Le Monstre poilu est un conte de littérature d'enfance et de jeunesse écrit par Henriette Bichonnier, illustré par Pierre Elie Ferrier dit Pef, publié en 1982 dans la collection Folio Benjamin des éditions Gallimard. Le monstre poilu a une suite : Le Retour du monstre poilu publiée en 2001.

L'héroïne modifier

La petite Lucile (poil aux cils), princesse insolente qui se dévoue pour sauver la vie de son père. Les étudiants en littérature pour la jeunesse font souvent le rapprochement entre la petite princesse et son monstre, et La Belle et la Bête de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, et aussi La Princesse Grenouille et Ourson de la comtesse de Ségur, ou de Doucette de Jacob et Wilhelm Grimm.

Les personnages modifier

Le principe modifier

Introduire dans un conte, de facture classique, un jeu de potache bien français qui consiste à rajouter poil au à chaque mot. Exemple Comment ça va, poil aux doigts. Boby Lapointe l'utilise dans ses chansons en aparté, Pierre Desproges aussi. La comptine exacte qu'on apprend dès l'école primaire étant la suivante :

  • mes enfants (poil aux dents)
  • respectez (poil au nez)
  • la vieillesse (poil aux fesses)
  • la vertu (poil au...)

L'exercice dans le Monstre poilu consiste à éviter le mot en trois lettres faisant allusion au postérieur. Il semble que ce jeu de potache soit compréhensible dans plusieurs langues (anglais, italien, espagnol, danois, polonais) et ne pose pas de problèmes de traduction, ni de bienséance.

L'histoire modifier

Un monstre, composé d'une tête posée sur deux petits pieds minuscules et de longs bras qui partent des oreilles, ne peut jamais quitter sa caverne et se trouve obligé de ne manger que des rats. Il voudrait manger des gens. Fort heureusement, il attrape un roi perdu dans la forêt et s'apprête à le dévorer. Mais le roi s'en tire lâchement en promettant de lui ramener le premier enfant qu'il rencontrera sur sa route. Et ce premier enfant se trouve être sa propre fille, la petite Lucile, sortie du château sans permission pour acheter des bonbons. La princesse est tout à fait d'accord pour être mangée à la place de son père. Mais à peine arrivée chez le Monstre poilu, elle le nargue en rajoutant des poils à tout ce qu'il dit, si bien que le Monstre, exaspéré par tant d'impertinence, explose de colère...

Exploitation pédagogique modifier

  • le jeu des poils et des rimes
  • comparaison avec La Belle et la Bête.

Notes et références modifier

Pour sauver son père, la Belle accepte d'être l'otage de la Bête, jusqu'au jour où elle s'aperçoit que derrière le masque du monstre vit et souffre un être humain digne de son amour. Le motif de la métamorphose du Monstre en Prince, obtenue grâce à des preuves d'amour de l'être aimé permet des mises en réseau avec de nombreux contes comme Le Prince Grenouille, Ourson de la Comtesse de Ségur ; Doucette des frères Grimm, voire Le Monstre poilu d’Henriette Bichonnier et Pef (Gallimard jeunesse). Le conte se prête à des échanges sur le thème de l'exclusion, de la différence et du respect de l'autre. On lira aussi avec profit la première version de La Belle et la Bête, celle de Mme de Villeneuve au début du XVIIe siècle, mise en image par Étienne Delessert (Grasset - Monsieur chat Il était une fois) dont Mme Leprince de Beaumont s'est directement inspirée (...) extrait du dossier : pedagogie.ia84.ac-aix-marseille.

Liens internes modifier

Lien externe modifier

Bibliographie de La Belle et la Bête