Leon Festinger
Leon Festinger, né le et mort le à New York est un psychosociologue américain. Auteur de la théorie de la comparaison sociale et de la théorie de la dissonance cognitive, il est également pionnier pour l'utilisation de méthodologies expérimentales en psychologie sociale.
Naissance |
New York |
---|---|
Décès |
(à 69 ans) Manhattan, New York |
Nationalité | Américaine |
Formation | City College of New York université d'État de l'Iowa |
---|---|
Profession | Psychologue et professeur d'université (d) |
Employeur | Université du Michigan et université du Minnesota |
Travaux | psychologie sociale |
Œuvres principales | A Theory of Cognitive Dissonance A Theory of Social Comparison |
Distinctions | Prix APA pour une contribution scientifique remarquable à la psychologie (en) |
Membre de | Académie américaine des sciences, Association américaine pour l'avancement des sciences et Académie américaine des arts et des sciences |
Influencé par | Kurt Lewin |
---|
Biographie
modifierJeunesse et formation
modifierNé à Brooklyn, aux États-Unis, dans une famille juive d'origine russe, Leon Festinger obtient un bachelor's degree du City College of New York en 1939. Il intègre l'université d'État de l'Iowa où il obtient un master's degree, puis un doctorat en 1942 sous la direction de Kurt Lewin, figure importante de la psychologie sociale moderne[1],[2].
Carrière universitaire
modifierAprès la Seconde Guerre mondiale, Festinger travaille comme statisticien pour le Comité de recrutement et de formation des pilotes de l’université de Rochester puis il entre au Massachusetts Institute of Technology (MIT), où Kurt Lewin fonde un centre de recherche de psychologues expérimentaux sous le nom Research Center for Group Dynamics[3].
En 1948, après la mort de son mentor, le centre de recherches est transféré à l'Université du Michigan. Leon Festinger travaille à l'Université du Minnesota à partir de 1951[1]. Puis, il enseigne à l'Université Stanford de 1955 à 1968, puis à la New School for Social Research de 1968 à sa mort[2].
Travaux scientifiques
modifierEn 1954, Léon Festinger théorise principalement des problématiques psychosociales dont la théorie de la comparaison sociale où il émet l'hypothèse qu'il existe chez tout homme une tendance à évaluer ses opinions et ses aptitudes personnelles. Puis, en 1957, il poursuit ses recherches avec la théorie de la dissonance cognitive (A Theory of Cognitive Dissonance, 1957) qui influencera considérablement les recherches dans le domaine de la psychologie sociale. A travers cette théorie, il tente d'expliquer comment l'être humain gère les tensions engendrées par des éléments incompatibles[2].
Il étudie également la méthodologie expérimentale et invente les tests statistiques non paramétriques[3].
Considéré comme l'un des dix scientifiques les plus prometteurs d'Amérique par le magazine Fortune peu de temps après la publication de la théorie de la comparaison sociale, il quitte le domaine de la psychologie sociale en 1964, attribuant sa décision à « une conviction qui grandissait en moi à l'époque où j'étais personnellement dans une ornière et où j'avais besoin d'une injection de stimulation intellectuelle provenant de nouvelles sources pour continuer à être productif. » Ses recherches scientifiques s'orientent alors vers le système visuel, en se concentrant sur le mouvement des yeux humains et la perception des couleurs.
Récompenses
modifier- Membre de l'Académie nationale des sciences (NAS), de l'Association américaine pour l'avancement des sciences (AAAS), de la Society of Experimental Psychologists (en) (SEP) et de la Society of Experimental Social Psychology (en) (SESP).
- APA Award for Distinguished Scientific Contributions to Psychology (en) décerné par la Société américaine de psychologie[4].
Publications
modifier- Festinger, Leon. "The significance of difference between means without reference to the frequency distribution function." Psychometrika 11.2 (1946): 97-105.
- (en) « A Theory of Social Comparison Processes », Human Relations, vol. 7, no 2, , p. 117-140 (ISSN 1741-282X, lire en ligne)
- Leon Festinger, Henry W. Riecken et Stanley Schachter (trad. de l'anglais par Sophie Mayoux et Paul Rozenberg), L'Échec d'une prophétie : psychologie sociale d'un groupe de fidèles qui prédisaient la fin du monde [« When Prophecy Fails »], Presses universitaires de France, 1993, 2022 (1re éd. 1956), 252 p. (ISBN 978-2-13-045619-3)
- (en) A Theory of Cognitive Dissonance, Stanford University Press, (1re éd. 1957), 291 p. (ISBN 978-0-8047-0911-8, lire en ligne)
Références
modifier- (en) C. James Goodwin, A History of Modern Psychology, Hoboken (N.J.), John Wiley & Sons, , 5e éd., 576 p. (ISBN 978-1-118-83375-9, lire en ligne), p. 419-421.
- (en) « Leon Festinger, 69, New School Professor », The New York Times, .
- Festinger Leon (1919-1989), « Festinger Leon (1919-1989) », Vocabulaire de psychosociologie, , p. 506 à 509 (lire en ligne).
- (en) Noel Sheehy, Antony J Chapman et Wendy A. Conroy, Biographical Dictionary of Psychology, Taylor & Francis, , 675 p. (ISBN 978-0-415-09997-4, lire en ligne), p. 192-193.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Arie W. Kruglanski et Wolfgang Stroebe, Handbook of the History of Social Psychology, New York, Psychology Press, , 532 p. (ISBN 978-1-84872-868-4, lire en ligne)
- (en) Jack W. Brehm, « Leon Festinger: Beyond the Obvious », dans Gregory A. Kimble, Michael Wertheimer, Portraits of Pioneers in Psychology, Psychology Press, , 392 p. (ISBN 9781135685171, lire en ligne), p. 329-344
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :