Liste de personnalités liées à Sens (Yonne)

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L'intérieur de la cathédrale en 1874 par Jean-Baptiste-Camille Corot

Antiquité modifier

  • Acco : Chef gaulois qui a initié la révolte des Sénons contre les Romains au Ier siècle, en 53 av. J-C. Condamné à mort et exécuté par César.
  • Brennus (ou Brennos). Chef des Gaulois Sénons. Célèbre pour la prise de Rome au IVe siècle av. J-C.
  • Camulogène. Chef aulerque à la tête des Sénons et des Parisii lors de la Bataille de Lutèce contre les Romains en 52 av. J-C. Tué à la bataille
  • Cavarinos, son frère. Roi des Sénons de 58/57 av. J-C, mis en place par César au début de la Guerre des Gaules, destitué et banni en 54 av. J-C
  • Jules César, proconsul en Gaule a établi un camp et 6 légions dans la région de Sens avec son lieutenant Labienus et a combattu les Sénons révoltés durant la Guerre des Gaules.
  • Drappès. Dernier chef des Sénons à combattre Jules César après le siège d'Alésia à la tête des Cadurques avec Lucterios dans le Sud-ouest. Capturé et tué lors de la prise d'Uxellodunum en 51 av. J-C.
  • Moritasgos. Roi des Sénons au Ier siècle, détrôné par César en 58/57 av. J-C et remplacé par son frère, Cavarinos.


Moyen Âge modifier

Comtes de Sens modifier

  • Fromond Ier de Sens (Xe siècle. Fondateur de la dynastie des Fromonides et premier Comte de Sens
  • Fromond II. Son fils, Comte de Sens de 999 à 1012.
  • Renard Ier le Vieux ou Petit Vieux (mort vers 999). Son fils, 2e Comte de Sens durant toute la seconde moitié du Xe siècle. Il bâtit une tour carrée dans la ville (au Carrouge), un des premiers exemples connus en France ; un château à Joigny et un autre à Château-Renard (Loiret). De ce fait, il acquiert une certaine indépendance.
  • Renard II le Mauvais (mort en 1055). Fils du comte Fromond II et de la fille de Renaud de Roucy, comte du palais des derniers rois carolingiens. Dernier comte de Sens à partir de 1012. Il mène la vie rude à l'archevêque, lui présentant son postérieur pour le baiser de paix. Le prélat réclame au Roi de France Robert II le Pieux et au pape son éviction. En 1015, la ville est envahie par l'armée royale. Le comte s'enfuit nu se réfugier auprès du comte de Blois qu'il intéresse à sa cause en lui inféodant Montereau. Rentré dans sa ville, il en est chassé à nouveau en 1032 en tentant de soutenir le candidat royal Gilduin à l'archevêché. Il y revient en 1034 à la mort du comte de Blois Eudes II. À son décès, le comté est partagé entre le Roi et l'archevêque.


Baillis de Sens modifier

Divers modifier

  • Abélard (XIIe siècle. Moine et écrivain. Condamné au Concile de Sens.
  • Thomas Becket, dit saint Thomas de Canterbury, (1117-1170), archevêque de Cantorbéry, réfugié à Sens et à l'abbaye de Pontigny entre 1164 et 1170.
  • Eudes IV de Bourgogne, né en 1295, décédé le à Sens, Duc de Bourgogne.
  • Jehan Chacerat. Bourgeois de Sens. Les chroniqueurs du temps de Charles VI considèrent qu'il est le plus riche marchand du royaume vivant entre la ville de Paris (capitale du royaume et ville majeure d'occident) et Avignon (résidence du pape). Au mariage de sa fille, rois, ducs et comtes se pressent.
  • Guillaume VI de Chaumont, seigneur de Quitry et de Rigny-le-Ferron. Capitaine et bailli de Sens. Neveu de l'archevêque de Sens, il est une grande figure de la cause Armagnac. En 1420, il est contraint d'abandonner la ville après plusieurs jours de siège. Il va s'enfermer à Melun, puis court défendre Orléans, accueillant Jeanne d'Arc.
  • Charles de Melun, capitaine et bailli de Sens. Favori du roi Louis XI. Il est décapité pour trahison.
  • Jacques Poupon, abbé.
  • Samo. Marchand natif des environs de Sens, il devient roi des Esclavons vers 630.
  • Odoranne de Sens (vers 985-vers 1046), moine du monastère de Saint-Pierre-le-Vif à Sens, chroniqueur, musicologue.
  • Garnier des Prés. Premier individu connu pour avoir porté le titre de "citoyen de Sens" après la restauration de la charte communale. Son domaine de Noslons est érigé en fief. Bailli de Philippe-Auguste probablement pour la forêt d'Othe. Il obtient le percement d'une poterne près de son logis permettant la communication entre le nouveau quartier commercial et le petit hôtel Dieu qu'il a fondé hors les murs. Il cache dans les murs de cet hôtel-Dieu un trésor monétaire pour financer sa reconstruction complète en cas de besoin ; ce qui adviendra durant la guerre de Cent Ans. Son fils sera armé chevalier par Philippe Auguste en personne.
  • Samson de Sens, (1150-1230), célèbre tossafiste et élève de Rabbenou Tam.
  • Jehan Tribolé, licencié en lois vivant sous les rois Jean le Bon et Charles VI. Lieutenant puis lieutenant général du bailliage de Sens. Il a été établi en cette charge de lieutenant général quand son bailli a été nommé gouverneur d'Asti. Il semble être le premier titulaire de cette charge en France. Auteur d'un manuscrit déposé à Berne (Suisse) traitant des usages juridiques de son bailliage ("le style du bailliage de Sens").
  • Thomas Tribolé, notaire et secrétaire de Louis XI. Seigneur de Granchettes. Il siège dans des tribunaux politiques prononçant des condamnations à mort de grands personnages de l'État.


Époque moderne modifier

  • Jean d'Ailleboust, médecin calviniste, de la faculté de médecine de Paris, originaire d'Autun. Il exerça à Auxerre, puis à Sens, auteur de plusieurs traités de médecine il fut le Premier médecin de Henri III. Il est le fils de Pierre d'Ailleboust, médecin de François Ier
  • Pierre Michon Bourdelot (1610-1684), né à Sens, premier médecin de la reine Christine de Suède[1].
  • Colombe Chastry. Femme d'un jardinier du faubourg Saint-Pregts, elle n'a jamais pu expulser de la matrice un enfant qui a fini par se pétrifier dans son corps. Elle décède dans d'atroces souffrances. Son mari fait autopsier son cadavre par le docteur de Provenchères, en présence de Jean Cousin et de l'apothicaire Etienne Bouvier. L'enfant pétrifié devient la propriété du chirurgien Thomas Montsaint, puis de la veuve de celui-ci, d'un lapidaire parisien, et enfin du roi de Suède.
  • Savinien Cirano. Marchand à Sens, il part s'établir paroisse Saint-Eustache à Paris. Son petit-fils n'est autre que le célèbre Savinien Cyrano de Bergerac.
  • Jacques Clément (1567-1589), moine dominicain du couvent des Jacobins de Sens, assassin du roi Henri III le 1er août 1589. Natif de Serbonnes, en aval de Sens.
  • Gontier Col. Notaire et secrétaire de Charles VI. Avec son frère Pierre, il est un des premiers humanistes français, prenant soin de faire copier des manuscrits antiques. Il est massacré par les Cabochiens à Paris.
  • Jean-Basile-Pascal Fenel de Dargny (1694-1753), chanoine de la cathédrale de Sens, érudit, membre associé de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
  • Thomas Montsaint. Chirurgien à Sens dans le bas de la Grande Rue. Il relate "une pluie de sang" survenue en ville qui n'est en réalité que du sable transporté en altitude depuis l'Afrique du Nord et tombé au sol durant un orage. Son ouvrage sur la botanique sénonaise serait le premier du genre connu au monde concernant un territoire limité. Il a en outre possédé le cadavre pétrifié de l'enfant de Colombe Chastry.
  • Gilles Richebois. Originaire de Sens, imprimeur à Lyon, il vient s'établir à Sens. Renommé pour la qualité des œuvres sorties de ses presses, il est massacré lors du massacre visant les protestants en , avec son épouse.
  • Gratien-Théodore Tarbé, imprimeur, libraire et écrivain français, né le 25 juin 1770 à Sens et mort le 14 février 1848 . Érudit local, il est issu d'une famille de notables sénonais d'origine basque. De nombreux membres de sa fratrie furent célèbres : son frère, Louis Hardouin Tarbé, fut Ministre de Louis XVI sous la Révolution française; un autre frère, Charles Tarbé, fut Député à L'Assemblée nationale législative et au Conseil des Cinq-Cents.

Artistes modifier

  • Jean-Georges Berdot dit de Montbéliard. Peintre originaire de la principauté de Montbéliard, établi par mariage à Sens sous Louis XIII et Louis XIV. Il a réalisé notamment l'autel de l'église de Courceaux.
  • Jean Cousin l'Ancien (1490 - 1560), peintre, artisan-verrier, dessinateur, graveur, géomètre, auteur de Eva Prima Pandora et de certains vitraux de la cathédrale de Sens. Peintre à Sens, marié à une fille de la cité. Né d'une famille pauvre à Soucy, il commence sa carrière à Sens puis s'établit à Paris, et va connaître très tôt un grand succès qui lui permettra de se marier dans des milieux très aisés et influents[2]. Il est considéré comme le plus grand peintre français de son époque. Son traité de perspective a été réédité jusqu'à la fin du XXe siècle. Il a très longtemps été confondu avec son fils homonyme Jean Cousin le Jeune, peintre parisien comme lui. Son rattachement à Soucy n'est pas prouvé et concerne son gendre l'apothicaire Etienne Bouvier.
  • Jean Cousin le Jeune (v. 1536 - 1595), fils du précédent, peintre qui a notamment réalisé des vitraux pour la cathédrale et pour le château de Fleurigny.


Archevêques modifier


Rois de France et famille royale modifier


Époque contemporaine modifier

Scientifiques, érudits, ingénieurs modifier

  • Henri Carré (1917-2011). Archéologue. membre de la Société Archéologique de Sens. Il met en évidence le néolithique en France grâce aux fouilles qu'il dirige à Passy, en amont de Sens.
  • Gustave Ducoudray (1838-1906), historien et pédagogue français, né à Sens.
  • Étienne Mimard (1862-1944), armurier, cofondateur de la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-Étienne, devenue Manufrance, né à Sens.
  • Pierre Parruzot. Originaire de Saint-Bris-le-Vineux. Archéologue. Conservateur du Musée de Sens, président de la Société Archéologique de Sens. Il est le pionnier de l'archéologie aérienne en France (inventée en Syrie) peu après la dernière guerre.
  • Maurice Prou (1861-1930), historien né à Sens, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, directeur de l'École nationale des chartes, président de la Société archéologique de Sens.
  • Gaston Ramon (1886-1963), vétérinaire et biologiste, membre de l'Académie de médecine et de l'Académie des sciences, directeur de l'Institut Pasteur, élève à Sens où ses parents étaient boulangers.
  • Jean-Baptiste Salgues (1760-1830), né à Sens, proviseur et professeur d'éloquence au collège de Sens, auteur de Des erreurs et des préjugés répandus dans la société (1re édition 1810-1813), il a été rédacteur au Mercure.
  • Louis Jacques Thénard (1777-1857), baron, chimiste, député de l'Yonne, pair de France, chancelier de l'Université de France, membre de l'Académie des sciences, fut élève du collège de Sens ; la ville de Sens lui éleva en 1861, sur la place Drappès, une statue ensuite déposée en 1942 pour être fondue tandis que le socle a depuis été déplacé au bas du cours Tarbé. Un collège privé a porté son nom.


Hommes politiques, militaires et chef d'entreprise modifier


Artistes modifier


Écrivains modifier

  • Robert Brasillach (1909-1945), écrivain et journaliste, fusillé à la Libération pour faits de collaboration, élève au lycée de Sens.
  • Aristide Bruant (1851-1925), chansonnier et écrivain, élève au lycée de Sens.
  • Jules Case (1854-1931), romancier, journaliste et critique littéraire, né à Sens.
  • René Cousin (1921-2012) né à Sens, écrivain.
  • Lucien Jullemier, avocat et écrivain (1847-1928)
  • Stéphane Mallarmé (1842-1898), qui passa une partie de son enfance à Sens, où son père Numa était conservateur des hypothèques. Il fit ses études au lycée (devenu un collège depuis), qui porte son nom aujourd'hui, de 1856 à 1860, et fit sa première communion dans cette ville en 1858. Il y exerça son premier métier, surnuméraire chez un receveur de l'Enregistrement, à partir de la fin de l'année 1860.
  • Sébastien Monod (1972-) né à Sens, écrivain.


Ecclésiastiques modifier


Sportifs modifier


Notes et références modifier

  1. « Pierre Michon Bourdelot (1610-1684) - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. Deligand, Notice historique sur Jean Cousin.
  3. « CHAMPIONNATS DU MONDE KATA 2018 », 2018,‎ (lire en ligne, consulté le )