Le Soir (Friedrich)

peinture de Caspar David Friedrich

Le Soir
Artiste
Date
1821
Type
Technique
Dimensions (H × L)
22,3 × 31 cm
Mouvement
No d’inventaire
PNM 385Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Le Soir est une peinture de Caspar David Friedrich réalisée en 1821. Il s'agit d'une partie du cycle de tableaux Les Moments de la journée ((de)Tageszeiten), auquel appartiennent Le Matin, Le Midi et L'Après-midi.

Description modifier

La peinture représente une forêt de pins clairsemée, qui occupe la totalité de l'espace. Le sol de la forêt dans des tons bruns et verts est légèrement ondulé. Une clairière avec des buissons de pins occupe le premier plan. Sur le sol poussent des fleurs rouges. Les troncs sont disposés de façon rythmée avec de plus grandes distances du centre. La lumière rouge-jaune du soleil couchant perce la forêt. Le ciel au-dessus de l'horizon occupe les deux tiers de la hauteur du tableau. Au-dessus de la cime des arbres, s'étendent des nuages clairs et des nuages sombres. Au centre, deux figures de staffage, habillés en costume traditionnel allemand ((de)altdeutscher Tracht ), regardent vers le coucher du soleil, sur une route forestière qui mène de la gauche en diagonal vers le centre du tableau.

Botanique modifier

 
Caspar David Friedrich: Paysage avec grands pins et calèches, vers 1798

Dans la peinture Le Soir comme dans Le Midi et aussi dans L'Après-midi, c'est la pinède qui domine. Pour représenter un coucher de soleil dans les bois, le pin était la seule espèce locale d'arbre possible qui s'offrait à Caspar Friedrich. Historiquement, ce sont en effet de vastes forêts naturelles de pins qui étaient surtout présentes dans les basses terres au nord-est de l'Allemagne. Même si la forêt était par endroits surexploitée, le pin restait l'essence la plus typique du paysage forestier local. C'est en effet au début du XIXe siècle qu'au Mecklembourg et en Poméranie on a reboisé par des peuplements de pins. Dans la peinture Midi les îlots forestiers décrits dont les réserves de bois que les agriculteurs constituaient. Pour le tableau L'Après-midi Caspar Friedrich a en grande partie utilisé une étude au crayon Paysage avec grands pins et calèches de 1798[1]. Le paysage décrit dans le dessin est probablement situé dans le chemin entre les villes de Neubrandenbourg et de Neustrelitz au Mecklembourg[2].

Situation dans l'ensemble de l'œuvre modifier

Friedrich a commencé ses cycles des moments de la journée, des saisons et des âges de la vie dès 1803 et il a toujours repris ces thématiques en les transformant dans le style et la forme. Les deux tableaux de 1807 et 1808, L'Été et L'Hiver, sont devenus des références concrètes de la représentation paysagère[3]. Un cycle des moments de la journée avec des motifs lacustres est daté de 1816. Le cycle des moments de la journée de 1821-1822 marque aussi une plus forte mise en cause des possibilités d'organisation des thèmes du temps et des transformations dans la nature. Le cycle suivant de Hambourg des saisons et des âges de la vie réalisé entre 1826 et 1834 est une faible réminiscence de la série commencée en 1803.

Provenance modifier

La peinture Le Soir a probablement été acquise en avec Le Matin auprès du peintre par Wilhelm Körte[4]. En 1906, le propriétaire était le médecin berlinois Friedrich Körte. Le Niedersächsische Landesmuseum a acquis le tableau en 1916 sur le marché de l'art. Une copie du tableau sur un support en bois (ce qui n'est pas connu par ailleurs chez Friedrich) a été présenté au Musée Georg Schäfer de Schweinfurt comme une œuvre de la main même du peintre. En 1955, ce tableau a été mis aux enchères par G. Rosen comme œuvre d'un successeur de Friedrich.

Lien interne modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  • (de) Helmut Börsch-Supan, Karl Wilhelm Jähnig: Caspar David Friedrich. Gemälde, Druckgraphik und bildmäßige Zeichnungen, Prestel Verlag, Munich 1973, (ISBN 3-7913-0053-9) (liste des œuvres)
  • (de) Hilmar Frank: Aussichten ins Unermessliche. Perspektivität und Sinnoffenheit bei Caspar David Friedrich. Akademie Verlag, Berlin 2004
  • (de) Willi Geismeier: Zur Bedeutung und entwicklungsgeschichtlichen Stellung von Naturgefühl und Landschaftsdarstellung bei Caspar David Friedrich. Dissertation, Berlin 1966
  • (de) Christina Grummt: Caspar David Friedrich. Die Zeichnungen. Das gesamte Werk. 2 volumes, Munich 2011
  • (de) Sigrid Hinz (Hrsg.): Caspar David Friedrich in Briefen und Bekenntnissen. Henschelverlag Kunst und Gesellschaft, Berlin 1974
  • (de) Christian Cay Lorenz Hirschfeld: Theorie der Gartenkunst. Fünf Bände, M. G. Weidmanns Erben und Reich, Leipzig 1797 à 1785
  • (de) Werner Hofmann: Caspar David Friedrich. Naturwirklichkeit und Kunstwahrheit. C.H. Beck Verlag, Munich 2000, (ISBN 3-406-46475-0)
  • (de) Jens Christian Jensen: Caspar David Friedrich. Leben und Werk. DuMont Verlag, Cologne 1999
  • (de) Wieland Schmied, Caspar David Friedrich. Zyklus, Zeit und Ewigkeit, Prestel Verlag, Munich, 1999
  • (de) Detlef Stapf: Caspar David Friedrichs verborgene Landschaften. Die Neubrandenburger Kontexte. Greifswald 2014, disponible en version numérique P-Book
  • (de) Herrmann Zschoche: Caspar David Friedrich. Die Briefe. ConferencePoint Verlag, Hambourg 2005, (ISBN 3-936406-12-X)

Notes et références modifier

  1. Christina Grummt: Caspar David Friedrich. Die Zeichnungen. Das gesamte Werk. 2 volumes, Munich 2011, page 104
  2. Detlef Stapf: Caspar David Friedrichs verborgene Landschaften. Die Neubrandenburger Kontexte. Greifswald 2014, page 251, disponible sur internet PBook
  3. (de) Detlef Stapf: Caspar David Friedrichs verborgene Landschaften. Die Neubrandenburger Kontexte. Greifswald 2014, page 194, disponible sur internet P-Book
  4. Helmut Börsch-Supan, Karl Wilhelm Jähnig: Caspar David Friedrich. Gemälde, Druckgraphik und bildmäßige Zeichnungen, Prestel Verlag, Munich 1973, (ISBN 3-7913-0053-9) (Catalogue des œuvres), page 365

Source de la traduction modifier