Ligue d'extrême droite

Le terme ligue d'extrême droite (ou ligue nationaliste) désigne les multiples organisations politiques qui, dans la France de la IIIe République, notamment dans l'entre-deux-guerres (années 1920-1930), défendent des idées d’extrême droite, hostiles à la République parlementaire. Souvent antisémites, elles s'investissent dans la lutte anti-bolchevique. Certaines d'entre elles se présentent comme étant l'expression d'un fascisme français.

L'apparition des ligues modifier

Certaines ligues trouvent leurs racines à la fin du XIXe siècle notamment aux alentours de 1880 avec notamment :

Les ligues qui se créent après la Première Guerre mondiale sont souvent des associations d'anciens combattants de la Grande Guerre, majoritairement adeptes du « plus jamais ça ! ». Viennent s'y ajouter par suite d'autres thèmes : le combat contre le principal ennemi (la gauche), les communistes « moscoutaires » et le régime parlementaire.

Finalement, plusieurs facteurs expliquent la floraison et le succès de ces organisations[1] : les transformations de la société, la déception sinon la rancœur des anciens combattants, la peur provoquée par le Cartel des gauches, la montée du bolchevisme, les sentiments xénophobes créent des mouvements d'opinion qui ne trouvent pas leur place au sein des partis politiques traditionnels français.

Liste des principales ligues modifier

Conséquences politiques modifier

Nombre de catholiques, influencés par la condamnation portée par le Saint-Office visant Maurras et l'Action française (décret du ), font défection pour rejoindre des positions plus modérées.

Lors des événements dramatiques du 6 février 1934, les ligues manifestent à Paris avec plus ou moins de vigueur. Le mouvement d'opinion provoqué par la montée des ligues en France contribue fortement à la création d'un mot d'ordre d'antifascisme, qui réunit à nouveau les organisations et partis de gauche, à l'époque divisés. Il en résulte un clivage et une opposition entre « anti-fascistes » et « anti-communistes », qui polarise la vie politique française de l'entre-deux-guerres. Des ligues s'assemblent dans le Front national.

Les ligues peuvent être dissoutes en application de la loi du votée sous le gouvernement Pierre Laval. L'Action française et ses associations connexes sont dissoutes par le gouvernement Albert Sarraut dès le mois suivant l'agression dont Blum est victime (le ). D'autres le seront le par le gouvernement Blum de Front populaire.

Notes et références modifier

  1. « Histoire de France », Larousse Paris 1998
  2. Cédric Perrin, « La Ligue franc-catholique dans les années 1930 : sociologie et sociabilités militantes d’une génération de l’antijudéo-maçonnisme », Archives Juives, vol. 52, no 2,‎ , p. 135 (ISSN 0003-9837 et 1965-0531, DOI 10.3917/aj1.522.0135, lire en ligne, consulté le )
  3. Zeev Sternhell, « Anatomie d'un mouvement fasciste en France. Le Faisceau de Georges Valois », Revue française de science politique, vol. 26, n°1, février 1976, p. 25-26.
  4. Le temps des chemises vertes, Révoltes paysannes et fascisme rural (1929-1939) par R.O. Paxton, Paris, Éditions du Seuil, 1996

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier