Lamotte-Buleux
Lamotte-Buleux est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Lamotte-Buleux | |||||
La mairie et la salle communale. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre | ||||
Maire Mandat |
Stéphane Deleens 2020-2026 |
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Code postal | 80150 | ||||
Code commune | 80462 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lamottais | ||||
Population municipale |
339 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 55 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 11′ 19″ nord, 1° 49′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 48 m Max. 69 m |
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Superficie | 6,16 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Abbeville (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Abbeville-1 | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Géographie
modifierLocalisation
modifierLamotte-Buleux est un village picard du Ponthieu situé, à vol d'oiseau, à 4,4 km au sud-est de Nouvion[1], à 8,1 km au sud-ouest de Crécy-en-Ponthieu[2], à 9,2 km au nord d'Abbeville[3] et à 46,8 km au nord-ouest d'Amiens[4].
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes:
Géologie, hydrographie, relief
modifierLe sol est sablo-argileux et laisse difficilement passer l'eau.
Une nappe d'eau alimentant les puits se trouve à environ 45 mètres[5].
Le village est situé sur un plateau à peu près uni, d'altitude moyenne 60 mètres[5].
Hydrographie
modifierLa commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l'air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 820 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Abbeville à 9 km à vol d'oiseau[8], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,2 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Lamotte-Buleux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,5 %), zones urbanisées (6,5 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communication et transports
modifierLe village est traversé par deux voies de grande communication[5], les routes départementales 32 et 105 (RD 32 et RD 105).
La localité est desservie par la ligne de bus n°16 (Hesdin - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France. La société Voyages Dumont effectue le service chaque jour sauf pendant les vacances scolaires, le dimanche et les jours fériés[17].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Lamotte-de-Buleux en 1507 ; La Motte-de-Bulleus en 1507 ; La Motte en 1579 ; La Mote en 1646 ; La Motte Buleu en 1733 ; La Motte Buleux en 1757 ; Lamotte-Bulleux en 1801 ; Lamotte-Buleux en 1836[18].
Lamotte (ou La motte) : viendrait de « lieu élevé », relativement, par rapport aux villages voisins[5]. Sur cette motte, une construction féodale a dû être élevée.
Buleux (Bulleux) : doit provenir du nom d'un ancien moulin[5].
Histoire
modifierLamotte-Buleux est à l'origine une ferme dépendant de la commanderie de Forest-l'Abbaye, construite sur l'emplacement d'une ancienne motte féodale[19].
Venant du Titre, Édouard III a traversé le village en août 1346, se rendant à la bataille de Crécy[5].
De 1460 à 1485, Antoine d'Anvin de Hardenthun, écuyer, seigneur de Lamotte-Buleux, est lieutenant général des eaux et forêts en Ponthieu[20].
Le village de Lamotte-Buleux fut pillé et incendié par les bandes espagnoles sorties d'Hesdin au mois d'août 1635[21].
Du XVIIe siècle au XVIIIe siècle, le village souffre de la misère, comme beaucoup de villages dans les environs, conséquence d'une époque de conflits armés[5].
En 1680, François des Monts, seigneur de Thuisson, vend la châtellenie à René du Hamel de Villechien, commandeur de Beauvoir[19].
Jean-Claude Duchesne de Lamotte, écuyer, maïeur d'Abbeville, acquiert la seigneurie en 1738. Au XVIIIe siècle, la famille Duchesne de Courcelles possédait le domaine de Lamotte. Jean-Claude Duchesne de Lamotte, écuyer, seigneur de Courcelles, de Lamotte et autres lieux, anobli par la charge de conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France (1735-1755)[22], était mayeur d'Abbeville de 1751 à 1752[21].
L'armée allemande occupe le village en 1870-1871[5].
En 1899, le village est traversé par la ligne de chemin de fer Dompierre-Abbeville[5].
Début , le 80e régiment d'infanterie (de Narbonne), après avoir quitté l'Artois, vient au repos dans le village et, ainsi que le note le tonnelier Louis Barthas dans ses « carnets », le 15 avril, les troupes partent pour Verdun[23]...
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2021, la commune comptait 339 habitants[Note 3], en évolution de −2,02 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierÀ la rentrée 2017, l'école du village est placée dans le cadre du regroupement pédagogique comprenant les écoles de Buigny-Saint-Maclou, Forest-l'Abbaye, Hautvillers-Ouville, Lamotte-Buleux et Le Titre. Elle est placée en zone B pour les vacances scolaires, dans l'académie d'Amiens et la circonscription Ponthieu-Marquenterre, en matière d'inspection départementale[31],[32].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier-
Pigeonnier sur puits.
-
Monument aux morts, 1914-1918 et 1939-1945.
-
Calvaire en bordure de voie.
-
Crucifix à un coin de rue.
Particularité du village : il n'y a pas d'église. Bien que la localité soit placée, de toute antiquité, sous le patronage de la nativité de la Vierge, les habitants se rendent aux offices à Hautvillers que patronne l'Assomption[21].
Existence de souterrains de type muches[21].
Présence dans le village de deux pigeonniers sur puits[21].
Personnalités liées à la commune
modifier- Fernand Maquennehen (1844-1915), habitant de Lamotte-Buleux, propriétaire agricole, conseiller général du canton, sénateur, chevalier de la Légion d'honneur, affronta en duel, sur le champ de course d'Abbeville, Charles Bignon, député, à cause d'une histoire liée à l'affaire Dreyfus[33].
Héraldique
modifierBlason | Divisé en chevron d'azur et de gueules, au chevron d'or brochant sur la partition accompagné de trois glands feuillés de deux pièces du même[34]. |
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Détails | Blason dessiné d'après celui des derniers seigneurs du village : les Duchesne de Lamotte. Les armes sont parlantes[34]. La commune blasonne depuis 1985. Attention, les glands et le chevron sont d'or ! |
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Lamotte-Buleux » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Orthodromie entre Lamotte-Buleux et Nouvion », sur fr.distance.to (consulté le )
- « Orthodromie entre Lamotte-Buleux et Crécy-en-Ponthieu », sur fr.distance.to (consulté le )
- « Orthodromie entre Lamotte-Buleux et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le )
- « Orthodromie entre Lamotte-Buleux et Amiens », sur fr.distance.to (consulté le )
- Notice historique et géographique, réalisée par l'instituteur, M. Périn, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Lamotte-Buleux et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Abbeville » (commune d'Abbeville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Abbeville » (commune d'Abbeville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Lamotte-Buleux ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Abbeville », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 90 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
- Le Ponthieu, Gérard Bacquet, 1992, p. 346.
- Jacques Lengagne, La forêt de Crécy-en-Ponthieu, 1400 ans d'histoire, La Vague verte, 2006, p. 134.
- L'écho du canton, communauté de communes du canton de Nouvion, 4e trim. 2000, édit. Norsud S.A. Saleux - 80480, 20 p.
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 10, pages 269 à 270 du Chesne de la Motte.
- Le Courrier picard, édition Picardie maritime, 17 mai 2016, p. 8.
- Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 5 avril 2014, p. 10.
- Johann Rauch, « Lamotte-Buleux : Maire contre premier adjoint, le bras de fer dans les urnes ce dimanche : Valéry Daullé, maire sortant, et Stéphane Deleens, premier adjoint sortant, conduisent chacun une liste. Coup d'oeil sur les enjeux lamottais 2020-2026 », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ).
- Johann Rauch, « Lamotte-Buleux : installation du nouveau conseil et fête des mères : Le nouveau conseil lamottais prend ses marques et offre des fleurs aux mamans du village », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ) « Pour rappel, le premier tour des élections municipales a donné la victoire à l'ensemble des candidats soutenant le deuxième adjoint sortant, Stéphane Deléens, face à ceux appuyant le maire sortant, et candidat à un deuxième mandat ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- L'école sur le site du ministère de l'éducation nationale.
- A.-M., Courrier picard, « Nouvionnais : les écoliers du Nouvionnais changent de table », .
- Gérard Devismes, Histoires insolites de Picardie maritime, La Vague verte, 2008.
- « Le blason dans l'Armorial des villes et des villages de France » (consulté le ).