Ligne de Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine

ligne de chemin de fer française

Ligne de
Paris à Mantes par Conflans
Ligne de Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine
Image illustrative de l’article Ligne de Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine
Le viaduc dit « Pont Eiffel », sur l'Oise,
à Conflans-Sainte-Honorine.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Paris, Argenteuil, Conflans-Sainte-Honorine, Mantes-la-Jolie
Historique
Mise en service 1851 – 1892
Électrification 1966 – 1967
Concessionnaires Cie de Paris à Saint-Germain (1846 – 1855)
Ouest (1855 – 1908)
État (Non concédée) (1909 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 334 000
Longueur 58 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
Nombre de voies 2
3 ou 4 voies sur certains tronçons
Signalisation BAL
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TransilienLigne J du Transilien essentiellement
Schéma de la ligne

La ligne de Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine est une ligne ferroviaire des Hauts-de-Seine, du Val-d'Oise et des Yvelines, en Île-de-France, d'une longueur de 58 kilomètres. Ouverte de 1851 à 1892, elle est depuis essentiellement parcourue par un trafic de banlieue en provenance ou à destination de la gare Saint-Lazare à Paris, actuel Transilien Paris-Saint-Lazare (ligne J), ainsi que par des circulations fret.

Elle constitue la ligne no 334 000[1] du réseau ferré national.

Histoire modifier

Chronologie modifier

  • Le , ouverture du tronçon d'Asnières à Argenteuil (rive gauche de la Seine).
  • Le , franchissement de la Seine et ouverture de l'actuelle gare d'Argenteuil.
  • Le , ouverture du tronçon d'Argenteuil à Mantes.
  • Le , électrification de la ligne en 25 kV.

Création et développements modifier

La ligne d'Asnières à Argenteuil est concédée à Monsieur Andraud par une ordonnance royale le 10 janvier 1846[2].

La ligne est ouverte jusqu'à Argenteuil le . La gare se situe alors à Gennevilliers à la limite avec Colombes[3], les voyageurs devant emprunter le pont d'Argenteuil. La gare d'Argenteuil n'est ouverte à son emplacement actuel qu'en 1863 lorsque la ligne d'Argenteuil à Ermont - Eaubonne est mise en service.

 
Séparation, à l'ouest de la gare d'Asnières-sur-Seine, entre la ligne vers Mantes via Poissy (à l'extrême gauche, au-delà des voies de garage) et la ligne vers Mantes via Conflans-Sainte-Honorine (au premier plan).
 
L'extrémité sud de la gare de Colombes.
 
Séparation au nord de la gare d'Argenteuil, entre, à gauche, la ligne vers Mantes-Station (groupe VI) et, à droite, celle vers Ermont – Eaubonne (groupe IV).
 
Bifurcation à l'ouest de la gare de Conflans-Sainte-Honorine, entre la ligne se dirigeant vers Mantes-Station et, à droite, une jonction permettant de rejoindre la ligne d'Achères à Pontoise.
 
Séparation, à l'est de la gare de Mantes-Station, entre la ligne vers Paris-Saint-Lazare par Conflans-Sainte-Honorine (à gauche) et la ligne vers Paris-Saint-Lazare par Poissy (à droite).

La section d'Argenteuil à Mantes est concédée à titre éventuel par l'État à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie le 17 juillet 1883. Cette convention est approuvée par une loi le 20 novembre suivant[4]. Cette section est déclarée d'utilité publique et concédée à titre définitif à la compagnie par une loi le 5 août 1885[5].

La ligne est prolongée jusqu'à Mantes-la-Jolie par la rive droite de la Seine le .

Le , la ligne est mise sous tension en courant alternatif 25 kV. Cette électrification par caténaire s'accompagne de modifications connexes, comme la création d'une troisième voie en gare de Cormeilles-en-Parisis et de Conflans-Sainte-Honorine, utilisées comme terminus de zone[6].

La ligne modifier

Tracé modifier

La ligne, entièrement à double voie[7], se dirige vers le nord-ouest, et traverse par deux fois la Seine, à Asnières-sur-Seine puis Argenteuil. Elle longe ensuite la rive droite de la Seine en direction de l'ouest, de Cormeilles-en-Parisis à Limay, avant de traverser une nouvelle fois le fleuve et rejoindre la ligne Paris - Le Havre, peu avant la gare de Mantes-Station.

Ouvrages d’art modifier

Les principaux ouvrages d'art de la ligne sont indiqués dans le tableau ci-dessous.

Nom de l'ouvrage Longueur
Viaduc d'Asnières sur la Seine 161 m
Viaduc d'Argenteuil sur la Seine 195 m
Viaduc du Petit Ravin 24 m
Viaduc du Grand Ravin 96 m
Pont Eiffel de Conflans-Sainte-Honorine sur l'Oise 164 m
Viaduc de Triel 65 m
Viaduc de Bas Vals 66 m
Viaduc de Meulan 91 m
Viaduc de Montcient 48 m
Petit viaduc de Limay sur la Seine 105 m
Grand viaduc de Limay sur la Seine 152 m

Équipement modifier

La ligne est électrifiée comme tout le réseau Saint-Lazare en 25 kV-50 Hz monophasé[8], équipée du block automatique lumineux (BAL)[9], du contrôle de vitesse par balises (KVB)[10] et d'une liaison radio sol-train de type GSM-R[11].

Vitesses limites modifier

Les vitesses limites de la ligne en 2012 pour les trains V 140, en sens impair, sont indiquées dans le tableau ci-dessous ; toutefois, les trains de certaines catégories, comme les trains de marchandises, sont soumis à des vitesses limites plus faibles[11].

De À Limite
Paris-Saint-Lazare Potence A6 (PK 0,6) 30
Potence A6 (PK 0,6) Portique C (PK 3,7) 70
Portique C (PK 3,7) Bois-Colombes Voyageurs 80
Bois-Colombes Voyageurs Argenteuil Triage (P3, Km 11,6) 110
Argenteuil Triage (P3, Km 11,6) Mantes-la-Jolie 130

Trafic modifier

La ligne est exploitée actuellement par la SNCF sous le label Transilien.

Depuis le retrait des VB 2N tractées ou poussées par des BB 27300 le , seules les rames Z 50000 circulent sur l'ensemble de la ligne après avoir commencé par desservir Pontoise par la bifurcation d'Éragny en 2014.

Durant certains weekends de travaux, certaines liaisons, parfois toutes, de grandes lignes entre Paris-Saint-Lazare et en provenance ou à destination de la Normandie utilisent cet itinéraire dans les deux sens pour rejoindre les lignes de Paris-Saint-Lazare au Havre et de Mantes-la-Jolie à Cherbourg[12].

Notes et références modifier

  1. Fascicule Gares et lignes du nord édité par le COPEF (Cercle Ouest Parisien d'Études Ferroviaires) en 1985.
  2. « N° 12561 - Ordonnance du Roi qui autorise l'établissement d'un Chemin de fer d'Asnières à Argenteuil : 10 janvier 1846 », Bulletin des lois du Royaume de France, Paris, Imprimerie Royale, iX, vol. 32, no 1271,‎ , p. 48 - 65 (lire en ligne).
  3. Plans du cadastre de Gennevilliers, 1855-1856, section A dite des Communaux, 2e feuille [lire en ligne]
  4. « N° 14218 - Loi qui approuve la convention passée le 17 juillet 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 359 - 367 (lire en ligne).
  5. « N° 15710 - Loi ayant pour objet la déclaration d'utilité publique et la concession définitive à la compagnie des chemins de fer de l'Ouest de la ligne d'Argenteuil à Mantes : 5 août 1885 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 31, no 943,‎ , p. 180 - 181 (lire en ligne).
  6. Bernard Collardey, Les Trains de Banlieue Tome II, p. 79
  7. Le tronçon Asnières - Argenteuil comporte quatre voies, les deux autres, pour l'essentiel centrales, appartenant à la ligne Paris-Saint-Lazare - Ermont-Eaubonne ou groupe IV de Paris Saint-Lazare.
  8. [PDF] RFF - Carte des lignes électrifiées
  9. [PDF] RFF - Carte des modes d’espacement des trains
  10. [PDF] RFF - Carte des lignes équipées de contrôle de vitesses
  11. a et b Renseignements techniques SNCF/RFF - RT 3103 Paris-Saint-Lazare - Mantes-la-Jolie (par Conflans-Sainte-Honorine)
  12. « Travaux EOLE de prolongement du RER E dans la zone de Mantes-la-Jolie » [PDF], sur ter.sncf.com (consulté le ).

Bibliographie modifier

  • Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, Éd. La Vie du Rail, 1997, 303 pages (ISBN 2902808666)
  • Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, Éd. La Vie du Rail, 1999, 335 pages (ISBN 2902808763)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier