Lautrec (Tarn)
Lautrec | |||||
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![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Tarn | ||||
Arrondissement | Castres | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Lautrécois et du Pays d'Agout (siège) |
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Maire Mandat |
Thierry Bardou 2020-2026 |
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Code postal | 81440 | ||||
Code commune | 81139 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lautrécois | ||||
Population municipale |
1 755 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 32 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 42′ 25″ nord, 2° 08′ 23″ est | ||||
Altitude | 292 m Min. 165 m Max. 360 m |
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Superficie | 54,64 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Plaine de l'Agoût | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Lautrec est une commune française située dans le département du Tarn en région Occitanie.
GéographieModifier
LocalisationModifier
Lautrec se situe au cœur du département du Tarn dans le pays de Cocagne entre Albi et Castres.
L'IGN a déterminé que Lautrec est le centre géographique de la région Occitanie[2].
Communes limitrophesModifier
HydrographieModifier
La commune est arrosée par le ruisseau de Lézert.
ToponymieModifier
HistoireModifier
Le site de Lautrec fut occupé par une tribu celtique, les « Cambolectri Atlantici », puis par les Romains. Plus tard, Charlemagne se serait arrêté à Lautrec et y aurait jeté les fondements de l’église Saint-Rémy primitive aujourd’hui disparue, et située près de la fontaine portant son nom, à proximité de l’actuel lavoir Saint-Rémy.
Fondée vers 940, la vicomté de Lautrec occupait, entre le Dadou et l’Agout, la partie centrale du pays albigeois. Le premier vicomte de Lautrec fut Sicard, fils de Bernard, lui-même vicomte d’Albigeois, qui partagea ses terres entre ses deux fils. Très vite les riches terroirs du Lautrécois suscitèrent les convoitises des grandes familles de la chevalerie locale auxquelles le roi de France, Philippe IV le Bel, vint s’ajouter en 1306, pour une partie. La vicomté devint une mosaïque, un puzzle de seigneuries et de pouvoirs enchevêtrés, aux mains des descendants d’Isarn de Lautrec ou des comtes de Foix.
La cité médiévale de Lautrec, qui compta jusqu’à 4 500 habitants, est adossée à un vaste plateau calcaire, avec ses toits de tuiles rouges en rangs serrés autour de la butte de la Salette, Lautrec domine la plaine du Castrais. Cette position géographique était un lieu défensif idéal. Aux environs de l’an 1000, on commença à fortifier la butte de Montlausain qui domine la ville. Les vicomtes y édifièrent leur « castrum ». Il était entouré par une double enceinte fortifiée, percée de huit portes. Lautrec n’est pas comme Cordes ou Réalmont une bastide du XIIIe siècle avec un plan géométrique des rues. La cité est plus ancienne. Tourné vers le soleil levant, le village avec ses rues étroites s’accroche à flanc de coteau, en contrebas de la forteresse du vicomte. La communauté s’abrite derrière ses remparts et ses fossés. De l’enceinte fortifiée, il ne reste aujourd’hui plus qu’une petite partie avec notamment la porte de la Caussade. Le seul nom du quartier de la Brèche dit assez que Lautrec ne fut pas toujours le paisible chef-lieu de canton qu’il est devenu. Il a souffert des grandes guerres de l’Ancien Régime comme la croisade contre les albigeois ou cathares, où la vicomté passa tour à tour du côté des croisés et du comte de Toulouse, la guerre de Cent Ans, et particulièrement des guerres de religion car Lautrec était un fief catholique juste à côté du grand voisin castrais, lui protestant. Enfin, la Révolution française n’épargna pas non plus ce territoire qui comptait de nombreux couvents comme celui des franciscains ou des bénédictins qui furent chassés.
ToponymieModifier
Lautrec tire son nom du germanique Leotricus (pour une tribu celtique ?...) ou viendrait de Alt Rec qui désigne un haut ruisseau. Lautrec s'appelait Lautreco au IXe siècle[4].
HéraldiqueModifier
Son blasonnement est : D'azur, à dextre un chêne d'or, à senestre une tour donjonnée de trois donjons, celui du milieu plus haut terminé par une croix haute, le tout d'argent, la tour ouverte de sable.
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Politique et administrationModifier
Tendances politiques et résultatsModifier
Liste des mairesModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[7]. En 2018, la commune comptait 1 755 habitants[Note 1], en diminution de 2,12 % par rapport à 2013 (Tarn : +1,75 %, France hors Mayotte : +2,36 %). |
ÉconomieModifier
Lieux et monumentsModifier
- L'église Saint-Rémy ;
- Le village médiéval ;
- La porte de la Caussade (XIIIe siècle) ;
- Les demeures du XVIe siècle ;
- La place centrale et les halles du XVIIe siècle ;
- Le château de Brametourte (XIe siècle) ;
- Le château de Malvignol (XVIe siècle) ;
- Le château des Ormes (XIXe siècle) ;
- La collégiale Saint-Rémy (fin du XIVe siècle), voûtée en 1769 ;
- Le moulin à vent de 1688 (restauré en 1990) ;
- Le calvaire de la Salette (328 m d'altitude) ;
- La voie romaine ;
- L'atelier du sabotier.
Personnalités liées à la communeModifier
Vie pratiqueModifier
EnseignementModifier
CultureModifier
Activités sportivesModifier
Olympique Lautrecois.
Écologie et recyclageModifier
Pour approfondirModifier
BibliographieModifier
- [Greslé-Bouignol-1 1982] Maurice Greslé-Bouignol, « Lautrec », dans Congrès archéologique de France. 140e session, Albigeois, 1982, Paris, Société Française d'Archéologie, , 462 p., p. 299 à 309
- [Greslé-Bouignol-2 1982] Maurice Greslé-Bouignol, « Lautrec : L'architecture religieuse », dans Congrès archéologique de France. 140e session, Albigeois, 1982, Paris, Société Française d'Archéologie, , 462 p., p. 310 à 324
- Alain Rayssiguier, Jean-Marc Seguier, « La nécropole du Ier âge du fer de Barthou, Lautrec (Tarn) et la chronologie des champs d'urnes tarnais », dans Aquitania, 1984, tome 2, p. 37-57, (ISBN 2-86781-031-0) (lire en ligne)
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- Nom des habitants des communes françaises sur le site Habitants.fr, consulté le 13 octobre 2013.
- « IGN - Centres géographiques des nouvelles régions »
- Carte IGN sous Géoportail
- Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie occitane, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-215-5).
- ladepeche.fr 7 avril 2014
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.