Ligne 94 (Infrabel)

ligne de chemin de fer belge

Ligne
94
Ligne de Hal à Froyennes
Image illustrative de l’article Ligne 94 (Infrabel)
Carte de la ligne
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Villes desservies Hal, Enghien, Silly, Ath, Leuze-en-Hainaut, Tournai
Historique
Mise en service 1842
Électrification 1982 – 1986
Concessionnaires Sociétés privées (1842 – 1868)
État Belge (1868 – 1926)
SNCB (1926 – 2005)
Infrabel (depuis 2005)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 94
Longueur 79,612 km
Vitesse de référence 140
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 3000 V continu
Nombre de voies Double voie
Trafic
Propriétaire Infrabel
Exploitant(s) SNCB
Schéma de la ligne

La ligne 94 est une ligne ferroviaire transversale belge du réseau Infrabel qui relie les villes de Hal et de Tournai. Longue de près de 80 kilomètres, elle comporte deux voies à écartement standard, elle est électrifiée sur l'ensemble de son parcours, sa vitesse de référence est de 140 km/h.

Cette ligne est composée de différents tronçons des lignes historiques ouvertes en 1842, 1847, 1865 et 1866. La majorité des gares et haltes intermédiaires sont fermées en 1984, avant l'ouverture, en 1985, d'un nouveau tronçon construit sur un tracé différent entre Marcq et Ath.

Historique modifier

Chronologie des ouvertures modifier

  • [1], petit tronçon de la ligne de Tournai à Mouscron.
  • [2], Ath à Tournai.
  • , Tournai à la frontière[3].
  • , Hal à Ath[3].
  • , nouveau tracé entre Marcq et Ath[2].

Prémices modifier

La « ligne 94 » est composée de plusieurs tronçons des anciennes lignes concédées.

Le plus ancien est mis en service le par l'Administration des chemins de fer de l'État belge, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation le chemin de fer de Mouscron à Tournai[1]. Il s'agit d'un court tronçon de Tournai à l'embranchement avec l'actuelle ligne 75A, situé peu après la gare de Froyennes.

Le tronçon entre Ath et Tournai est construit par la compagnie du chemin de fer de Tournai à Jurbise, il est mis en service le [2] par l'administration des chemins de fer de l'État belge, qui a un accord pour l'exploitation, lorsqu'elle ouvre le service entre Maffle et Tournai[4].

Mise en service modifier

La ligne prend forme avec la concession du « chemin de fer direct de Bruxelles à Lille et Calais », qui donne lieu à la création d'une société anonyme du même nom pour construire les « sections de Hal à Ath et de Tournai à la frontière de France », l'exploitation étant confiée par convention à l'État-Belge pour la partie située en Belgique. Cette concession a par traité entre la Belgique et la France son pendant sur le territoire français, construit et exploité par la compagnie française du chemin de fer du Nord. La section de Tournai à la frontière est mise en service le et celle de Hal à Ath le . Les stations sont : à partir de Hal : Saintes, Enghien, Bas-Silly, Ghislenghien et Blandain, seule station entre Tournai et la frontière[3]. Par la suite, d’autres gares intermédiaires seront ouvertes.

En 1868, l'État-Belge rachète la ligne dans son ensemble[2]. Elle devient l'une des lignes de l'ancienne SNCB lors de sa création en 1926.

Modernisation modifier

Le tracé d'origine à l'entrée de Tournai ne servira qu'une décennie. Contournant la ville par l'ouest, il aboutissait à la première gare de Tournai, au bord de l'Escaut.

À la sortie de Hal, la ligne effectuait une courbe serrée pour franchir le canal et la Senne — cette bifurcation sera le lieu d'une collision meurtrière en 1929 avec un train de la ligne 96 — le pont sur le canal étant trop étroit pour l'élargissement du canal, une nouvelle section moins sinueuse longue d'1,6 km la remplace. Les derniers vestiges de cette section (une arche en briques sur la Senne et une maison de garde-barrière près des immeubles administratif de Colruyt) ont disparu à la fin des années 2010[5].

Le , la SNCB ferme la majorité des gares et haltes intermédiaires : Beert-Bellingen[6], Saintes[7], Bierghes[8], Petit-Enghien[9], Marcq[10], Hellebecq, Ghislenghien[11], Meslin-l'Évêque[12], Isières[13], Lanquesaint, Villers-Notre-Dame, Ligne[14], Chapelle-à-Wattines[15], Pipaix[16], Barry-Maulde[17], Havinnes[18], Havinnes-Village et l'ancienne gare-frontière de Blandain[19]. Dans les faits, la desserte omnibus disparaît entre Enghien et Tournai, ne laissant que des trains directs ou semi-directs.

 
Train Eurostar sur le nouveau tracé près de Silly. Le train roule sur la LGV 1 ; en arrière-plan, on aperçoit les deux voies de la ligne 94, et entre les deux lignes, le raccordement 1/1 à voie unique qui les relie.

S'ajoute la gare de Bassilly[20] fermée, le , lors de la mise en service du nouveau tracé entre Marcq et Ath où est créée la gare de Silly. Une partie de l'ancien tracé, entre Ath et Ghislenghien, devient la ligne industrielle 287[2]. Sur cette nouvelle section plus rectiligne sont créés deux embranchements (numérotés 1/1 et 1/2 par Infrabel) permettant de rejoindre la ligne à grande vitesse n° 1 ouverte en 1997.

Depuis 2005 Infrabel est « le gestionnaire d'infrastructure du réseau ferroviaire belge », la nouvelle SNCB étant uniquement la compagnie exploitante, une partie des emprises et des gares revenant à la SNCB-Holding.

Infrastructure modifier

Ligne modifier

Cette ligne à double voie et écartement standard porte le numéro 94 sur le réseau. Elle est composée de deux tronçons : de Hal à Froyennes et de Froyennes à Frontière RFF (Baisieux). Ils sont électrifiés en 3 kV CC, mais le second tronçon est électrifié en 25 kV 50 Hz à partir de la borne kilométrique 86,763 ("Y Froyennes"), d'où part la ligne 75A vers Mouscron. La vitesse de référence est de 140 km/h sur l'ensemble de son parcours[21].

Tracé modifier

La ligne 94 part de Hal, sur la ligne 96. Elle s'oriente vers le sud-ouest pour atteindre Enghien avant de rejoindre la LGV 1 et de la longer sur plusieurs kilomètres, notamment lors du passage de la gare de Silly. La ligne atteint ensuite Ath, où elle croise la ligne 90 Denderleeuw - Jurbise. Ensuite, la ligne s'oriente peu à peu plein ouest pour desservir Leuze-en-Hainaut puis Tournai, d'où part notamment la ligne 78 vers Saint-Ghislain et Mons.

Quelques kilomètres après la gare de Tournai, la ligne arrive à Froyennes, où se trouve notamment la bifurcation en direction de Mouscron. Elle s'oriente alors plein ouest à nouveau puis traverse la frontière franco-belge après une longue ligne droite pour ensuite arriver en gare française de Baisieux. La ligne se poursuit au-delà de cette dernière en direction de Lille-Flandres sous le nom de Ligne de Fives à Baisieux.

Gares en service modifier

Liste des gares ouvertes de la ligne avec leur point kilométrique[22] :

Hal (1,259), Enghien (17,077), Silly (26,232), Ath (39,198), Leuze (51,212), Tournai (69,312) et Froyennes (72,612)[22].

Notes et références modifier

  1. a et b Site archive pandora, Ligne 75A Mouscron - Tournai, lire (consulté le 13 novembre 2018).
  2. a b c d et e Site archive pandora, Ligne 94 Hal - Tournai, lire (consulté le 20 avril 2012).
  3. a b et c Annuaire spécial des chemins de fer Belges, V. Devaux et Cie, 1869, pp. 124-125 intégral (consulté le 20 avril 2012).
  4. Site archive pandora, Ligne 90 Jurbise - Ath - Denderleeuw, lire (consulté le 20 avril 2012).
  5. (nl) « Oude spoorwegbeddingen », sur Railations (consulté le )
  6. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Beert Bellingen. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  7. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Saintes. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  8. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Bierghes. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  9. « Les gares belges d'autrefois. Petit Enghien. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  10. « Les gares belges d'autrefois. Marcq. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  11. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Ghislenghien. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  12. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Meslin l'Evêque. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  13. « Les gares belges d'autrefois. Isières. Guy Demeulder », sur garesbelges.be.
  14. « Les gares belges d'autrefois. Ligne. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  15. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Chapelle à Wattines. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  16. « Les gares belges d'autrefois. Pipaix. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  17. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Barry Maulde. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  18. « Les gares belges d'autrefois. La gare d' Havinnes. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  19. Eric, « L'histoire "saga" des gares... passion partagée: Blandain, gare frontière », sur L'histoire "saga" des gares... passion partagée, (consulté le ).
  20. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Bassilly. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  21. Site Infrabel, document de référence du réseau, annexe D.1-1 (modifié par la circulaire 04 I-AR/2011, p. 19 drr_d-01-1-lst3-01.pdf (0.5MB) (consulté le 2 août 2014).
  22. a et b Site Infrabel, document de référence du réseau, annexe E.1, Distances entre gares et nœuds, (19/12/2011), p. 24/40 (3,63 Mo) (consulté le 20 avril 2012).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier