Ligne de Mohon à Thionville

ligne de chemin de fer française

Ligne de
Mohon à Thionville
Ligne de Mohon à Thionville
via Longuyon
Image illustrative de l’article Ligne de Mohon à Thionville
La ligne entre le pont sur la Thonne et le tunnel de Montmédy
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Sedan, Longuyon, Hayange
Historique
Mise en service 1858 – 1863
Électrification 1954 – 1955
Concessionnaires Ardennes et Oise (1853 – 1857)
Ardennes (1857 – 1864)
Est (1864 – 1937)
AL (Non concédée) (1933 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 204 000
Longueur 137 km
Vitesse maximale
commerciale
100 - 120 km/h
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
Pente maximale 11,5 
Nombre de voies Double voie
Signalisation BAL
KVB
ETCS 1 (entre Longuyon et Thionville)[1]
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF & divers nouveaux entrants
Trafic TGV de Mohon à Sedan
TER au-delà
Fret
Schéma de la ligne

La ligne de Mohon à Thionville est une ligne ferroviaire française à écartement standard et à double voie. Elle constitue un maillon de l'ancienne relation voyageurs Calais - Bâle aujourd'hui disparue (dans la mesure où plus aucun train de voyageurs ne relie ces deux villes sans changement). Elle connaissait une activité fret soutenue correspondant aux échanges entre le nord de la France (port de Dunkerque en particulier) et le bassin industriel lorrain.

Elle constitue la ligne 204 000[2] du réseau ferré national.

Elle constituait une partie de la ligne 2 (Paris - Trilport - Reims - Charleville-Mézières - Longuyon - Longwy), ainsi que la ligne 7 (Longuyon - Thionville) dans l'ancienne numérotation SNCF des lignes de la région Est.

Histoire modifier

La section de Mohon à Sedan fait partie d'un ensemble de lignes concédé pour 99 ans par une convention signée le entre le ministre des Travaux Publics et une société représentée par MM. le comte Siméon, le duc de Mouchy, le baron de Ladoucette, le député J. Riché, le baron Seillière. Cette convention est approuvée par décret impérial le lendemain[3].

La section de Sedan à Thionville est concédée à la Compagnie du chemin de fer des Ardennes et de l'Oise par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la compagnie. Cette convention est approuvée par un décret à la même date[4]. Le , la Compagnie du chemin de fer des Ardennes et de l'Oise prend le nom de Compagnie du chemin de fer des Ardennes. Ce changement est approuvé par un décret impérial le suivant[5].

La Compagnie des chemins de fer des Ardennes est rachetée par la Compagnie des chemins de fer de l'Est selon les termes d'un traité signé le . Ce traité est approuvé par deux décrets impériaux le [6],[7]. Toutefois la convention ne prévoit que le rachat ne sera effectif que deux ans après la mise en service du réseau de la Compagnie des chemins de fer des Ardennes. Cette clause est modifiée selon les termes d'une convention signée le entre les deux compagnies, qui fixe la date de la fusion au . Cette convention est approuvée par un décret impérial le suivant[8].

À la suite de la défaite de la Guerre franco-allemande de 1870, le traité de Francfort intègre Alsace-Moselle au territoire allemand, englobant toute la ligne à l'est de la gare d'Audun-le-Roman, qui devient jusqu'en 1918 une station frontalière avec le réseau de la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine (EL). Un saut-de-mouton facilitant le changement de sens de circulation sera réalisé[Quand ?] juste avant la frontière et sert encore de nos jours. La ligne de Longuyon à Onville et Pagny-sur-Moselle est construite afin de restaurer une liaison ferroviaire vers la Moselle.

Dans le cadre d'un ajustement des limites entre les réseaux de la Compagnie des chemins de fer de l'Est et de l'Administration des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine, par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et les compagnies, l'État attribue à l'Administration des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine la concession de la section de ligne entre l'ancienne frontière et Audun-le-Roman. Cette convention est approuvée par une loi le [9].

Chronologie modifier

 
Le viaduc du chemin de fer à Pierrepont.

Chronologie des ouvertures[10] :

Origine de la ligne modifier

Électrification modifier

La ligne est électrifiée en 25 kV - 50 Hz, les dates de mise sous tension sont les suivantes : de (Charleville-Mézières) à Mohon et Lumes, le (y compris raccordement de Charleville) ; de Lumes à Thionville, le (ainsi que la ligne de Montmédy à Écouviez et le raccordement de Montmédy) ; Raccordement d'Uckange, le  ; Raccordement de Mohon, le .

Caractéristiques modifier

Tracé modifier

Le profil est moyen avec des déclivités maximum de 11,5 mm/m.

Équipement modifier

Trois sous-stations 25 kV - 50 Hz assurent l'alimentation : Mohon, Chauvency et Thionville-Beauregard. Elle est équipée du block automatique lumineux (BAL), du contrôle de vitesse par balises (KVB) ainsi que de la radio sol-train (système GSM-R).

Vitesse limite modifier

La vitesse des trains est limitée à 120 km/h de Mohon à Longuyon et à 100 km/h au-delà.

Exploitation modifier

Cette ligne a connu un important trafic fret depuis les charbonnages du Nord vers les hauts-fourneaux de Lorraine. Ce trafic a largement diminué depuis le déclin de ces industries.

Notes et références modifier

  1. « Fiches Travaux Alsace 2022 »   [PDF], sur SNCF Réseau, (consulté le )
  2. Classement sonore des infrastructures de transport de la Moselle page 19 Arrêté
  3. « N° 758 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 19 juillet 1853, pour la concession du chemin de fer de Reims à Mezières et Charleville, avec embranchement sur Sedan, et du chemin de fer de Creil à Beauvais : 20 juillet 1853 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 2, no 85,‎ , p. 355 - 378 (lire en ligne).
  4. « N° 4807 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 10 juin 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer des Ardennes et de l'Oise : 10 juin 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 10, no 523,‎ , p. 364 - 389.
  5. « N° 6189 - Décret impérial qui autorise la Compagnie des chemins de fer des Ardennes et de l'Oise à prendre la dénomination de Compagnie des chemins de fer des Ardennes : 28 juillet 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 10 « Partie supplémentaire », no 400,‎ , p. 128 - 139.
  6. « N° 6707 - Décret impérial qui approuve la convention passée, les 24 juillet 1858 et 11 juin 1859, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Est : 11 juin 1859 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 14, no 709,‎ , p. 59 - 87.
  7. « N° 6708 - Décret impérial qui approuve la convention passée, les 24 juillet 1858 et 11 juin 1859, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer des Ardennes : 11 juin 1859 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 14, no 709,‎ , p. 87 - 93.
  8. « N° 11549 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 1er mai 1863, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Est : 11 juin 1863 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 22, no 1141,‎ , p. 138 - 146 (lire en ligne).
  9. « Loi approuvant une convention relative à la fixation de nouvelles limites entre les réseaux de l'Est et d'Alsace et de Lorraine : 8 juillet 1933 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, no 171,‎ , p. 7672 - 7673 (lire en ligne).
  10. Pascal Dumont et Olivier Geerinck, Sur les rails d'Ardennes et de Gaume, Éditions de Borée (ISBN 9782844942692), p. 63.

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

bibliographie modifier

Articles connexes modifier