Le Matin de la famille Osone

film de Keisuke Kinoshita, sorti en 1946
Le Matin de la famille Osone

Titre original 大曾根家の朝
Osoneke no asa
Réalisation Keisuke Kinoshita
Scénario Eijirō Hisaita (ja)
Acteurs principaux
Sociétés de production Shōchiku
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Drame
Durée 81 minutes
Sortie 1946

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Matin de la famille Osone (大曾根家の朝, Osoneke no asa?) est un film japonais réalisé par Keisuke Kinoshita et sorti en 1946.

Synopsis modifier

Le Matin de la famille Osone est une chronique familiale des années tragiques de la fin de la Seconde Guerre mondiale, celle de la famille Osone : la mère, veuve, et ses quatre enfants dont une fille, Yuko ; l'oncle maternel et sa femme. Le défunt père avait éduqué ses enfants dans un esprit libéral. En , Ichiro, le fils aîné est arrêté pour propagande pacifiste. L'oncle, colonel ultra-militariste, considère ce fait comme une trahison majeure et rompt de manière unilatérale les fiançailles de Yuko avec Akira Minari. Taiji, le deuxième frère, un peintre, est enrôlé dans l'armée. En , l'oncle et sa femme vivent désormais sous le même toit que l'ensemble de la famille. Takashi, le plus jeune des frères finit par s'engager volontairement. L'oncle s'en félicite. Au printemps 1945, on annonce le décès de Taiji, au grand dam de sa mère. Puis, Takashi meurt lui aussi sur le front. Alors que l'oncle n'admet pas la reddition de l'Armée japonaise, Yuko, au contraire, proteste contre les sacrifices inutiles engendrés par la guerre. Elle s'oppose, d'autre part, à cet oncle qui accumule des provisions alors que la population connait la famine. L'oncle est bientôt chassé de la demeure familiale. Quelque temps plus tard, Akira Minari, le fiancé de Yuko revient du front et Ichiro est libéré. Une vie nouvelle s'annonce désormais pour la famille Osone et pour le Japon.

Fiche technique modifier

Distribution artistique modifier

Commentaire modifier

Au lendemain de la Guerre, il était devenu plus aléatoire de tourner des jidaigeki (films historiques, principalement ceux situés dans la période Edo). En revanche, on arrivait à filmer, avec beaucoup plus de facilités, des gendaigeki. Ce genre de films qui décrivaient la vie contemporaine coïncidaient avec les préoccupations des autorités d'occupation américaines. « Ces films pouvaient inclure des instructions pour le futur, ainsi que des récriminations concernant le passé. »[4]

Un des premiers succès du genre fut Le Matin de la famille Osone (1946) de Kinoshita, dont le scénario fut écrit par Eijirō Hisaita, membre du mouvement de littérature prolétarienne avant-guerre. Le matin allégorique du titre se réfère à cette nouvelle vie occasionnée par la fin de la Guerre. Paradoxalement, le précédent film de Kinoshita - L'Armée (Rikugun), réalisé en 1944 - fut une œuvre idéologiquement antagoniste. « Autant le militarisme est valorisé dans ce film, autant il est brocardé dans Le Matin de la famille Osone. Mais à travers les deux intrigues et au-delà de tout opportunisme, c'est la description des déchirements individuels qui compte pour Kinoshita », écrit Jacques Lourcelles. (in : Dictionnaire du cinéma, Les Films, Robert Laffont).

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. Le Matin de la famille Osone : titre français du film d'après le catalogue : Hideko Govaers, Reiko Inoue et La Cinémathèque française, « Le Cinéma japonais de ses origines à nos jours (de janvier 1984 à avril 1985) », Paris, Cinémathèque française, 1er trimestre 1984, 144 p. (lire en ligne), p. 137.
  2. « Bibliographie d'articles de revues sur le film », sur calindex.eu (consulté le )
  3. a et b (ja) Le Matin de la famille Osone sur la Japanese Movie Database
  4. Donald Richie, in : Le Cinéma japonais, Éditions du Rocher, 2005.
  5. (ja) « 20e prix Kinema Junpō - (1946年) », sur kinenote.com (consulté le ).
  6. (ja) « 毎日映画コンクール 第1回(1946年) » [« 1re cérémonie des prix du film Mainichi - (1946) »], sur mainichi.jp (consulté le ).

Liens externes modifier