Le Prêteur sur gages

film sorti en 1964
Le Prêteur sur gages
Description de cette image, également commentée ci-après
Affiche utilisée dans les établissements militaires américains
Titre original The Pawnbroker
Réalisation Sidney Lumet
Scénario Morton S. Fine
David Friedkin
Musique Quincy Jones
Acteurs principaux
Sociétés de production Landau Company
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre drame
Durée 116 minutes
Sortie 1964

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Prêteur sur gages (The Pawnbroker) est un film américain réalisé par Sidney Lumet, sorti en 1964. Il s'agit d'une adaptation du roman The Pawnbroker d'Edward Lewis Wallant.

Synopsis modifier

Années 1960. Originaire de Leipzig, Sol Nazerman est un rescapé de la Shoah - tandis que toute sa famille a été tuée - qui a ensuite émigré aux États-Unis. Cet ancien professeur d'université est depuis devenu prêteur sur gages à Harlem (New York). Taciturne, il n'a aucune compassion pour les malheureux qui viennent lui vendre leurs maigres biens. Sol se coupe des rares personnes qui s'intéressent à son sort. Il entretient une liaison avec Tessie - veuve d'un ami de Sol, assassiné en camp de concentration sous les yeux de Sol - mais la traite avec dureté.

Grâce à sa boutique, il blanchit de l'argent pour le compte de Rodriguez, un gangster. Mais arrive la date anniversaire des 25 ans de la disparition tragique de sa famille. Les souvenirs de sa vie en Europe ressurgissent peu à peu et il est obsédé par ses souvenirs des camps de concentration.

Son employé, Jesus Ortiz, est un jeune Portoricain. C'est un petit truand qui a décidé de s'assagir et de gagner convenablement sa vie pour satisfaire sa mère qui s'angoisse pour lui et offrir un avenir à sa compagne, qui se prostitue. Il a gardé des relations dans le milieu, dont il a du mal à s'affranchir. Ortiz, plein de bonne volonté, et ambitieux, veut que Nazerman lui enseigne son métier. Mais celui-ci, tout à sa douleur dans laquelle il s'est muré, dédaigne les tentatives maladroites de son employé qui ne demande qu'à réellement sympathiser avec lui. Dans un discours, Nazerman lui assène ainsi que la seule chose importante dans la vie, c'est l'argent, se mentant aussi à lui-même. Profondément blessé, et prenant ces paroles au pied de la lettre, Ortiz décide de le voler. Il a en effet remarqué que Nazerman a remis un chèque à un homme de main de Rodriguez en échange de 5 000 $ en liquide, qui sont placés dans le coffre de la boutique.

Ortiz informe ses amis malfaiteurs pour qu'ils dérobent l'argent, en insistant néanmoins pour qu'aucun coup de feu ne soit tiré. Les truands réalisent le vol à main armée, alors qu'Ortiz, caché dans le fond du magasin, surveille la scène. Menacé par un pistolet, Sol, qui a perdu le goût de vivre, et qui vient d'être frappé par l'homme de main de Rodriguez, refuse de bouger et de donner son argent. Ortiz prend peur et détourne l'arme pour que Sol ne soit pas blessé. Le coup de feu part et c'est Ortiz qui reçoit une balle dans le ventre, alors que les voleurs s'enfuient les mains vides. Ortiz meurt dans les bras de Nazerman, en lui disant qu'il ne voulait pas lui faire de mal. Nazerman pousse un cri silencieux, réalisant sa responsabilité. Il demeure seul de nouveau.

Fiche technique modifier

  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution modifier

Production modifier

Le tournage a lieu à New York, principalement à Manhattan (Upper West Side, Lincoln Center for the Performing Arts, Harlem, Park Avenue, Fox Movietone Studios) ainsi qu'à Long Island, Jericho et dans le Connecticut[1].

Accueil modifier

Distinctions modifier

Récompenses modifier

Nominations et sélections modifier

Autour du film modifier

  • Ce film qui, après polémique, a été diffusé sans le visa de la censure (on voit pendant quelques secondes les seins de l'actrice noire Thelma Oliver (en)), est considéré comme ayant ouvert la première brèche dans l'application du code Hays qui assurait la censure des œuvres jugées trop suggestives[réf. souhaitée] .
  • Il s'agit de la première musique de film signée Quincy Jones.

Notes et références modifier

  1. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  2. a et b Garcia Berumen 2014

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Frank Javier Garcia Berumen, Latino Image Makers in Hollywood: Performers, Filmmakers and Films Since the 60's, McFarland & Co Inc, (ISBN 0786474327) (extraits)

Liens externes modifier