Leonida Mastrodicasa

Leonida Mastrodicasa, né le 23 janvier 1888 à Pérouse (Italie) et mort en déportation le 20 mai 1942 au camp de concentration de Hinzert (Trèves) est un militant anarchiste et anarcho-syndicaliste italien en France et en Suisse.

Leonida Mastrodicasa, né le à Pérouse et mort en déportation le au camp de concentration de Hinzert (Trèves), est un ouvrier mécanicien, qui fut militant anarchiste et anarcho-syndicaliste italien en France et en Suisse.

Leonida Mastrodicasa
Image illustrative de l’article Leonida Mastrodicasa

Naissance
Pérouse (Italie)
Décès (à 54 ans)
camp de concentration de Hinzert
Origine italien
Cause défendue CNT
libertaire
anarcho-syndicalisme

Par trois fois déclaré déserteur par l'armée italienne, il est volontaire pendant la révolution sociale espagnole de 1936 dans la section italienne de la Colonne Ascaso et décoré de la Légion d'honneur au titre de son action dans la résistance intérieure française pendant la Seconde Guerre mondiale.

Antimilitariste et déserteur

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Jeune mécanicien aux aciéries de Treni, Leonida Mastrodicasa entre en contact avec le mouvement anarchiste.

Appelé sous les drapeaux en 1909, il déserte au bout de quelques mois et se réfugia à Milan. Bénéficiant de l’amnistie de 1911, il revint à Pérouse où il travaille dans un atelier de mécanique. Mobilisé une nouvelle fois lors de la guerre en Libye, il déserte une deuxième fois.

En 1914, il se réfugie à Genève où il collabore au Réveil anarchiste.

Lors de la déclaration de guerre, il refuse de rentrer en Italie et est déclaré déserteur pour la troisième fois.

Il est arrêté en pour son militantisme, et est interné au fort militaire de Savatan, puis expulsé de Suisse en novembre vers l'Italie.

Il est à nouveau envoyé au service militaire. Début 1920, il tente une nouvelle désertion, mais est arrêté et envoyé en Albanie.

Il est démobilisé en et rejoint Pérouse où il travaille à la Société industrielle aéronautique et mécanique Italia centrale.

Anti-fasciste en exil

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Militant actif contre la montée du fascisme, il est poursuivi en pour « association de malfaiteurs et fabrication d’explosifs » et se réfugie dans la clandestinité jusqu’à l’obtention, en novembre, d’un non lieu pour « insuffisance de preuves ».

En 1922, à Milan, il est membre de l'Unione Sindacale Italiana.

Réfugié en France après la prise du pouvoir par Mussolini, il collabore en 1927 et 1928, sous le pseudonyme de Numitore au journal anarchiste La Lotta Umana publié à Paris par Luigi Fabbri ainsi qu'à d'autres journaux libertaires de l'exil italien comme Lotta Anarchica (1929-1933)[1],[2] avec Camillo Berneri ou Lotte Sociali (1933-1935).

Les 11 et à Puteaux, il participe à la fondation de la Fédération anarchiste des réfugiés italiens (Federazione anarchica dei profughi italiani).

Révolution sociale espagnole de 1936

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Dès le début de la révolution sociale espagnole de 1936, il organise avec Virgilio Gozzoli et Umberto Tommasini un comité anarchiste chargé de recruter des volontaires.

En novembre, il rejoint l'Espagne avec sa compagne et sa fille et adhère à la Confédération nationale du travail. Il aurait été milicien dans la section italienne de la Colonne Ascaso. Il collabore au journal de Camillo Berneri, Guerra di Classe.

Après les Journées de mai 1937 à Barcelone et l’assassinat de Camillo Berneri par les staliniens, il rentre en France où il participe à la création de l'Union Anarchiste Italienne (UAI).

Résistance, déportation et Légion d'honneur

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Mémorial du camp de concentration de Trèves.

Lors de la déclaration de guerre, pour échapper à l’expulsion et bien que tuberculeux, il s’engage dans la Légion étrangère et participe à la défense de Paris.

Résistant, il est arrêté en et déporté en Allemagne avec entre autres Giovanna Berneri.

Interné au camp de concentration de Trèves, il serait, selon la police, mort de tuberculose le et aurait été enterré au cimetière du camp.

Hommages

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  • À la libération le gouvernement français le décore de l'Ordre national de la Légion d'honneur au titre de la résistance et accorde une pension à sa compagne considérée comme veuve de guerre.
  • En 1968, une rue principale de Ponte Felcino a été inaugurée par la municipalité de Pérouse[3].

Publications

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Notes et références

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  1. Presse et mémoire : France des étrangers, France des libertés, Paris, Éditions de l'Atelier, , 201 p. (ISBN 2-908833-00-X, lire en ligne), p. 84
  2. Isabelle Felici, Poésie d'un rebelle : poète, anarchiste, émigré (1876-1953), Atelier de création libertaire, 2009, page 71.
  3. Via Leonida Mastrodicasa, Citta del Tevere, lire en ligne.
  4. L'Éphéméride anarchiste : Lotta Anarchica.
  5. L'Éphéméride anarchiste : Lotte Sociali.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Giovanni Stiffoni, Camillo Berneri (1897-1937) Mythes, racines et réalités d’un intellectuel anarchiste, Thèse de Doctorat en Études méditerranéennes sous la direction de Sandro Landi, Université Bordeaux Montaigne, 2012, page 66.
  • Mauro Cerutti, Sébastien Guex, Peter Huber, La Suisse et l'Espagne de la république à Franco (1936-1946) : relations officielles, solidarités de gauche, rapports économiques, Éditions Antipodes, 2001, lire en ligne.
  • (it) Dizionario biografico degli anarchici italiani, volume II, Pisa, BFS Edizioni, 2004, (ISBN 88-86389-87-6), notice éditeur.
  • (it) Ugo Fedeli, Un trentennio di attività anarchica, 1914-1945, Cesena, Éditions l’Antistato, 1953, 215 p.
  • (it) Leonardo Bettini, Bibliografia dell’Anarchismo, vol. 1, tome 2, Éditions Crescita Politica, Firenze, 1976, 351 p.
  • (it) Enrico Acciai, Viaggio attraverso l’antifascismo - Volontariato internazionale e guerra civile spagnola : la Sezione Italiana della Colonna Ascaso, Université de la Tuscia, 2004, lire en ligne.

Notices

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Articles connexes

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Liens externes

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  • Ressource relative à la vie publique  :
  • Michel Antony, Chronologie de l’anarchisme et des mouvements et activités utopiques et libertaires italiens, in Les utopies libertaires, 1995-2206, lire en ligne.