Les Portes de la nuit
Les Portes de la nuit est un film français réalisé par Marcel Carné, sorti en 1946.
Titre original | Les Portes de la nuit |
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Réalisation | Marcel Carné |
Scénario | Jacques Prévert d'après l'argument de son ballet Le Rendez-vous |
Musique | Joseph Kosma |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Pathé Consortium Cinéma |
Pays de production | France |
Genre | Drame poétique |
Durée | 105 min |
Sortie | 1946 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierÀ la fin de la Seconde Guerre mondiale, le temps d’une nuit parisienne de février 1945, le « Destin », personnifié par un homme énigmatique rencontré par chacun des personnages, orchestre l’aventure amoureuse et tragique entre le jeune résistant Diego et la belle Malou (mal) mariée à Georges, et dont le frère, Guy, est un ancien collaborateur ayant dénoncé son ami Raymond[1]. Malgré les avertissements ou les conseils du destin chacun restera enfermé dans sa destinée fatale.
Fiche technique
modifier- Titre original : Les Portes de la nuit
- Réalisation : Marcel Carné
- Assistant réalisation : Roger Blanc
- Scénario : Jacques Prévert d'après l'argument de son ballet Le Rendez-vous
- Adaptation et dialogues : Jacques Prévert
- Décors : Alexandre Trauner
- Costumes : Antoine Mayo
- Photographie : Philippe Agostini, André Bac, Émile Savitry
- Son : Antoine Archimbaud
- Montage : Jean Feyte, Marthe Gottie
- Musique : Joseph Kosma
- Producteurs : Pierre Laurent, Raymond Borderie (producteur exécutif)
- Société de production : Pathé Consortium Cinéma (France)
- Société de distribution : Pathé (France et étranger)
- Pays d'origine : France
- Langue originale : français
- Format : 35 mm — noir et blanc — 1.37:1 — son monophonique (RCA Sound System)
- Genre : drame poétique
- Durée : 105 minutes
- Date de sortie :
- France :
- (fr) Classifications CNC : tous publics, Art et Essai (visa no 3834 délivré le )
Distribution
modifier- Jean Vilar : le Destin (déguisé en clochard)
- Yves Montand : Diego
- Nathalie Nattier : Malou Sénéchal
- Pierre Brasseur : Georges, le mari de Malou (tête d'affiche lors de la sortie du film)
- Serge Reggiani : Guy Sénéchal, le frère de Malou
- Saturnin Fabre : M. Sénéchal, le père de Malou et de Guy
- Raymond Bussières : Raymond Lécuyer, l'ami cheminot de Diego
- Sylvia Bataille : Claire Lécuyer, la femme de Raymond
- Christian Simon : « Cri-Cri » Lécuyer, le fils unique de Raymond et Claire
- Julien Carette : M. Quinquina
- Mady Berry : Mme Quinquina
- Dany Robin : Étiennette, la fille aînée des Quinquina
- Jean Maxime : Riquet, l'amoureux d'Étiennette
- Jane Marken : Mme Germaine
- Gabrielle Fontan : la vieille
- Fabien Loris : le chanteur des rues
- René Blancard : le voisin
- Michel Salina : le chirurgien
- Colette Mareuil
- Brigitte Auber
- Émile Genevois
Chansons du film
modifier- Les Enfants qui s'aiment, paroles de Jacques Prévert (recueil Spectacle) et musique de Joseph Kosma, interprétée par Fabien Loris (le chanteur des rues)
- Les Feuilles mortes, paroles de Jacques Prévert (recueil Paroles) et musique de Joseph Kosma, fredonnée par Yves Montand (Diego) et Irène Joachim, voix chantée de Nathalie Nattier (Malou)
Production
modifierGenèse
modifierLe film est une adaptation du ballet Le Rendez-vous, écrit par Jacques Prévert, mis en scène par Roland Petit, joué au théâtre des Champs-Élysées peu après la Libération, et à la première duquel avaient assisté Jean Gabin et Marlène Dietrich. Lors de la mise en place du projet de film, ce sont eux qui devaient interpréter le couple vedette. Marlène Dietrich s'étant désistée, Marcel Carné la remplace par Nathalie Nattier et lui donne comme partenaire, sur les conseils d’Édith Piaf, Yves Montand alors jeune chanteur en plein triomphe au Théâtre de l'Étoile.
Tournage
modifier- Période des prises de vue : 11 janvier au 7 septembre 1946.
- Intérieurs : aux studios de Joinville et rue Francœur avec décor du canal, de la croix de l'Évangile et de la station de métro Barbès-Rochechouart[2],[3].
- Extérieurs : station de métro Barbès-Rochechouart, à la limite des 9e, 10e et 18e arrondissements de Paris.
Accueil
modifier- Mal reçu par les critiques, le film n'a pas connu le succès lors de sa sortie en France[4]. Il est sorti quatre ans plus tard aux États-Unis sous le titre Gates of the Night[5].
- Les Portes de la Nuit… ou Les Portes de l'Ennui, selon Henri Jeanson[6].
Autour du film
modifier- Le premier plan du film est un panoramique pris depuis la rotonde de la Villette en direction du nord, et qui montre l’état de l’avenue de Flandre en 1945, quartier qui a beaucoup changé depuis puisqu’il a fait l’objet de lourdes rénovations dans les années 70-80 avec la construction de hautes tours d’habitation.
- Il s'agit de la dernière collaboration entre Marcel Carné et Jacques Prévert.
- « Ce qui m'attrista le plus, ce fut de voir que le film, dès sa sortie, prit une couleur politique que, personnellement, je n'avais nullement cherché à mettre (...) » - Marcel Carné, La Vie à belles dents, éditions de l'Archipel, 1975.
Bibliographie
modifier- Carole Aurouet, Le Cinéma dessiné de Jacques Prévert, Textuel, 2012
Notes et références
modifier- Analyse du film parue dans la revue Image et Son en décembre 1965, sur marcel-carne.com, consultée le 12 décembre 2011.
- Maquette d'Alexandre Trauner pour le décor de la station de métro Barbès-Rochechouart, dans les Portes de la nuit, gouache sur carton 50.89/66.3, collection Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, extrait de la biographie d'Émile Savitry.
- Thomas Stoll, « Métro Barbès-Cinéma », sur paris-louxor.fr, (consulté le ).
- Accueil critique des films de Marcel Carné - Les Portes de la nuit, sur cinematheque.fr. Consulté le 2 janvier 2013.
- (en) Notice du film « Les Portes De La Nuit (1946) - Gates of the Night », sur movies.nytimes.com. Consulté le 2 janvier 2013.
- Marcel Carné par Henri Jeanson ou le cinéma dans la peau, article paru dans Cinemonde en 1939, sur marcel-carne.com. Consulté le 6 janvier 2013.
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à l'audiovisuel :