Liberté grande
Auteur Julien Gracq
Pays Drapeau de la France France
Genre poésie
Éditeur José Corti
Date de parution 1946, 1958, 1969

Liberté grande est le seul recueil de poèmes de Julien Gracq, publié en 1946. Deux éditions enrichies paraissent par la suite, en 1958 et 1969.

Contexte de l'écriture de cette œuvre modifier

Dans l'édition originale de 1946, les poèmes en prose regroupés au sein de ce recueil ont été écrits pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque Julien Gracq est sorti d'un camp de prisonniers. Il avait publié avant le déclenchement de la guerre un premier roman, Au château d'Argol, et a commencé à en rédiger un deuxième. Il entame une période d'expérimentation où, outre les romans, il va s'intéresser à la poésie et au théâtre, cherchant sa voie à travers différentes formes et explorant son imaginaire[1]. Les éditions ultérieures contiennent aussi quelques poèmes écrits après la guerre.

L'écriture de ces poèmes est fait par Julien Gracq de façon très spontanée. Il se laisse aller au pouvoir entraînant des mots, laisse libre cours à une association impulsive des idées et des images, sans utiliser pour autant le procédé surréaliste de l'écriture automatique, mais en s'inscrivant dans un esprit très proche[1],[2].

Présentation modifier

Citant en épigraphe le « citoyen d'une métropole crue moderne » des Illuminations de Rimbaud, le livre se répartit en deux ensembles : tout d'abord, une série de quarante textes brefs écrits de 1941 à 1943 et partiellement publiés dans des revues proches du surréalisme, telles Fontaine ou Les Quatre Vents ; l'autre partie se compose du bref recueil « La Terre habitable » (1951), de « La Sieste en Flandre hollandaise » (1951) et de deux textes isolés, « Gomorrhe » (1957) et « Aubrac » (1963).

Certaines pages annoncent les « cahiers » ultérieurs, comme les Carnets du grand chemin.

Références modifier

  1. a et b Bernhild Boie, « Julien Gracq, Liberté grande », Genesis (Manuscrits-Recherche-Invention), no 17,‎ , p. 151-179 (DOI 10.3406/item.2001.1203, lire en ligne)
  2. Jacqueline Michel, « Julien Gracq: les structures du silence dans "Liberté Grande" », Revue d'histoire littéraire de la France, no 5 dans la 80e année,‎