Liste des dirigeants de Tahiti

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Article en partie tiré de Personnalités de Polynésie française.

Cet article a pour vocation de dresser la liste des personnes ayant exercé le pouvoir sur l'île de Tahiti (Polynésie française). L'île devient française à partir de 1842, d'abord sous forme de protectorat, puis de colonie et enfin de territoire d'outre-mer. Se succèdent les rois et reines de Tahiti de la famille Pomare ; les responsables du protectorat sur le royaume de Tahiti arrivent dès 1843 et se maintiennent jusqu'à la fin de Pomare V, dernier roi de Tahiti. Suivent alors les gouverneurs des E.F.O., les gouverneurs de Polynésie française puis les hauts commissaires, nommés par décret du président de la République française et ayant titre de préfet. Cependant, la Polynésie française ayant une large autonomie, un président de la Polynésie française est élu depuis 1984.

Dirigeants de Tahiti modifier

Rois et reines de Tahiti (famille Pomare) modifier

  • Pomare Ier : de 1788 au  ;
  • Pomare II : du au , puis à nouveau du au  ;
  • Pomare III : du au  ;
  • Pomare IV : du au  ;
  • Pomare V : du au .

Responsables du protectorat sur le royaume de Tahiti (1842-1880) modifier

Gouverneurs des Établissements français d'Océanie (EFO) modifier

  • Henri Chessé : de 1880 à 1881 ;
  • Frédéric Dorlodot des Essarts : de 1881 à 1883 ;
  • Nicolas Morau : de 1883 à 1885 ;
  • Étienne Théodore Mondésir Lacascade : de 1886 à 1893 ;
  • Adolphe Granier de Cassagnac (par intérim) : 1893 ;
  • Lucien Bommier (par intérim) : 1893 ;
  • Jean Ours (par intérim) : 1893 ;
  • Pierre Papinaud : de 1893 à 1896 ;
  • Gustave Gallet (1850-1926)[3],[4] : de 1896 à 1901 ;
  • Victor Rey (par intérim) : 1901 ;
  • Édouard Petit : de 1901 à 1904 ;
  • Victor Lanrezac (en) : 1904 ;
  • Henri Cor (par intérim) : de 1904 à 1905 ;
  • Philippe Émile Jullien : de 1905 à 1907 ;
  • Élie Adrien Édouard Charlier (par intérim) : de 1907 à 1908 ;
  • Joseph Pascal François (en) : de 1908 à 1910 ;
  • Adrien Bonhoure : de 1910 à 1912 ;
  • Charles Hostein (par intérim) : 1912 ;
  • Baptiste Géraud (par intérim) : de 1912 à 1913 ;
  • William Fawtier : de 1913 à 1915 ;
  • Gustave Julien : d' jusqu'en 1919 ;
  • Simoneau (par intérim) : 1919- ;
  • Josselin Robert[5](par intérim) : d' à  ;
  • Gabriel Thaly (par intérim) : de janvier à  ;
  • Auguste Guédès : d'avril à  ;
  • Louis Rivet : de à  ;
  • Alfred Solari (par intérim) (1868-1935) : de à  ;
  • Louis Joseph Bouge (par intérim) : de à  ;
  • Léonce Jore : du au  ;
  • Alfred Bouchet (par intérim) : de à  ;
  • Michel Montagné : de à  ;
  • Henri Sautot (par intérim) : de à  ;
  • Frédéric Chastenet de Géry : de au  ;
  • Comité provisoire de gouvernement : 2- ;
    Composition : Édouard Ahnne (1867-1945), Georges Bambridge (1887-1942), Georges Lagarde, Émile Martin ;
  • Edmond Mansard : du au  ;
  • Émile de Curton : du au  ;
  • Richard Brunot : du à  ;
  • Georges Orselli : de novembre 1941 à 1945 ;
  • Jean-Camille Haumant : de 1945 à 1947 ;
  • Pierre Maestracci : de 1947 à 1949 ;
  • Armand Anziani : de 1949 à 1950 ;
  • Louis Girault (par intérim) : 1950 ;
  • Jean Petitbon : de 1950 à 1954 ;
  • Jean-Francois Toby : de 1954 à 1957.

Gouverneurs de la Polynésie française (1957-1977) modifier

  • Jean-François Toby : de 1957 à 1958 ;
  • Camille Bailly (par intérim) : 1958 ;
  • Pierre Sicaud : de 1958 à 1961 ;
  • Aimé Grimald : de à  ;
  • Jean Sicurani : du au  ;
  • Pierre Angeli : de février 1969 à 1973 ;
  • Daniel Videau : de 1973 à 1975 ;
  • Charles Schmitt : du au (haut-commissaire jusqu'en octobre).

Hauts commissaires (depuis 1977) modifier

Le haut commissaire est président du conseil de gouvernement jusqu’au .

  • Charles Schmitt : du au  ;
  • Paul Cousseran : du au  ;
  • Paul Noirot-Cosson : au au  ;
  • Alain Ohrel : du au  ;
  • Bernard Gérard : de à  ;
  • Pierre Angéli : d' au  ;
  • Jean Montpezat : du au  ;
  • Michel Jau : du au  ;
  • Paul Roncière : du au  ;
  • Michel Jeanjean (par intérim) : du au  ;
  • Jean Aribaud : du au  ;
  • Christian Massinon (par intérim) : du au  ;
  • Michel Mathieu : du au  ;
  • Jacques Michaut (en) (par intérim) : du au  ;
  • Anne Boquet : du au  ;
  • Éric Spitz (par intérim) : du au  ;
  • Adolphe Colrat : du au  ;
  • Richard Didier : du au  ;
  • Jean-Pierre Laflaquière (en) : du au  ;
  • Lionel Beffre : depuis le .

Les Présidents de Polynésie française modifier

On parle de « président du gouvernement de Polynésie française » de 1984 à 2004, puis de « président de Polynésie française ».

1984-2004 modifier

# Nom Dates de mandat Parti politique
1 Gaston Flosse - Tahoera'a Huiraatira
2 Jacky Teuira - Tahoera'a Huiraatira
3 Alexandre Léontieff - Te Tiarama
4 Gaston Flosse - Tahoera'a Huiraatira

Depuis 2004 modifier

Présidents de la Polynésie française
Président Portrait Dates de mandat Parti Note
Gaston Flosse   - Tahoeraa huiraatira De 2004 à 2013, 13 gouvernements se succèdent en raison d'une grande instabilité politique qui touche la Polynésie française. Le poste est disputé entre trois hommes dirigeant la scène politique locale : Gaston Flosse du Tahoera'a Huiraatira, Gaston Tong Sang du To tatou Ai'a et Oscar Temaru du Tavini Huiraatira. Aucun d'eux n'arrive à assurer un mandat complet et de nombreuses motions de défiance sont appliquées par l'Assemblée de la Polynésie française en fonction de la majorité des sièges des partis politiques.
Oscar Temaru   - Tavini huiraatira
Gaston Flosse   - Tahoeraa huiraatira
Oscar Temaru   - Tavini huiraatira
Gaston Tong Sang   - Tahoeraa huiraatira
Oscar Temaru   - Tavini huiraatira
Gaston Flosse   - Tahoeraa huiraatira
Gaston Tong Sang   - O Porinetia To Tatou Ai'a
Oscar Temaru   - Tavini huiraatira
Gaston Tong Sang   - O Porinetia To Tatou Ai'a
Oscar Temaru   - Tavini huiraatira
Gaston Flosse   - Tahoeraa huiraatira
  • Ancien Vice-président du Conseil des ministres
  • Ancien secrétaire d'État dans le gouvernement de Jacques Chirac, alors Premier ministre du président François Mitterrand
  • Ancien député de la Polynésie française
  • Ancien sénateur de la Polynésie française
  • Ancien président de la Polynésie française
  • Ancien maire de Pirae
  • Premier président du gouvernement de la Polynésie française
  • Ancien président de l'Assemblée de la Polynésie française
Nuihau Laurey   - Tahoeraa huiraatira
  • Ancien Vice-président dans le Gouvernement de Gaston Flosse et dans le Gouvernement d'Édouard Fritch
  • Ancien Président par intérim
  • Ancien sénateur de la Polynésie française
Édouard Fritch   -
-
(8 ans et 8 mois)
Tapura huiraatira-(Ensemble)
  • Ancien Vice-président dans les gouvernements de Gaston Flosse et de Gaston Tong Sang
  • Ancien président de l'Assemblée de la Polynésie française
  • Maire de Pirae
  • Édouard Fritch perd sa majorité pendant son premier mandat
  • Édouard Fritch est le premier président à avoir été réélu en mai 2018
  • Édouard Fritch est le premier président accueillir les deux présidents de la République française François Hollande en 2016 et Emmanuel Macron en 2021

Au premier tour, le Tapura huiraatira est devancé par le parti indépendantiste Tavini huiraatira, une première depuis 2004. À la surprise générale, l'entre-deux-tours voit la fusion des listes Tapura huiraatira et Amuitahiraa o te nuna'a Maohi de Gaston Flosse, toutes les deux autonomistes. Mais le Tavini huiraatira arrive tout de même en tête du second tour, avec six points d'avance, ce qui place Moetai Brotherson comme favori de l'élection présidentielle[6].

Moetai Brotherson   Depuis le
(11 mois et 10 jours)
Tavini huiraatira -

(Nupes)

Après la victoire du Tavini huiraatira aux élections territoriales de 2023, Moetai Brotherson annonce que s'il est élu à la présidence de la Polynésie française, il renoncera à son mandat de député au profit de sa suppléante Mereana Reid Arbelot, ainsi qu'à la présidence de la délégation aux outre-mer[7].

Brotherson est ainsi pressenti pour devenir président de la Polynésie française à l'occasion d'un vote de l'Assemblée devant se tenir le 12 mai 2023[8]. Il est élu président de la Polynésie française et prend ses fonctions le jour même. Le premier déplacement international du président Brotherson le mène au sommet Corée-Forum des îles du Pacifique du 29-30 mai 2023 en Corée du Sud. Lors de son premier déplacement en tant que président de la Polynésie française à Paris, il rencontre les membres du gouvernement central et le président de la République Emmanuel Macron au palais de l'Élysée.

Source modifier

Notes et références modifier

  1. « Cote LH/1862/26 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  2. Site Polynésie-française : Gouverneur, commandants, hauts-commissaires.
  3. Lagayette, Pierre, « Contribution à l'histoire coloniale de Tahiti « l'affaire Henri Mager » », Journal de la Société des Océanistes, Persée, vol. 38, no 74,‎ , p. 57–76 (DOI 10.3406/jso.1982.2498, lire en ligne, consulté le ).
  4. Newbury, Colin, « La représentation politique en Polynésie française, 1880-1903 », Journal de la Société des Océanistes, Persée, vol. 23, no 23,‎ , p. 11–27 (DOI 10.3406/jso.1967.2207, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Cote 19800035/229/30319 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  6. « Polynésie française : les indépendantistes remportent les élections territoriales », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Territoriales 2023 en Polynésie : Les indépendantistes vainqueurs, Moetai Brotherson futur président de la Collectivité », sur outremer 360, .
  8. « Élections territoriales 2023 : le député Moetai Brotherson, futur président de la Polynésie », sur La Première, .