Limony
Limony | |||||
![]() imony et son environnement, vue nord-est. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Tournon-sur-Rhône | ||||
Intercommunalité | Annonay Rhône Agglo | ||||
Maire Mandat |
Richard Molina 2020-2026 |
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Code postal | 07340 | ||||
Code commune | 07143 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Limoniens, limoniennes | ||||
Population municipale |
768 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 106 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 21′ 10″ nord, 4° 45′ 30″ est | ||||
Altitude | Min. 134 m Max. 396 m |
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Superficie | 7,22 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Roussillon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Sarras | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Limony est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
GéographieModifier
La commune de Limony occupe, au bord du Rhône, l'extrême pointe nord de l'Ardèche. Son territoire est représentatif du département, avec ses 7 km2 à cheval sur le rivage du Rhône et un plateau mi boisé mi cultivé. On y trouve aussi des gorges pittoresques, celles du Limony, qui est capable, comme la rivière Ardèche, d'avoir de violents accès d'humeur.
Le Limony sert de frontière communale avec Saint-Pierre-de-Bœuf et Maclas, mais aussi de limite départementale avec la Loire, et régionale entre le Vivarais et le Forez.
Le Rhône, lui aussi, a eu ses caprices, et notamment celui de changer de lit. La limite Est de la commune se retrouve ainsi aujourd'hui rive gauche. Il s'agit de l'Île des Graviers, qui fait partie de la réserve naturelle de l'Île de la Platière.
Depuis l'aménagement du Rhône et d'un canal parallèle, les inondations les plus graves ont disparu. Quelques zones restent cependant en théorie inondables. On y retrouve des noms d'îles: Île du Hasard, Île du Gouvernement.
La commune est traversée dans le sens nord-sud par la départementale 86 et la voie ferrée de la rive droite du Rhône, qui contourne le village par l'est[1].
UrbanismeModifier
TypologieModifier
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Limony est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roussillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Pour loger de nouveaux arrivants, la construction de villas s'est développée autour du hameau d'Arcoules, au nord du village. Les constructions à venir devraient sans doute combler la zone restée libre entre ces deux pôles d'habitat. Mais les maisons anciennes du village et des hameaux contigus continuent à trouver preneurs.
Peu à peu, la commune s'est dotée d'équipements collectifs: services scolaires et périscolaires, salle polyvalente... La Maison de la Musique est un bâtiment de la communauté Vivarhône, construit en 2013.
Au niveau de l'assainissement, la commune continuait en 2015 de déverser ses eaux usées dans le Rhône. Une réflexion était en cours pour leur faire rejoindre une station de traitement au Péage de Roussillon, en passant par le pont de Serrières[1].
Communes limitrophesModifier
Dans la Loire, à l’ouest se trouve Lupé et au nord Malleval. Dans l’Isère, au nord-est se trouve Saint Maurice l'Exil. Au sud-ouest se trouve Charnas, une commune de l’Ardèche.
Saint-Pierre-de-Bœuf (Loire) | Le Péage-de-Roussillon (Isère) | |||
Maclas (Loire) | N | Salaise-sur-Sanne (Isère) | ||
O Limony E | ||||
S | ||||
Charnas | Serrières, Sablons (Isère) |
HistoireModifier
AntiquitéModifier
Le long du rivage nord-ardéchois, Limony est l'endroit où ont été trouvés le plus de vestiges gallo-romains. Une vingtaine de découvertes ont en effet été recensées en divers endroits: monnaies, plaques gravées, fondations de maison, anciennes voies, tombes, restes de colonnes et anciens sols de maisons.
Il semble probable qu'une agglomération ait existé à la place du village actuel à partir du Ier siècle av. J.-C. jusque vers le début du christianisme au Ve siècle.
Plus au sud, dans le quartier du cimetière, des fouilles ont révélé les restes d'une riche villa.
Encore un peu plus bas, au sud du passage à niveau, on a découvert dans les années 1970 les sols d'une autre villa, mais isolée. Il s'agirait d'une construction du IIe siècle, abandonnée ensuite puis réoccupée et enfin détruite par un incendie à la fin du IVe siècle. Il pourrait s'agir d'un ancien établissement thermal, dans ces quartiers de "Fontailloux" et de Brèze bien exposés.
Une mosaïque en mauvais état a été emmenée au musée de St-Romain en Gal. La reconstitution photographique qui en a été faite est suspendue dans le hall de la mairie.
Près de l'entrée de l'église a été posée une stèle antique avec l'épitaphe, de la part de ses patrons, d'une jeune affranchie décédée à 5 ans[6].
Politique et administrationModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2018, la commune comptait 768 habitants[Note 3], en augmentation de 5,79 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Le maximum de population a été atteint au XIXe siècle, avec 832 habitants en 1876. Puis l'évolution de l'agriculture a entraîné des départs de population. Au XXe siècle, la population s'est maintenue aux alentours de 500 habitants, agriculteurs ou ouvriers dans des usines voisines, à Roussillon notamment. Ces derniers cultivaient aussi souvent une portion du territoire, mais ces doubles actifs ont maintenant disparu.
Le XXIe siècle a vu arriver de nouveaux résidents, qui travaillent à Roussillon, dans d'autres communes voisines ou même en région lyonnaise. Il reste quelques agriculteurs à plein temps[1].
ÉconomieModifier
ViticultureModifier
La commune a l'avantage de posséder, en plus des terrains répertoriés en Côtes du Rhône St-Joseph, la partie sud de l'appellation Condrieu. Cette appellation est réservée à du cépage viognier planté sur une centaine d'hectares et sur 7 communes dont fait donc partie Limony. Les sols pierreux des coteaux y retiennent la chaleur en été, et le sous-sol rocheux recèle des fractures riches en argiles. La bonne réputation des Côtes du Rhône a conduit à des replantations sur des terrains délaissés avec réfection de murs de soutènement traditionnels. Deux domaines importants vendent directement leur production, ceux de Pierre Dumazet et de Louis Chèze. D'autres productions locales ou voisines se trouvent à la cave "Vignobles sur Cour" récemment installée à Limony ou au "Cavo des Vignerons de Valérius" qui a déménagé depuis peu à Serrières[1].
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
- Église remaniée au XIXe siècle
- Maison de la Musique
- Réserve naturelle de l'Île de la Platière
- Gorges du Limony
- Nombreux panoramas sur la vallée du Rhône
Équipements culturelsModifier
La Maison de la MusiqueModifier
Ce grand bâtiment en bordure de la 86, a été construit en 2013 par l'ancienne communauté de communes Vivarhône, avec une architecture carrée et des couleurs voyantes. En principe le blanc, le noir et les petites fenêtres sont là pour rappeler les touches du piano, et le rouge le velours qui garnit l'intérieur des étuis d'instruments. Cette Maison de la Musique offre 5 salles de cours et une grande salle de 180 m2 pour concerts ou répétition d'ensembles. Elle accueille l'antenne la plus au nord de l'école départementale de Musique qui s'appelle maintenant "Vivarhône". Elle héberge aussi l'Harmonie du Réveil Serrières Sablons et les activités musicales du Comité Omnisports de Limony. Elle est occupée pratiquement tous les jours. En 2015, l'École de Musique y comptait une centaine de pratiquants sur instruments variés, en formation musicale ou en pratiques collectives. La pédagogie y est de plus en plus adaptée aux pratiques modernes plus actives et tient compte des capacités diverses des apprentis musiciens[1].
Patrimoine naturelModifier
Les rives du RhôneModifier
Une partie de la commune fait partie de la réserve naturelle de l'Île de la Platière: sur la rive droite du Rhône, les terrains les plus proches du fleuve; sur la rive gauche du Rhône, l'Île des Graviers. On peut retrouver rive droite, la digue d'accès de l'ancien bac à traille, qui permettait autrefois d'aller au marché de Péage de Roussillon[1].
Les gorges du LimonyModifier
En le remontant à partir du village, il s'enfonce assez rapidement dans des gorges sauvages, praticables le plus souvent seulement à pied. Cette nature sauvage attire en été pas mal d'adeptes de la baignade ou de pleine nature. Son débit est souvent modeste, mais il est capable de violentes crues. En période de fortes eaux, des kayakistes sont même arrivés à descendre son cours. Au niveau, sécurité, ce site difficile d'accès reste un endroit délicat à gérer pour les risques d'incendie ou risques d'accidents qui entraineraient des sauvetages périlleux[1].
Personnalités liées à la communeModifier
HéraldiqueModifier
Les armes de Limony se blasonnent ainsi :
|
Voir aussiModifier
BibliographieModifier
- Albin Mazon, Voyage autour d'Annonay, 1901.
- Joëlle Dupraz et Christel Fraisse, Carte archéologique de la Gaule. L'Ardèche.
- articles de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du lundi .
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- articles de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du lundi 3 août 2015.
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Joëlle Dupraz et Christel Fraisse, Carte archéologique de la Gaule. L'Ardèche.
- « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le 30 juillet 2015).
- Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le 26 février 2021).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.