Les Champions (groupe)

Les Champions[1] était un groupe de rock français, originaire de Paris. Il fut populaire dans la première moitié des années 1960.

Les Champions
Pays d'origine Paris, Drapeau de la France France
Genre musical Rock, twist
Instruments Guitares électriques, batterie
Années actives 19611964, 2004
Labels Disques Bel Air << Disques Barclay)
Influences rock anglais
Composition du groupe
Anciens membres Willy Taïeb (Willy Lewis)
Jean-Claude Chane
Claude Ciari
Alain Santamaria
Benoït Kaufman
Yvon Ouazana
Jean-Louis Licart †
Tony Harvey

Biographie modifier

Le groupe est formé par Eddie Barclay et lancé à l'automne 1961[2], pour gêner Les Chats Sauvages qui montaient très haut dans les hits parades avec leurs succès, par rapport aux Chaussettes Noires qui avaient été le premier groupe français.

L'ensemble des musiciens composant la formation, avait malgré leur jeune âge, un très bon bagage technique instrumental, la plupart maîtrisant l'harmonie et le solfège. Leurs interprétations, sur leurs premiers titres de classiques du rock 'n' roll, démontrait une parfaite assimilation du son « rock ». Malgré tout cela, Eddie Barclay n'arrivera pas à obtenir le déclin des Chats Sauvages en engageant Willy Lewis...

Par la suite, dans leur formule instrumentale, (élu meilleur groupe instrumental Français), équipé de matériels Gibson Guitar Corporation, leur son se rapproche des grands ensembles instrumentaux du moment, comme The Shadows, et des anciens The Surfaris et The Ventures.

Il était formé à l'origine de :

  • Jean-Claude Chane, (Jean-Claude Champon) chant
  • Claude Ciari, guitare solo
  • Alain Santamaria, guitare d'accompagnement
  • Benoît Kaufman, guitare basse
  • Willy Lewis, batterie - débauché des "Chats Sauvages" par Eddie Barclay pour les affaiblir.

Ce dernier quitte le groupe après le premier 45 t, (le Rock du Bagne) et sera remplacé par Yvon Ouazana.

Fin 1962, le succès par rapport aux autres groupes se fait attendre. Jean-Claude Chane quitte la formation. Les Champions poursuivent en 1963 leur carrière comme groupe instrumental et d'accompagnement. Ils ont notamment accompagné en tournées Vince Taylor et sur disques Danyel Gérard (Je et America courant 1963). Leurs titres de gloire sont d'avoir accompagné des rockeurs américains Chuck Berry sur la grande scène de la fête de l'Humanité et Gene Vincent notamment lors de son passage au Théâtre de l'Étoile à Paris en octobre 1962.

Claude Ciari quitte le groupe début 1964 pour des divergences avec Benoît Kaufman et entame une carrière solo en jouant des instrumentaux, qu'il poursuivra jusqu'au Japon où il s'y installera[2] et sera remplacé par Jean-Louis Licart † (ex-Les Pirates). Le groupe, comme des autres groupes français de l'époque, (Les Lionceaux), adoptera une formule vocale en Combo, suivant ainsi la mode venue d'Angleterre.

Yvon Ouazana, après le premier disque vocal en Combo (musique) sorti au printemps 1964, quitte à son tour la formation pour rejoindre l'orchestre de Claude François. Le groupe poursuit sa carrière jusqu'à la fin de l'année 1964.

Il est alors composé de :

  • Tony Harvey (ex-Play-Boys de Vince Taylor) à la guitare solo et au chant,
  • Alain Santamaria à la guitare rythmique et au chant,
  • Benoit Kaufman à la basse et au chant,
  • André Ceccarelli (ex-Chats Sauvages) à la batterie.

En 1965, Dick Rivers intègre dans son orchestre, dirigé par Jean Tosan le saxophoniste de Johnny Hallyday, quelques survivants de la dernière mouture du groupe :

L'orchestre en tournée, parfois renommé « Les Champions » ; ainsi, par exemple le 11 septembre 1965, ils se produisent en Belgique à Braine-L'Alleud, au Ciné-Kursaal en tant que « Dick Rivers et sa célèbre formation « Les Champions » ».

Ils sont équipés et jouent sur des guitares et amplificateurs Gibson Guitar Corporation.

Claude Ciari sera sur la « photo du siècle »regroupant 46 vedettes françaises de l'époque en .

Le à l'Olympia de Paris, lors du concert « les Pionniers du Rock Français - Le retour ! », Les Champions se reforment, dans leur formation presque originelle, avec Claude Ciari (et son fils), Alain Santamaria aux guitares et Willy Lewis à la batterie.

Vidéo modifier

"Dymanite" version française, avec Jean-Claude Chane au chant, sur scène dans une émission de télévision...(Son très mauvais) archive INA.

Discographie modifier

  • 1961 : Sa grande passion / Le Rock du bagne / Dynamite / J'aime le twist (EP) (avec Jean-Claude Chane)
  • 1962 : Bye bye mon Amour / Ne me dis pas non / Ya-ya twist / Ne plus me passer du twist (EP) (avec Jean-Claude Chane)
  • 1962 : Petit Gonzalès / Pardonne-moi / Le coup du charme / Mon cœur n'a plus que toi (EP) (avec Jean-Claude Chane)
  • 1962 : Ma mélodie / J'aime j'aime j'aime / Si j'avais un marteau / C'est toujours la même histoire (EP) (avec Jean-Claude Chane)
  • 1962 : Vénus en blue-jeans / Fire / Let's Dance / Tous les deux (EP) (avec Jean-Claude Chane)


  • 1963 : Poupée brisée / Loin / Barcarolle / Rupture à cinq temps (EP) (instrumental)
  • 1963 : T. Shirt / Colorado / Le Pas du dindon / Galaxie (EP) (instrumental)
  • 1963 : La Longue marche / 1 647 m GO / 1 293 m GO / Rendez-vous au Golf Drouot (EP) (instrumental)
  • 1963 : Poupée brisée / L'Idole des jeunes / Rupture à cinq temps / Barcarolle / Loin / Les Cavaliers du ciel / Les Mercenaires / Lavender Blue / L'Infini au soleil / Le Train (LP) (instrumental)
  • 1964 : Cruel Sea / Avec des si / Martian Hop / If I Had Hammer (EP) (instrumental)


  • 1964 : Les revenants / Sacrée fille / Toi l'orgueilleux / Tu n'as jamais le temps (EP) (vocal)
  • 1964 : Des filles comme ça / Si tu m'avais dit / Je comprends bien / Pourtant je t'aime (EP) (vocal)

Notes et références modifier

  1. Jean Chalvidant et Hervé Mouvet, La belle histoire des Groupes de Rock français, Paris, Editions Fernand Lanore, , 191 p. (ISBN 2-85157-219-9, lire en ligne), Les Champions, pages 30 à 34
  2. a et b Hervé, « Encyclopédie du Rock | Les Champions », sur rockmadeinfrance.com, (consulté le ).