Le Fantôme de Canterville

nouvelle d'Oscar Wilde

Le Fantôme de Canterville
Image illustrative de l’article Le Fantôme de Canterville
Édition de 1887
Publication
Auteur Oscar Wilde
Titre d'origine
The Canterville Ghost
Langue Anglais
Parution 1887
dans The Court and Society Review
Intrigue
Genre fantastique humoristique
Lieux fictifs Angleterre[1]
Nouvelle précédente/suivante

Le Fantôme de Canterville (The Canterville Ghost) est une nouvelle d'Oscar Wilde publiée en 1887 dans The Court and Society Review, et maintes fois rééditée et adaptée depuis au cinéma, télévision et bande dessinée.

Résumé modifier

Le Fantôme de Canterville se déroule en Angleterre vers 1890. Un ministre américain, M. Otis, accompagné de sa famille : sa femme, sa fille Virginia, âgée de quinze ans, son fils aîné Washington et les deux jumeaux surnommés "Stars and Stripes" s'installent dans le manoir de Canterville Chase. À l'arrivée de ces derniers, Lord Canterville, l'ancien propriétaire des lieux, prévient M. Otis et sa famille que le fantôme de sir Simon hante le château depuis que ce dernier a tué sa femme Eleanore dans la bibliothèque du manoir, quelques siècles auparavant. La première partie de la nouvelle se centre sur l'aspect humoristique du récit. En effet, ce fantôme, qui a toujours fait peur à toutes les personnes ayant habité ce château, n'arrive pas à effrayer cette famille américaine qui affiche une attitude résolument moderne et pragmatique. Le fantôme épuise ainsi tout son arsenal de techniques. Par exemple, quand il accapare la peinture de Virginia, la fille de M. Otis, pour faire peur - sans succès - aux membres de la famille Otis en leur faisant croire qu'il s'agit du sang de sa femme Eleanore. Finalement, il abandonne tout espoir de les effrayer.

« Il renonça dès lors à tout espoir d’effrayer jamais cette famille grossière américaine, et se contenta, en général, de rôder le long des couloirs, chaussé de pantoufles de lisière, avec un épais cache-nez rouge autour de la gorge, de peur des courants d’air, et une petite arquebuse, pour le cas où il aurait été attaqué par les jumeaux »


Puis, la deuxième partie de la nouvelle, plus sombre et spirituelle, se centre sur la rencontre du fantôme Sir Simon avec le personnage de Virginia, figure féminine et empathique de l'histoire. Son rôle est fondamental car elle l'aide à regretter les fautes de sa vie passée pour lesquelles il n'éprouve aucun remords. Il affirme que sa femme méritait la mort car elle était laide et ne savait pas faire la cuisine et qu'en guise de représailles, les frères de la défunte le laissèrent mourir de faim. Puis, le fantôme implore Virginia de l'aider à trouver le repos éternel dans le Jardin de la Mort par la prière pour obtenir sa rédemption.

« Comme la Mort doit être belle ! Reposer dans la terre molle et brune, tandis que les herbes vous ondulent au-dessus de la tête, et écouter le silence... N'avoir pas d'hier, et pas de demain... Oublier le temps, oublier la vie, être en paix.... Vous pouvez m'aider. Vous pouvez m'ouvrir le portail de la maison de la Mort, car l'Amour est toujours avec vous, et l'Amour est plus fort que la Mort »

Le pardon lui est accordé à travers la floraison de l'amandier. Le fantôme disparaît et peut ainsi reposer en paix léguant une boîte de bijoux de grande valeur pour Virginia. La nouvelle se termine sur les funérailles du fantôme et le lien indéfectible de Sir Simon avec Virginia dans son avenir d'épouse.

Adaptations modifier

Cinéma modifier

Le Fantôme de Canterville, film de Kim Burdon et Robert Chandler (2023).

Télévision modifier

Autres modifier

Traductions françaises modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Le Fantôme de Canterville, traduit par Albert Savine, Paris, P.-V. Stock Éditeurs, 1906
  • Le Fantôme de Canterville, traduit par Léo Lack, Paris, Mercure de France, 1939
  • Le Fantôme de Canterville, traduit par Jules Castier, Paris, Nelson, 1954
  • Le Fantôme de Canterville, traduit par Henri Robillot, Paris, Gallimard, 1994
  • Le Fantôme des Canterville, traduit par Bernard Hœpffner, Paris, Éditions Mille et Une Nuits, 1997
  • Le Fantôme des Canterville, traduit par François Dupuigrenet Desroussilles, dans Œuvres, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1998
  • Le Fantôme de Canterville, traduit par Édith Fourtanier, Paris, Bertrand-Lacoste, 1998

Notes et références modifier

  1. Agathe Brun, L'émergence de l'individualisme et le questionnement de la vérité dans la littérature victorienne, 1830-1900 : crise du moi, crise de la vérité, , 432 p. (lire en ligne), p. 272.
  2. https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/la-nuit-des-fantomes-910-le-fantome-de-canterville-doscar-wilde

Liens externes modifier