Ligne de Sainte-Pazanne à Pornic

ligne de chemin de fer française

Ligne de
Sainte-Pazanne à Pornic
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Sainte-Pazanne, Pornic
Historique
Mise en service 1875
Concessionnaires Ch. de fer Nantais (1875 – 1878)
État (Non concédée) (1878 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 536 000
Longueur 29,731 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 10 
Nombre de voies Voie unique
Signalisation BAPR de voie banalisée
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TER

La ligne de Sainte-Pazanne à Pornic est une ligne de chemin de fer régionale française, à voie unique et écartement normal, qui relie les gares de Sainte-Pazanne et Pornic. Elle constitue un embranchement de l'axe en partie déclassé de Nantes-État à La Roche-sur-Yon par Sainte-Pazanne.

Elle constitue la ligne 536 000 du réseau ferré national.

Histoire modifier

Chronologie modifier

Genèse modifier

Un chemin de fer « de Nantes à Paimbœuf, à Pornic et à Machecoul », dont la section de Sainte-Pazanne à Pornic constitue une partie, est concédée par trois conventions signées les , et entre le conseil général de la Loire-Inférieure et Monsieur Briau. Ce chemin de fer est déclaré d'utilité publique, à titre d'intérêt local, par un décret le [3].

La ligne est incorporée dans le réseau d'intérêt général par une loi le . Cette même loi approuve la convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer nantais pour le rachat par l'État du réseau de la compagnie à la suite des difficultés financières de cette dernière[4].

Modernisations modifier

En 2010, le système d'exploitation de voie unique à signalisation simplifiée (VUSS) avec cantonnement assisté par informatique (CAPI) est remplacée par le block automatique à permissivité restreinte (BAPR) de régime de voie banalisée par compteurs d'essieux[2].

Le , la vitesse limite est abaissée de 80 à 60 km/h sur toute la ligne en raison du mauvais état de la voie[5],[2]. En conséquence, la ligne est fermée le 1er septembre 2014 afin de permettre la réalisation de travaux de rénovation[6]. Ces travaux consistent à refaire entièrement la voie (rails, traverses et ballast, certaines portions datant de 1897 et 1905[7]) et améliorer la signalisation[6]. Des passages à niveaux seront supprimés et d'autres, non gardés, seront automatisés[6]. Ces travaux devaient s'achever le mais deux semaines avant cette date, la SNCF annonce que la réouverture est reportée de deux mois en raison de malfaçons électriques sur la signalisation ferroviaire et les passages à niveau, liées à une faiblesse du pilotage du chantier[8]. Ce report prive la station balnéaire de Pornic de desserte ferroviaire durant la saison touristique, ce qui provoque de nombreuses réactions indignées d'élus et d'usagers[9],[10],[11]. La réouverture a finalement eu lieu le [2],[12]. La traversée de la gare de Sainte-Pazanne peut désormais se faire sans arrêt, à 30 km/h[13] (suppression de « l'arrêt général »), permettant une meilleure fluidité du trafic, même si les trains de voyageurs continuent tous à s'y arrêter. La vitesse de la ligne est relevée à 140 km/h le [2].

Infrastructure modifier

Signalisation modifier

Le block automatique à permissivité restreinte (BAPR) de régime de voie banalisée par compteurs d'essieux équipe la ligne depuis 2010[2],[14]. Il n'y a pas de gare intermédiaire de croisement : les trains ne peuvent se croiser qu'à la gare de bifurcation de Sainte-Pazanne ou à la gare terminus de Pornic. Ces gares ne sont pas télécommandées et nécessitent donc la présence d'un agent dans chacune d'elles pour permettre la circulation des trains sur la ligne. La ligne est divisée en deux cantons, dont la limite entre les deux se trouve de part et d'autre de la gare de Bourgneuf-en-Retz. Des mesures conservatoires sont cependant prises dans cette gare pour créer ultérieurement un évitement[2],[15].

Vitesses limites modifier

En 2022, la vitesse est limitée à 140 km/h pour les AGC et les X 73500 en sens impair[2],[16].

Exploitation modifier

Relations commerciales modifier

La ligne est utilisée par des TER Pays de la Loire assurant le service de la ligne no 10 NantesSainte-PazannePornic. Les trains desservent systématiquement toutes les gares de la ligne.

La ligne ne sert qu'au trafic voyageurs ; aucun service Fret n'a lieu.

Matériel engagé modifier

Jusqu'à la fin des années 2000, le service était assuré par les X 4630 en livrée « Ambulance ». Avec la régionalisation et l'apparition des matériels TER plus modernes, ce sont désormais les X 73500 et les X 76500 qui assurent le trafic.[réf. nécessaire]

Projet modifier

La ligne ferait actuellement l'objet d'étude de faisabilité, concernant la mise en place d'une desserte en tram-train d'ici quelques années ; elle nécessiterait notamment l'électrification de la ligne. Cependant, il semblerait que le projet de tram-train soit abandonné car celui-ci coûterait trop cher et ne serait pas approprié pour l'exploitation de la ligne[17].

Notes et références modifier

  1. Histoire de l'Ouest-État
  2. a b c d e f g h et i « Nantes - Pornic et Saint-Gilles-Croix-de-Vie : les bénéfices d'une rénovation », Rail Passion n° 223, pages 46 à 50.
  3. « N° 1752 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de Nantes à Paimbœuf, à Pornic et à Machecoul : 5 août 1875 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 9, no 119,‎ , p. 63 - 83 (lire en ligne).
  4. « N° 7065 - Loi qui, 1° incorpore divers chemins de fer d'intérêt local dans le réseau d'intérêt général ; 2° approuve des conventions passées entre le ministre des Travaux publics et diverses Compagnies de Chemin de fer : 18 mai 1878 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 16, no 395,‎ , p. 801 - 823 (lire en ligne).
  5. « Temps de parcours allongés sur la ligne SNCF Ste-Pazanne/Pornic/Saint-Gilles », article du Courrier du Pays de Retz du 14 novembre 2013, consulté le 1er septembre 2014.
  6. a b et c « Travaux sur Nantes – Saint-Gilles – Pornic, 2e acte », article sur le site officiel de la région des Pays de la Loire, consulté le 1er septembre 2014.
  7. «Une voie CENTENAIRE ... à remplacer par une voie MODERNE (1ère partie) », article sur le site de la FNAUT Pays de la Loire du 14 décembre 2007, consulté le 1er septembre 2014.
  8. « Nantes - Pornic - Saint-Gilles : ce qui a déraillé », article de Ouest-France du 26 juin 2015 (consulté le 29 juin 2015).
  9. « TER: Le train n'ira pas à Pornic et Saint-Gilles cet été, les élus crient leur colère », article de 20 minutes du 25 juin 2015 (consulté le 29 juin 2015).
  10. « Les Pays de la Loire envisagent de porter plainte contre la SNCF », article du Monde du 24 juin 2015 (consulté le 29 juin 2015).
  11. « Saint-Gilles. Train : ça râle sur les quais de la gare », article de Ouest-France du 28 juin 2015 (consulté le 29 juin 2015).
  12. « Ligne Nantes-Pornic-St-Gilles. Le trafic des trains reprendra le 30 août », article de Ouest-France du 6 août 2015 (consulté le 18 août 2015).
  13. « Modernisation de la ligne Nantes / Saint-Gilles-Croix-de-Vie Nantes / Pornic » sur le site de RFF, archivé sur Wikiwix.
  14. « Mode de cantonnement des lignes, « Ligne de Sainte-Pazanne à Pornic » », sur SNCF Open Data, (consulté le ).
  15. [PDF] Compte-rendu de la réunion du Comité de ligne n° 1 du jeudi 22 mai 2014 à Challans (85), pages 7 et 28.
  16. « Vitesse maximale nominale sur ligne, « Ligne de Sainte-Pazanne à Pornic » », sur SNCF Open Data, (consulté le ).
  17. Nantes Passion n°217 - octobre 2011 - page 30

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier