Sartine (frégate)

navire
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Le Sartine est un navire de commerce de 1775 à 1778, puis un navire de guerre anglais jusqu'en 1780. Il porte le nom du secrétaire d'État à la Marine de Louis XVI, Antoine de Sartine (17291801).

Histoire du navire modifier

D'abord navire marchand pour le commerce avec les Indes, armé de 12 canons de 12 livres, il est transformé en frégate et participe aux combats contre les Britanniques au large de Pondichéry (Indes).

Il est utilisé en 1780 pour ramener des Indes en France des prisonniers français libérés sur parole par les Anglais.

Le , au large du Cap Saint-Vincent, il reçoit par erreur (les pavillons d'entente le protégeant n'étant pas correctement hissés) deux bordées du vaisseau britannique HMS Romney (de 50 canons), l'endommageant et tuant son capitaine (le capitaine Dallés). Il arrive finalement devant Marseille le , mais le second échoue la frégate à l'entrée du port. D'après les mémoires de Barras, c'est Georges-René Pléville Le Pelley, commandant du port et de la marine de Marseille, qui dégage le port en treuillant à quai la frégate[Note 1].

Le nom du bateau est la base d'une des origines avancées pour l'expression marseillaise C'est la sardine qui a bouché le port de Marseille.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Ouvrages anciens modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • André-Daniel Laffon de Ladebat, Mémoire sur l'expédition du vaisseau particulier le Sartine , sur les causes de la ruine de cette expédition, les événements que cette ruine a entraînés, et sur les actions qui en résultent, pour le sieur Laffon de Ladébat,... armateur de ce vaisseau, Paris, P. G. Simon, , 93 p. (lire en ligne)  
  • Paul Barras, Mémoires de Barras, membre du Directoire : Ancien régime-Révolution, vol. I, Paris, Hachette, 1895-1896, 464 p. (lire en ligne)  

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. « mai 1780 : Dès que notre vaisseau fut réparé, nous quittâmes Cadix et prîmes la direction de Marseille. Nous échouâmes à l'entrée du port par la maladresse d'un remplaçant du capitaine Dallés, tué sous le cap Saint-Vincent. M. de Pléville, commandant du port et de la marine, plein d'activité, quoiqu'il eût une jambe de bois, parvint par des manœuvres qui lui étaient familières, à remorquer notre vaisseau sur le quai. (in Mémoires de Barras, membre du Directoire : Ancien régime-Révolution, p. 24-25) »

Références modifier