Le Sphinx (journal)

journal hebdomadaire malien

Le Sphinx
Pays Drapeau du Mali Mali
Langue français
Périodicité hebdomadaire
Genre journalisme d'investigation
Diffusion env. 1000 ex.
Fondateur Adama Dramé
Date de fondation 2001
Ville d’édition Bamako[1]

Directeur de publication Adama Dramé
Site web lesphinxmali.com

Le Sphinx est un journal hebdomadaire malien francophone, fondé en 2001.

Historique modifier

Le Sphinx est fondé en 2001[2] par Adama Dramé[3].

En 2017, Karim Keïta, député et fils du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, dépose plainte contre le journal, qu'il accuse de l'avoir diffamé à plusieurs reprises — l'hebdomadaire avait affirmé qu'il avait aidé un homme d'affaires à échapper à la justice et qu'il le propriétaire de biens immobiliers dans la capitale[4]. Il est débouté en juin de la même année[5],[6].

En , Birama Touré, journaliste du Sphinx, disparaît[7]. Selon le directeur du journal, Adama Dramé, Birama Touré enquêtait alors sur Karim Keïta, le fils du président malien[8],[3]. Ce dernier dépose plainte pour diffamation en 2019 contre Adama Dramé (qui l'a accusé d'être mêlé à ladite disparition) et un journaliste radio malien, mais il est débouté pour vice de procédure[9],[10].

L'ONG Reporters sans frontières et L'Express indiquent par la suite que le journaliste aurait été enlevé puis détenu dans une prison des services de renseignement maliens, où il aurait été torturé et serait mort[8],[3]. En , Karim Keïta (exilé en Côte d'Ivoire depuis le coup d'État de 2020) fait l'objet d'une notice de recherche d'Interpol, à la demande d'un juge d'instruction malien[10],[11]. Une procédure judiciaire est aussi ouverte en France par la famille de Birama Touré[12].

En 2023, Adama Dramé est refugié à Paris[13].

Ligne éditoriale modifier

L'hebdomadaire exerce un journalisme d'investigation[8], notamment dirigé contre la corruption[2].

Diffusion modifier

Courrier international rapporte une diffusion de l'ordre de mille exemplaires par numéro[2].

Références modifier

  1. (en) « Le Sphinx », Bibliothèque du Congrès (consulté le ).
  2. a b et c « Le Sphinx », sur courrierinternational.com, Courrier international (consulté le ).
  3. a b et c Vincent Hugeux, « Mali : le journaliste disparu et le fils du président », L'Express,‎ (lire en ligne).
  4. « Mali: le journal «Le Sphinx» devant la justice après une plainte du fils d'IBK », sur rfi.fr, Radio France internationale, (consulté le ).
  5. « Rejet d'une plainte en diffamation du fils du président malien contre un journal à Bamako », sur voaafrique.com, Voice of America, .
  6. « Procès en diffamation du journal Le Sphinx au Mali : Karim Kéita débouté », Le Pays,‎ (lire en ligne).
  7. « Mali : le journaliste Birama Touré porté disparu depuis le 29 janvier », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne).
  8. a b et c « Disparition d’un journaliste au Mali : pourquoi le fils de l’ex-président doit être entendu », sur rsf.org, Reporters sans frontières, (consulté le ).
  9. Boubacar Païtao, « Procès pour diffamation contre nos confrères Mamadou Diadié Sacko dit Saxe et Adama Dramé : L’honorable Karim Kéïta mord de nouveau la poussière », sur maliactu.net, (consulté le ).
  10. a et b « Mali : mandat d’arrêt international contre Karim Keïta, fils de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  11. « Mandat d’arrêt contre Karim Keïta: premières conséquences », sur rfi.fr, Radio France internationale, (consulté le )
  12. David Baché, « Mandat d’arrêt contre Karim Keïta: premières conséquences », Radio France internationale,
  13. « Mali: il y a sept ans, la disparition du journaliste Birama Touré », Radio France internationale,