Ligne de Culmont - Chalindrey à Toul

ligne de chemin de fer française

Ligne de
Culmont - Chalindrey à Toul
Image illustrative de l’article Ligne de Culmont - Chalindrey à Toul
La bifurcation de Merrey.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Chalindrey, Neufchâteau, Toul
Historique
Mise en service 1881 – 1889
Électrification 1960 – 1964
Concessionnaires M. Parent-Pécher (1873 – 1881)
Est (1881 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 032 000
Longueur 113 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
Pente maximale
Nombre de voies Double voie
Signalisation BAL
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TER, fret
Schéma de la ligne

La ligne de Culmont - Chalindrey à Toul (ancienne ligne 15 dans la numérotation de la région Est de la SNCF) est une ligne ferroviaire française à écartement standard, électrifiée et à double voie. Faisant partie de l'artère Luxembourg – Dijon, elle relie Culmont - Chalindrey à Toul, permettant aux trains venant de Dijon de relier ces deux gares entre elles en passant par Neufchâteau. Elle est entièrement située en région Grand Est.

Elle constitue la ligne no 032 000 du réseau ferré national.

Histoire modifier

De Toul à Barisey-la-Côte modifier

La première section de cette ligne à être concédée est celle de Toul à Barisey-la-Côte, partie d'un itinéraire de Toul à Colombey-les-Belles, par une convention signée, le , entre le département de Meurthe-et-Moselle et M. Parent-Pécher, banquier à Tournai en Belgique, lequel se voit également concédée la ligne d'intérêt local de Lunéville à Gerbéviller (future ligne de Mont-sur-Meurthe à Bruyères). La convention est approuvée par un décret le qui déclare la ligne d'utilité publique, à titre d'intérêt local[1].

Pour ces deux lignes, M. Parent-Pécher n'est pas en mesure de commencer les travaux dans le délai imparti par l'administration. Après la mort de son fondateur, l'entreprise créée par M. Parent-Pécher pour la concession de ces lignes se voit déchue de ses droits en 1880. La ligne de Toul à Colombey-les-Belles, prolongée jusqu'à Favières, est classée ligne d'intérêt général par une loi le [2]. Cette même loi autorise l'État à construire la ligne. Il en confie l'exploitation à la compagnie des chemins de fer de l'Est.

La ligne de Toul à Favières ouvre ainsi le .

De Culmont-Chalindrey à Merrey (et à Neufchâteau) modifier

La section entre Chalindrey et Neufchâteau, alors considérée comme une partie d'une ligne de Chalindrey à Mirecourt et un embranchement de Merrey à Neufchâteau, est déclarée d'utilité publique par une loi le [3]. Une loi du autorise le ministère des Travaux Publics à entamer les travaux de construction de cette section[4].

Par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer de l'Est, l'État confie provisoirement l'exploitation de la ligne « de Mirecourt à Chalindrey » à la compagnie. Cette convention est approuvée par un décret le suivant[5].

La ligne ouvre le entre Culmont-Chalindrey, Merrey et Hymont-Mattaincourt (Mirecourt), et le entre Merrey et Neufchâteau (cf. ci-dessous).

De Merrey à Neufchâteau et à Barisey-la-Côte modifier

Les sections de « Merrey à Neufchâteau » et de « Neufchâteau à Barisey-la-Côte » sont concédées à titre définitif par l'État à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[6]. Par cette même convention, l'État cède à la compagnie les sections de « Toul à Colombey et à Favières » — dont la section entre Toul et Barisey-la-Côte appartient à la ligne de Culmont-Chalindrey à Toul — et de « Chalindrey à Mirecourt » — dont la partie entre Chalindrey et Merrey fait partie de la ligne.

La ligne ouvre le entre Merrey et Neufchâteau, et le entre Neufchâteau et Barisey-la-Côte.

Le , un train de fret percute une voiture au nord de Neufchâteau, faisant 4 morts dont 3 gendarmes et le conducteur de la voiture. C'est après une course-poursuite avec les gendarmes que cette voiture s'est immobilisée sur la voie ferrée.

Électrification modifier

La ligne est électrifiée en 25 000 V – 50 Hz le de Toul à Neufchâteau, et le de Neufchâteau à Culmont-Chalindrey.

Infrastructure modifier

Tracé et profil modifier

La ligne quitte la radiale de Paris à Mulhouse à Chaudenay. Après avoir traversé les hautes collines du Bassigny, elle s'écarte à Merrey de la ligne venant de Nancy via Mirecourt puis suit jusqu'à Neufchâteau le cours de la Meuse ; elle continue plein nord vers Toul, où elle est rejointe par l'artère principale de Paris à Strasbourg le long du cours de la Moselle.

Vitesses limites modifier

Les vitesses limites de la ligne pour les automoteurs en sens impair sont indiquées dans le tableau ci-dessous. Toutefois, certaines trains (trains de marchandises, rames remorquées) peuvent être limités à des vitesses inférieures.

Certains points spécifiques, gares, courbes peuvent être soumises à des limitations de vitesses locales plus faible.

De (PK) À (PK) Limite (km/h)[7]
Chaudenay Andilly(PK 11,1) 110
Andilly(PK 11,1) PK 18,6 120
PK 18,6 PK 29,1 110
PK 29,1 PK 36,8 120
PK 36,8 Neufchâteau (PK 70,9) 110
Neufchâteau (PK 70,9) PK 96,2 150
PK 96,2 PK 103.3 120
PK 103,3 PK 110 130
PK 110 Toul 110

Trafic modifier

Si le trafic fret est très important grâce à l'importance industrielle de la Lorraine, la desserte voyageurs apparaît un petit peu en retrait, avec seulement 3 000 voyageurs quotidiens entre Toul et Culmont en 1993[8]. Il s'agit de TER (quelques trains entre Nancy et Neufchâteau voire Dijon), la desserte TGV ayant été supprimée en .

La ligne fait partie du Corridor européen C (Anvers - Bâle / Lyon) et devrait être équipée de l'ETCS niveau 1 à l'horizon 2018[9].[Passage à actualiser]

Notes et références modifier

  1. « N° 2754 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement de deux chemins de fer d'intérêt local dans le département de Meurthe-et-Moselle : 8 août 1873 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 8, no 185,‎ , p. 282-301 (lire en ligne).
  2. « N° 10272 - Loi qui incorpore dans le réseau d'intérêt général les chemins de fer d'intérêt local de Toul à Colombey et de Lunéville à Gerbéviller : 13 août 1881 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 22, no 594,‎ , p. 62-63 (lire en ligne).
  3. « N° 7098 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de Mirecourt à Chalindrey, avec deux embranchements, l'un de Merrey à Neufchâteau, l'autre d'Andilly à Langres : 15 juin 1878 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 17, no 398,‎ , p. 14-15 (lire en ligne).
  4. « N° 8252 - Loi qui autorise le ministre des travaux publics à entreprendre l'exécution des travaux de superstructure de divers chemins de fer : 31 juillet 1979 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 461,‎ , p. 109-110 (lire en ligne).
  5. « N° 11286 - Décret qui approuve la convention passée entre l'État et la Compagnie des chemins de fer de l'Est pour l'exploitation provisoire de diverses lignes de chemins de fer : 3 octobre 1881 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 23, no 669,‎ , p. 1014-1019 (lire en ligne).
  6. « N° 14216 - Loi qui approuve la convention passée, le 11 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Est : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 345-352 (lire en ligne).
  7. « Vitesse maximale nominale sur ligne », sur data.sncf.com (consulté le )
  8. Gérard Blier, Nouvelle Géographie ferroviaire de la France, Tome 2 : L'organisation régionale du trafic, éditions La Vie du Rail, 1993.
  9. ETCS : RFF prépare le réseau de demain.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier