Le Courrier d'Orient

Le Courrier d'Orient
Image illustrative de l’article Le Courrier d'Orient

Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Langue Français
Éditeur Jean Pietri
Ville d’édition Constantinople
Ethnographie des Vilayets d'Adrianople, de Monastir et de Salonique, étude démographique éditée par Le Courrier d'Orient en 1878.

La voix des Bulgares de l'Empire ottoman modifier

Le Courrier d'Orient était un journal en langue française publié dans la capitale de l'Empire ottoman, Constantinople, dans les années 1860 à 1870.

Le journal joua un rôle important dans la lutte pour l'indépendance de l'Église bulgare, en défendant les positions bulgares en matière religieuse, contre le patriarcat œcuménique de Constantinople. Après 1871, il devint quasiment l'organe officiel de l'exarchat bulgare. À cause de ses positions pro-bulgares, le journal, surnommé « Courrier d'Orientoff » par les élites grecques, fut soumis à un boycott sévère par la communauté grecque de la capitale et fit faillite. Son éditeur Jean Pietri reçut après 1878 une pension de l'État bulgare[1].

Ethnographie des Vilayets d'Adrianople, de Monastir et de Salonique (1878) modifier

Les responsables du Courrier d'Orient publièrent en 1878 l'ouvrage statistique Ethnographie des Vilayets d'Adrianople, de Monastir et de Salonique. L'ouvrage présente des statistiques de population pour les trois vilayets indiqués dans le titre en se fondant sur les registres fiscaux ottomans du bedeli askerie (impôt militaire) de l'année 1873, dans un sens favorable aux Bulgares de l'Empire ottoman.

Il s'agissait d'une réaction au livre d'A. Synvet, citoyen français enseignant au lycée ottoman de Constantinople : Les Grecs de l'Empire ottoman : Étude statistique et ethnographique (Constantinople, L'Orient illustré, 1878), considéré comme partial et inexact par les Bulgares, car il considérait les Bulgares de beaucoup de régions comme « gréco-bulgares »[2]. L'ouvrage a été réédité en 1995 par l'Institut scientifique macédonien avec le texte original et, en regard, une traduction bulgare[3].

Notes et références modifier

  1. (bg) Добри Ганчев, Спомени, Велико Търново, Слово, 2005, p. 171-172 (Dobri Gančev, Spomeni, Veliko Tărnovo, Slovo, 2005 = Mémoires).
  2. (fr) A. Synvet, Les Grecs de l'Empire ottoman : Étude statistique et ethnographique (bibliothèque en ligne Anémi, The Digital Library of Modern Greek Studies, site consulté le 17 mai 2009). Cf. Également la carte ethnographique de Synvet, extraite de l'ouvrage Carte ethnographique de la Turquie d'Europe et dénombrement de la population grecque de l'empire ottoman, Paris, A. Lassailly, 1877, VIII+56 p., in (bg + de + en + fr) Dimităr Rizoff, DIE BULGAREN in ihren historischen, ethnographischen und politischen Grenzen (Atlas mit 40 Landkarten)/LES BULGARES dans leurs frontières historiques, ethnographiques et politiques (Atlas contenant 40 cartes), Berlin, Königliche Hoflithographie, Hof-Buch- und -Steindruckerei Wilhelm Greve, 1917, carte 26, p. 46 – en ligne sur le site (fr) promacedonia (site consulté le 17 mai 2009).
  3. (fr + bg) Йордан Илиев Йорданов, Македония и Одринско. Статистика на населението от 1873 г. София, Македонски научен институт, Македонска библиотека, 1995, 224 стр. [Jordan Iliev Jordanov (éditeur), Makedonija i Odrinsko. Statistika na naselenieto ot 1873 g., Macédoine et région d'Edirne. Statistique démographique de 1873, Sofia, Makedonski naučen institut/Institut scientifique macédonien, collection Makedonska biblioteka/Bibliothèque macédonienne, 224 p.