Ligne de Jarville-la-Malgrange à Mirecourt

voie ferrée

Ligne de
Jarville-la-Malgrange à Mirecourt
Image illustrative de l’article Ligne de Jarville-la-Malgrange à Mirecourt
Régiolis TER Grand Est en gare de Neuves-Maisons (2018).
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Neuves-Maisons, Pont-Saint-Vincent et Vézelise
Historique
Mise en service 1872 – 1879
Concessionnaires Nancy à Vézelise (1868 – 1875)
Mirecourt à Vézelise (1873 – 1875)
Est (1875 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF Réseau (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 040 000
Longueur 57 km
Vitesse maximale
commerciale
100 km/h
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 17 
Nombre de voies 2 de Jarville à Vézelize
1 de Vézelize à Mirecourt
(Anciennement à double voie)
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF & divers nouveaux entrants
Trafic TER Grand Est
Fret
Schéma de la ligne

La ligne de Jarville-la-Malgrange à Mirecourt est une ligne ferroviaire française de la région Lorraine à écartement standard et partiellement à double voie qui relie la gare de Jarville-la-Malgrange sur la ligne de Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville à celle de Mirecourt sur l'ancienne ligne de Neufchâteau à Épinal. C'est un maillon secondaire de la relation de Nancy à Dijon. Elle est établie majoritairement dans le département de Meurthe-et-Moselle, puis au-delà de Diarville, elle pénètre dans le département des Vosges.

Elle constitue la ligne no 040 000 du réseau ferré national[1].

Histoire modifier

Chronologie modifier

Chemin de fer de Nancy à Vézelize modifier

C'est en 1865 que les frères Tourtel, maîtres brasseur sur la commune de Tantonville, font une demande à la préfecture pour l'étude d'un chemin de fer de Nancy à Vézelise ou Haroué. L'étude est confiée à l'ingénieur Varroy qui présente un rapport aux conclusions positives, le [2].

Un avant-projet est produit pour l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de Nancy à Vézelise, avec embranchements sur le canal de la Marne au Rhin, sur les hauts fourneaux de Jarville, sur les mines de Vandœuvre et sur la brasserie de Tantonville ; il est notamment approuvé par la commission d'enquête le . MM. Welche, Lenglet et Hatzfeld, représentants de la Compagnie des chemins de fer de Nancy à Vézelise, signent les 15 et deux traités, de concession, avec le préfet du département pour la construction et l'exploitation de ce chemin de fer. Le , le conseil général des ponts et chaussées donne un avis favorable. Ce processus aboutit à la déclaration d'utilité publique le [3],[4],[5].

Cette section a été ouverte à l'exploitation le [6]. Par une convention passée le , la société du chemin de fer d'intérêt local de Nancy à Vézelise confie l'exploitation de la ligne à la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Cette convention est approuvée par décret le [7].

Chemin de fer de Vézelise à Mirecourt modifier

La section de Vézelise à la limite du département des Vosges a été déclarée d'utilité publique comme ligne d'intérêt local le [8]. Elle avait été concédée le [8] aux sieurs Tourtel et compagnie qui ont fondé à cet effet la Société du Chemin de fer de Vézelise à Mirecourt.

La section de la limite entre les départements de Meurthe-et-Moselle et des Vosges à Mirecourt a été déclarée d'utilité publique comme ligne d'intérêt local le [9] et concédée également à la Société du Chemin de fer de Vézelise à Mirecourt.

La ligne de Vézelise à Mirecourt est rétrocédée à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par la Société du Chemin de fer de Vézelise à Mirecourt selon les termes d'une convention signée le entre les compagnies. Cette convention est approuvée par une loi le suivant[10].

La ligne est reclassée dans le réseau d'intérêt général par une loi le [11].

La section de Vézelize à Mirecourt a été ouverte à l'exploitation le [12].

Un décret du déclare d'utilité publique la pose d'une seconde voie de Vézelise à Mirecourt[13].

Tracé - parcours modifier

Infrastructure modifier

Cette ligne est à double voie de Jarville-la-Malgrange à Vézelise et à voie unique au-delà vers Mirecourt. Son profil est très médiocre avec des déclivités de 17 mm/m. La vitesse maximale des trains est de 90 km/h.

Exploitation modifier

Le , la gare de Pont-Saint-Vincent, devient le terminus des circulations de trains de voyageurs du fait de la fermeture du service entre Pont-Saint-Vincent et Mirecourt (jusqu'à Vittel). La raison invoquée par la SNCF est la vétusté de la ligne : elle estime le coût des travaux nécessaires à cent millions d’euros[14].

Notes et références modifier

  1. Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN 978-2-918758-34-1), volume 1, page 42.
  2. Schontz, Felten et Gourlot 1999, p. 97.
  3. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglements, et avis du Conseil d'Etat : J. B. Duvergier, t. 68, Paris, A. Guyot et Scribe, (lire en ligne), « 26 juillet - 9 septembre 1868 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de Nancy à Vézelise... », p. 378.
  4. Alfred Picard, Les chemins de fer français : étude historique sur la constitution et le régime du réseau., t. 2, Paris, J. Rothschild Éditeur, , « 338. Concession d'un chemin d'intérêt local dans le département de la Meurthe », p. 478-479.
  5. Schontz, Felten et Gourlot 1999, p. 97-98.
  6. Rapports et délibérations - Conseil général du département de Meurthe-et-Moselle année 1873/08, page 809.
  7. « no 2493 - Décret qui approuve les traités passées entre la Compagnie des chemins de fer de l'Est et de deux sociétés de chemins de fer d'intérêt local, pour l'exploitation des lignes de Nancy à la frontière, vers Château-Salins et Vic, et de Nancy à Vézelise : 18 octobre 1873 », Bulletin des lois de la République française, Paris, Imprimerie nationale, xII, vol. 7, no 165,‎ , p. 760 - 761 (lire en ligne).
  8. a et b Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État / J. B. Duvergier, année 1874, page 312.
  9. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État / J. B. Duvergier, année 1874, page 362.
  10. « no 4906 - Loi qui déclare d'utilité publique plusieurs chemins de fer et approuve la convention passée avec la Compagnie des chemins de fer de l'Est pour la concession desdits chemins de fer : 31 décembre 1875 », Bulletin des lois de la République française, Paris, Imprimerie nationale, xII, vol. 11, no 286,‎ , p. 1301 - 1310 (lire en ligne).
  11. « no 7842 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement de trois chemins de fer dans le département de Meurthe-et-Moselle : 26 mars 1879 », Bulletin des lois de la République française, Paris, Imprimerie nationale, xII, vol. 18, no 434,‎ , p. 357 - 358 (lire en ligne).
  12. Rapports et délibérations - Vosges, Conseil général, année 1880/08, page 362.
  13. « no 11231 - Décret du président de la République Française : 6 mai 1881 », Bulletin des lois de la République française, Paris, Imprimerie nationale, xII, vol. 23, no 664,‎ , p. 818 - 819 (lire en ligne).
  14. Mathieu Barbier, « Maire de Vittel : “C'est une déclaration de guerre de la SNCF cautionnée par la Région” », sur France Bleu, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes modifier