Les Diables (film, 2002)
Les Diables est un film français réalisé par Christophe Ruggia, sorti en 2002. Le film raconte l’amour incestueux de deux orphelins fugueurs, Joseph (Vincent Rottiers) et sa sœur Chloé (Adèle Haenel), autiste non verbale et allergique au contact physique, récit inspiré en partie de la vie du réalisateur Christophe Ruggia.
Réalisation | Christophe Ruggia |
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Scénario |
Olivier Lorelle Christophe Ruggia |
Musique | Fowzi Guerdjou |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Lazennec & Associés Alta Producción Arte France Cinéma Studiocanal |
Pays de production |
France Espagne |
Genre | Drame |
Durée | 105 minutes |
Sortie | 2002 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierAbandonnés à leur naissance, Joseph et Chloé fuguent sans arrêt pour retrouver leur maison. Chloé, autiste[1], ne parle pas et dessine toujours une maison jaune aux volets bleus. Joseph ne veut pas être séparé de sa sœur qui peut, croit-il, retrouver leur maison.
Fiche technique
modifier- Titre : Les diables
- Réalisation : Christophe Ruggia
- Scénario : Christophe Ruggia et Olivier Lorelle
- Photographie : Éric Guichard
- Montage : Tina Baz
- Musique : Fowzi Guerdjou
- Sociétés de production : Lazennec & Associés, Alta Producción, Arte France Cinéma, Studiocanal
- Pays de production : France, Espagne
- Genre : drame
- Durée : 105 minutes
- Dates de sortie :
- Japon : (French Film Festival)
- France, Suisse romande :
- Belgique :
Distribution
modifier- Adèle Haenel : Chloé
- Vincent Rottiers : Joseph
- Rochdy Labidi : Karim
- Jacques Bonnaffé : Doran
- Aurélia Petit : la mère de Joseph
- Galamelah Lagraa : Djamel
- Dominique Reymond : La directrice
- Mehdi Laribi : Ali
- Brahim Frihi : Patrick
- Omar Berkaled : le capitaine de gendarmerie
- François Négret : un policier
- Laurent Dallias : le second policier
- Bernard Villanueva : le gardien
- Sigolène Moulin : Sylvie
- Elisa Rochette : Sarah
- Nathalie Legros : l'éducatrice
- Marylin Vignon : Isabelle
- Amaury Delobre : François
- Azouz Begag
- Frédéric Pierrot
Autour du film
modifierL'Enfance égarée est le court métrage qui a inspiré Les Diables. Il s'agit d'un court métrage franco-marocain de Christophe Ruggia d'une durée de vingt-cinq minutes, disponible sur certaines éditions DVD des Diables.
En 2019, l'actrice Adèle Haenel accuse le réalisateur d'attouchements et de harcèlement sexuel. En 2000, à l'âge de onze ans, Adèle Haenel accompagne son frère lors d'un casting sauvage, et décroche son premier rôle dans Les Diables, alors qu'elle « n’envisageai[t] pas une seconde faire ce métier ». Assisté par sa sœur Véronique Ruggia, Christophe Ruggia réalise un travail de six mois en amont du tournage avec les deux acteurs, afin de « les mettre en confiance pour qu’ils puissent jouer des choses difficiles : l’autisme, l’éveil à la sensualité, la nudité, la découverte de leur corps ». Il explique que de la préparation à la promotion du film, c’est « près d’une année où les enfants sont détachés de leur famille ». Plusieurs proches de l’actrice décriront, dans l'enquête de Mediapart menée par Marine Turchi en 2019, « l’emprise » du metteur en scène qui s’est nouée dans ce « conditionnement » et cet « isolement ». D'autres affirment n'avoir « rien remarqué », comme la monteuse du film qui décrit une « relation paternelle sans ambiguïté » avec Adèle Haenel. Selon l'actrice, après le tournage, cette « emprise » a ouvert la voie entre 2001 et 2004 à des agressions sexuelles et du harcèlement sexuel[1].
Le procès a lieu en décembre 2024[2]. La cour visualise un extrait du film, dans lequel « Adèle Haenel enfant, joue une jeune autiste qui découvre son corps et sa sensualité. Elle qui embrasse et caresse son jeune partenaire. Elle qui danse un flamenco naïf et troublant devant les fenêtres d'une prison, sous les cris des détenus »[2]. La cour visualise « plusieurs scènes de sexe entre les enfants et des gros plans sur le corps nu d’Adèle Haenel », alors que la victime présumée a détourné le regard au moment de la projection[3]. D'après France Info, « on y voit l'apprentie comédienne nue, dans des scènes sexualisées et incestueuses avec celui qui joue le rôle de son frère, Vincent Rottiers. Les deux adolescents sont filmés en train de s'embrasser, avec la langue, de se caresser. Rien n'est suggéré, tout est montré ou presque »[4].
Christophe Ruggia nie en bloc avoir agressé sexuellement Adèle Haenel après la sortie du film[2],[4].
Notes et références
modifier- Esther Paolini, «Adèle Haenel et ses 12 ans étaient d’une sensualité débordante» : accusé de violences sexuelles sur mineure, le réalisateur Christophe Ruggia devant la justice, lefigaro.fr, 4 décembre 2024
- « « Personne n’a défendu l’enfant que j’étais » : la colère d’Adèle Haenel au procès de Christophe Ruggia », sur Le Point, (consulté le ).
- ↑ « Ouverture du procès de Christophe Ruggia, accusé par Adèle Haenel d’agressions sexuelles sur mineure : « Vous êtes un gros menteur, Monsieur Ruggia, et vous le savez très bien » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « "Vous êtes un menteur, monsieur Ruggia" : face aux dénégations du réalisateur, Adèle Haenel réitère à la barre ses accusations d'agressions sexuelles », sur Franceinfo, (consulté le ).
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :