Les Bien-aimés

film de Christophe Honoré
Les Bien-Aimés

Réalisation Christophe Honoré
Scénario Christophe Honoré
Acteurs principaux
Sociétés de production Why Not Productions
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Musical, comédie dramatique, romance
Durée 133 minutes
Sortie 2011

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Bien-Aimés est un film musical de Christophe Honoré sorti le . Il a été présenté en film de clôture du Festival de Cannes 2011[1].

Synopsis modifier

En 1964, Madeleine est vendeuse de chaussures à Paris. À la suite d'un malentendu qui lui fait envisager d'autres sources de revenus, elle décide de se prostituer occasionnellement jusqu'au jour où elle rencontre Jaromil, un jeune médecin tchèque, dont elle tombe amoureuse. En 1968, le couple vit à Prague avec leur fille Véra. Au moment du Printemps de Prague, Madeleine découvre que Jaromil la trompe. Elle décide alors de rentrer seule en France avec sa fille.

En 1978, Madeleine a épousé François, un garde républicain. Jaromil, qui est de passage à Paris pour un congrès, convainc Madeleine de le revoir, et ils retombent dans les bras l'un de l'autre. Il lui propose de rester en France et de revivre avec elle, si elle met fin à sa relation avec François. Une hésitation de dernière minute fait échouer le projet.

En 1997, Véra accompagne son collègue et ami-amant Clément à Londres, pour la promotion d'un livre de ce dernier. Dans une boîte de nuit, elle est attirée par Henderson, un musicien américain en exil. À l'issue d'une soirée en tête à tête, il lui annonce qu'il est gay tout en se sentant fortement attiré par elle. Confuse de sa méprise, elle s'enfuit, sans pouvoir cependant réussir à l'oublier. Henderson la retrouve quelques jours plus tard et tous deux ont une relation furtive dans les toilettes du centre culturel français, provoquant une violente réaction de Clément, qui se sent une nouvelle fois trahi par Véra. De son côté, Madeleine vit depuis plusieurs années à Reims avec François, et voit de temps à autre Jaromil lorsque celui-ci est de passage à Paris. Les vieux amants n'ont pu, des années durant, se séparer. Une fin d'après-midi, Jaromil, en route pour l'hôtel près de la gare de l'Est où l'attend Madeleine, est victime d'un accident, et meurt. Le deuil et la mort envahissent désormais la vie de Véra et de Madeleine.

En 1998, Véra, qui ne pense qu'à Henderson, retourne à Londres. Ils s'expliquent sur leurs sentiments respectifs. Véra ne peut contrôler son attirance pour Henderson, et est prête à ne prendre que la part d'amour que celui-ci pourrait lui donner. Il lui avoue aussi son amour, mais également qu'il a pris quelques mois auparavant un risque dans une relation sexuelle non protégée, avec un amant séropositif. Il se pense lui-même contaminé, mais se sent incapable de faire un test de dépistage, par peur d'affronter la réalité. Leur relation devient impossible.

En 2001, Véra décide de rejoindre Henderson à New York. En raison des attentats du 11 septembre, ils se retrouvent finalement à Montréal. Elle lui annonce qu'elle souhaite malgré tout avoir un enfant avec lui, avec l'aide de la médecine qui pourrait éviter la contamination de la mère et de l'embryon. Henderson est venu avec son petit ami du moment, et dans l'ambiance post-apocalyptique de l'attaque sur les États-Unis, un trio amoureux finit par se constituer dans la chambre d'hôtel. Quittant la chambre, Véra se suicide en prenant les médicaments d'Henderson.

En 2007, Clément, sur l'insistance de François, vient à Reims pour l'anniversaire de Madeleine. Avec la mort de son amant et celle de sa fille, cette dernière vit cycliquement des périodes de déprime, de même que Clément, qui n'a jamais pu oublier Véra. Ensemble, ils retournent à Paris sur les lieux où Jaromil et Madeleine se sont rencontrés dans les années 1960.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Musique du film modifier

La musique originale du film est composée par Alex Beaupain. Les chansons sont :

  • Je peux vivre sans toi, Ludivine Sagnier
  • Prague, Ludivine Sagnier
  • Les chiens ne font pas des chats, Ludivine Sagnier et Raša Bukvić
  • Tout est si calme, Ludivine Sagnier, Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni, Clara Couste
  • Who Do You Love, Thousand
  • Ici Londres, Chiara Mastroianni et Paul Schneider
  • Une fille légère, Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve
  • J’en passerai, Chiara Mastroianni
  • Qui aimes-tu ?, Chiara Mastroianni et Paul Schneider
  • Reims, Louis Garrel
  • Jeunesse se passe, Chiara Mastroianni
  • Je ne peux vivre sans t’aimer, Catherine Deneuve
  • Puisque tu m’aimes, Omer Ben Sellem
  • Autour de ton cou, Louis Garrel et Chiara Mastroianni

Les musiques additionnelles sont :

Analyse modifier

 
L'actrice Chiara Mastroianni, pour la présentation du film au Festival de Cannes 2011.

Rôle des chansons modifier

Christophe Honoré explique le rôle des chansons dans son film : « je pense que Les Biens-aimés est moins une comédie musicale que simplement un film avec chansons. Il n’y a pas de dialogues chantés à proprement parler, ça se rapproche plus du monologue au théâtre, quand le personnage sent qu’il ne peut plus tricher avec ses sentiments et que le spectateur peut lire de manière transparente ce qu’il ressent[2]. »

Casting modifier

Honoré explique le choix de Chiara Mastroianni comme narratrice : « Avec Chiara, on est très différents, on n’a pas la même vie, les mêmes parents, le même milieu social, mais il y a toujours ce sentiment qu’avec elle j’arrive à parler à la première personne[2]. »

Réception critique modifier

Selon Jacky Goldberg des Inrockuptibles : « Il y a là quelques-unes des plus belles scènes tournées par Honoré, qui n’a pas son pareil pour insuffler vitesse et incongruité dans son moteur tragique[3]. »

Notes et références modifier

  1. "Les Biens-aimés", de Christophe Honoré dans Le Monde du 29 avril 2011.
  2. a et b Emily Barnett, « Christophe Honoré : « Filmer Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve, c’est confronter plusieurs histoires du cinéma » », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Jacky Goldberg, « Les Biens-Aimés, grand film romanesque et tragique », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier