Le Curé de Tours
Le Curé de Tours est une nouvelle d’Honoré de Balzac, parue en 1832.
Le Curé de Tours | ||||||||
Illustration de Pierre Vidal | ||||||||
Publication | ||||||||
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Auteur | Honoré de Balzac | |||||||
Langue | Français | |||||||
Parution | France, 1832, chez Mame-Delaunay |
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Recueil | Scènes de la vie de province de La Comédie humaine
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Intrigue | ||||||||
Genre | Étude de mœurs | |||||||
Personnages | François Birotteau, vicaire L’abbé Troubert[1] Mademoiselle Gamard, logeuse |
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Nouvelle précédente/suivante | ||||||||
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Historique
modifierLa nouvelle est initialement publiée en 1832 chez Mame-Delaunay, sous le titre Les Célibataires, dans la section des Scènes de la vie privée de La Comédie humaine. Dans l’édition Béchet de 1834, il apparaît dans les Scènes de la vie de province où viendront se rajouter Pierrette, La Rabouilleuse et La Vieille Fille. Le titre définitif, Le Curé de Tours, n’apparaîtra qu’en 1843 dans l’édition Furne.
Résumé
modifierFrançois Birotteau — frère de César Birotteau, autre personnage de Balzac —, vicaire de la cathédrale Saint-Gatien de Tours, est victime de la haine secrète de l’abbé Troubert et de sa logeuse, mademoiselle Gamard. Candide et franc, il ne comprendra jamais les intrigues qui l’ont privé d’une vie confortable et de relations amicales et respectueuses dans la ville, ni les raisons de la haine de sa logeuse. La mise en place du cadre de vie de l’abbé, par la description minutieuse de la maison Gamard, témoigne du goût de Balzac pour l’ameublement et les objets décoratifs.
Thème
modifierCe bref roman fournit l'occasion de présenter un catalogue des profils humains des petites villes que Balzac décrit également dans La Rabouilleuse et Ursule Mirouët. Il s’agit encore une fois d'intrigues que se plaît à nouer un petit cercle de provinciaux mesquins, sans pitié, prenant pour bouc émissaire le naïf abbé Birotteau. Leurs bassesses et leurs calculs sont analysés avec le soin minutieux d’un entomologiste.
Commentaire
modifierEn quelques pages, Balzac réussit à représenter la triste condition de l'abbé Birotteau et à esquisser son caractère bonasse sans jamais forcer le trait et en évitant les pièges du mélodrame comme de la caricature.
Illustrations
modifierOutre Pierre Vidal, Le Curé de Tours a inspiré de nombreux artistes, notamment Henry Monnier et Max Camis.
Bibliographie
modifier- (en) James J. Baran, « Statues, Statutes and Status in Balzac’s Le Curé de Tours », Journal of Evolutionary Psychology, , no 14, vol. 3-4, p. 250-9.
- (en) James J. Baran, « The Architecture of Desire in Balzac’s Le Curé de Tours », Degré second, , no 13, p. 13-20.
- Anne Bouzigues, « Le Rouge et le Noir et Le Curé de Tours », L'Année balzacienne, 1968, p. 383-98.
- Émile Danino, « Contrats et castration dans Le Curé de Tours (Balzac) », (Pre)publications, 1980, no 61, p. 3-13.
- Hélène Colombani Giaufret, « Balzac linguiste dans Les Célibataires », Studi di storia della civiltà letteraria francese, I-II, Paris, Champion, 1996, p. 695-717.
- Léon-François Hoffman, « Éros en filigrane : Le Curé de Tours », L’Année balzacienne, Paris, Garnier Frères, 1967, p. 89-105.
- Fredric M. Leeds, « Balzac’s Le Curé de Tours », Explicator, 1975, no 34, article 9.
- Suzanne Jean Bérard, « Encore la maison du Curé de Tours », L’Année balzacienne, 1968, p. 197-210.
- Nicole Mozet, « Le Curé de Tours, un espace œdipien ? », L’Œuvre d’identité. Essais sur le romantisme, de Nodier à Baudelaire, Université de Montréal, Département d’études françaises, , p. 21-27.
- (en) Allan H. Pasco, « The Tangible and the Intangible in Balzac’s Le Curé de Tours », Currencies: Fiscal Fortunes and Cultural Capital in Nineteenth-Century France, Oxford, Peter Lang, 2005, p. 133-145.
- (en) Naomi Schor, « Details and Realism: Le Curé de Tours », Poetics Today, 1984, no 5, vol. 4, p. 701-709.
- (en) Michael Tilby, « Tours or Dis? Balzac’s Tale of Two Cities (Le Curé de Tours) », Nottingham French Studies, printemps 2007, no 46, vol. 1, p. 28-46.
- (en) Adeline R. Tintner, « “The Old Things”: Balzac’s Le Curé de Tours and James’s The Spoils of Poynton », Nineteenth-Century Fiction, , no 26, vol. 4, p. 436-455.
- (en) Dorothy Wirtz, « Animalism in Balzac’s Curé de Tours and Pierrette », Romance Notes, 1969, no 11, p. 61-67.
- (en) Geof Woollen, « Le Curé de Tours and the Ten Year Itch », French Studies Bulletin, hiver 1988-1989, no 29, p. 7-9.
Adaptation télévisée
modifier1980 : Le Curé de Tours de Gabriel Axel, avec Jean Carmet dans le rôle de l’abbé François Birotteau, tourné en grande partie à Blois, en raison de travaux à Tours.
Notes et références
modifier- le personnage de l'abbé Troubert aurait été inspiré par l'abbé Henri Dubaut
Liens externes
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