C'est aussi le cas du Chinois Liu Xiaobo, lauréat 2010, qui emprisonné n'a pas pu se rendre à la cérémonie. Liu Xiaobo est le deuxième prix Nobel de la paix à mourir en captivité après Carl von Ossietzky[129].

Sommets des prix Nobel de la paix modifier

Depuis 1999 et à l'initiative du Comité Gorbatchev, s'est tenu un sommet annuel qui regroupait d'anciens lauréats du prix Nobel de la paix. Les huit premières éditions avaient été accueillies par la ville de Rome[130].

Sommet de Paris (2008) modifier

Le neuvième sommet des prix Nobel de la paix s'est tenu à Paris en . Ce choix avait permis de célébrer le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. De nombreuses personnalités avaient participé à ce sommet dont Walter Veltroni, Mikhail Gorbatchev, Lech Wałęsa, Frederik Willem de Klerk, Íngrid Betancourt[131].

Sommet de Berlin (2009) modifier

À l'occasion du vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, le sommet 2009 s'est tenu en août dans la capitale allemande. Annie Lennox y sera élue « Femme de la Paix 2009 » en récompense de son engagement en faveur de la lutte contre le sida en Afrique du Sud.

Sommet d'Hiroshima (2010) modifier

En novembre 2010 lors du sommet d'Hiroshima au Japon, le dalaï-lama et cinq autres lauréats du Nobel de la paix avaient participé au sommet des prix Nobel de la Paix. Ce sommet était consacré cette année au désarmement nucléaire et organisé à Hiroshima, ville détruite par une bombe atomique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le prix Nobel Liu Xiaobo, emprisonné en Chine, a été représenté à ce sommet par le Chinois Wuer Kaixi, un des leaders étudiants lors des manifestations de la place Tian'anmen en 1989. Ce dernier avait appelé à la libération de Liu Xiaobo. Il avait par ailleurs déclaré « Les militants en faveur de la démocratie et les avocats défenseurs des droits de l'Homme continuent d'être harcelés et emprisonnés en Chine, au moment où nous sommes réunis à Hiroshima »[132].

Sommet de Rome (2014) modifier

Le sommet 2014[133] s'est déroulé à Rome du 12 au . Étaient notamment présents le dalaï lama (Tenzin Gyatso), l'ancien numéro un soviétique Mikhaïl Gorbatchev, l'ancien chef du syndicat Solidarnosc et président de Pologne, Lech Wałęsa, Shirin Ebadi (Iran), Leymah Gbowee (Liberia), Tawakkol Karman (Yémen), Betty Williams, Mairead Maguire et David Trimble (Irlande du Nord), José Ramos-Horta (Timor Oriental), Jody Williams (États-Unis). Les lauréats des prix Nobel de la paix avaient signifié, dans un texte commun, leur « profonde inquiétude » devant la menace que font peser « certaines grandes puissances » qui font usage de la force, au risque d'une « nouvelle guerre froide encore plus dangereuse » ; ils avaient également dénoncé « le fanatisme déguisé en religion » et attiré l'attention sur « des conflits existants ou qui couvent, en particulier en Syrie, Irak, Israël/Palestine, Afghanistan, Sud Soudan et Ukraine » et qui prennent « une tournure de plus en plus dangereuse »[134].

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Moe Ragnvald, Le prix Nobel de la paix et l'Institut Nobel norvégien, H. Ashehoug & Company,
  • (en) Fredrik Heffermehl (en), The Nobel Peace Prize. What Nobel Really Wanted, ABC-CLIO,
  • Oscar Lambert, Comment devenir Prix Nobel de la Paix sans se fatiguer : sept préceptes simples à l'usage des prétendants, coll. « Polémiques »,
    Ouvrage satirique contre le Nobel[135].

Filmographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Théodore Roosevelt accroît l'emprise de l'influence américaine en prenant le contrôle des possessions espagnoles aux Caraïbes et aux Philippines. Il soutient une rébellion au Panama pour obtenir l'indépendance de cette région appartenant à la Colombie en vue d'y construire un canal sous contrôle américain. En outre, il légitime un « pouvoir de police internationale » ainsi qu'une « intervention préventive » en cas de « méfait ou défaillance » en Amérique latine. Le prix Nobel lui est attribué en raison de son intervention personnelle dans l'arbitrage du conflit entre la Russie et le Japon (1905) et dans celui entre la France et l'Allemagne sur la question marocaine (1906).

Références modifier

  1. M. Lefebvre et D. Rotenberg, « La genèse du nouvel ordre mondial », éditions Ellipses, Paris 1992, p. 27, cité par Mohamed-Rédha Mezoui dans [PDF]Le Prix Nobel et l'Algérie, une distinction manquée ?.
  2. Pourquoi le dalaï-lama n’attire plus autant les foules, la-croix.com, 13/09/2016
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  5. Nomination Database - The Nobel Peace Prize, 1901-1955
  6. Richardson, Gunnar, Förtroligt and hemligt : kunglig utrikespolitik och svensk neutralitet under andra världskriget. Stockholm : Carlsson, 2007
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  11. « Un prix retiré à la Birmane Aung San Suu Kyi pour son silence sur la crise des Rohingya », sur lemonde.fr, (consulté le )
  12. Mahatma Gandhi, the Missing Laureate
  13. Your Questions about the Nobel Peace Prize!
  14. Presentation Speech by Egil Aarvik, Chairman of the Norwegian Nobel Committee
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  128. biographie de Carl von Ossietzky
  129. Laurence Defranoux Chine: Liu Xiaobo, Nobel de la paix mort sans avoir vu son prix Libération, 13 juillet 2017
  130. Site officiel des Sommets des prix Nobel de la paix
  131. 9e Sommet mondial des prix Nobel de la paix, RFI, 8 décembre 2008.
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  133. « Rome accueillera le sommet des Prix Nobel à la place de l’Afrique du Sud », Le Soir, 16 novembre 2014.
  134. Les lauréats du prix Nobel de la paix craignent une « nouvelle Guerre froide plus dangereuse », 20 minutes, 14 décembre 2012
  135. « Prix Nobel de la paix ou prix Nobel du bien ? », sur Libération,