Lætitia Bianchi

écrivaine, dessinatrice, graphiste et éditrice française
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Lætitia Bianchi
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Lætitia Bianchi est une écrivaine, dessinatrice, graphiste et éditrice franco-mexicaine, née en 1976.

Après avoir mené l'aventure éditoriale du magazine Le Tigre, elle crée en 2022 les éditions Mexico, consacrées aux formes brèves en littérature et à l'imagerie populaire (gravure, estampe, lithographie) au XIXe siècle, dans plusieurs pays[1]: œuvre du graveur José Guadalupe Posada (au Mexique), œuvre du graveur des années 1830 Garson (en France), gravures populaires des années 1860 dites "loubok" (en Russie).

Presse et édition modifier

En 2006, Lætitia Bianchi fonde, avec Raphaël Meltz, le journal Le Tigre, projet éditorial mêlant littérature, grands feuilletons, dessin, photographie contemporaine, et curiosités littéraires. Elle est rédactrice en chef et directrice artistique du magazine de sa création en 2006 à la fin du journal en 2015[2], et dirige les éditions du même nom. L'originalité d'un graphisme soigné et minutieux inspiré du Bauhaus et des journaux populaires et des «canards» des XVIIIe siècle et XIXe siècle, d'une iconographie recherchée mêlant à dessein les époques, et la quantité de contributeurs illustres ayant participé à cette aventure au fil de la centaine de numéros parus, ont fait du Tigre un projet très remarqué, qui a anticipé à bien des égards le renouveau des mook et des collaborations entre écrivains et dessinateurs dans l'édition française[3],[4].

Préfigurant les éditions Mexico et Le Tigre, Lætitia Bianchi avait cofondé entre 2000 la revue bimestrielle R de réel, revue dite « alphabétique », les sujets des numéros étant dictés par l'ordre alphabétique, de A à Z[5] (2000-2004). La revue faisait également une large part à une iconographie ancienne recherchée, mêlée à la bande dessinée indépendante alors en plein essor, pour illustrer des textes universitaires et curiosités littéraires[6],[5].

Histoire de l'art: Posada modifier

Résidant à Mexico entre 2013 et 2017 et titulaire d'une Bourse Stendhal de l'Institut de France en 2013[7], Laetitia Bianchi travaille sur la colossale œuvre du graveur mexicain José Guadalupe Posada, à partir de la collection de l'historien de l'art et libraire Mercurio López Casillas. Elle publie en 2019 une monographie sur Posada permettant d'avoir une vision exhaustive de l'œuvre prolifique de cet artiste majeur du début du XXe siècle, connu pour ses somptueuses calaveras.

Lætitia Bianchi a été commissaire scientifique et co-scénographe de la première exposition rétrospective de José Guadalupe Posada, au Musée de l'Image, à Epinal (-)[8].

Publications modifier

Art modifier

  • 2023: Calaveras de Posada, sur la série de calaveras du graveur mexicain, éditions Mexico.
  • 2019 : Posada, génie de la gravure, monographie sur le graveur mexicain José Guadalupe Posada, éditions L'Association[9],[10]
  • 2022 : Posada, genio del grabado (Mexico, editions Artes de México)[11], prix CANIEM 2022 al Arte editorial [meilleur graphisme et design éditorial], catégorie Beaux-livres.
Articles dans la revue Étapes
  • Tkt, C just une abr°., sur les abréviations, la sténo et les notes tironiennes, mai 2023.
  • O ou o ou 0 maya?, sur la différence typographique entre le zéro et la lettre O, no 270, .
  • Cancres, génies, ours, ânes, sur les peintres autodidactes: Cimabue, Giotto, Niko Pirosmani, James Edward Deeds[12], no 264, 2022.
  • Chevaux de papier, orangeries, trésors, sur les papiers d'agrumes, no 260, .
  • Trois soleils, un double-éléphant et un A4, sur l'invention du format A4, no 255, .
  • Le scrolling, les codex et Don Juan, sur l'opposition entre les codex mesoaméricains, les volumen, et les leporello, no 255, .
  • Un animaux, des animals, sur les animaux composites dans l'art moghol, no 257, .
  • Artisanat, pull rouge, sur la Matricula de tributos, codex mexicain, no 263, .
  • C'était mieux avant, mais ce sera mieux après, sur le graphisme des cahiers d'écoliers, no 258, .

Littérature modifier

Traductions modifier

  • 2024 : Les Oiseaux d'Aristophane, nouvelle traduction du grec ancien, éditions Arléa, coll. « Retour aux grands textes », 192 p.
  • 2003 (rééd. 2007, 2021, 2024) : Lysistrata d'Aristophane, nouvelle traduction du grec ancien, éditions Arléa, 152 p.

Sciences humaines : articles et grands entretiens modifier

(sélection non exhaustive)

Divers modifier

  • 2003 : préface à Prosopopus de Nicolas de Crécy, éditions Dupuis.
  • 2003 : texte sur Nicolas de Crécy, monographie, éditions de l'An 2.
  • 2008 : Plein Air, textes sur les photographies d'Aurore Valade, éditions Diaphane, 2008.
  • 2010 : « Les coyotes, l'amertume, le figuier », in Ateliers, éditions Temps Machine.
  • 2010 : Moulinages, textes sur des photographies d'Aurore Valade, éd. Diaphane.
  • 2012 : Marketing disent-ils, sous le pseudonyme de Josée Œil de Bœuf, Le Tigre.
  • 2015 : Saint-Pierre des Corps, Saint-Pierre-des Corps, chronique radio pour France Culture[17].
  • 2016 : Agence matrimoniale chronique radiophonique pour France Culture[18].

Dessin modifier

Références modifier

  1. « À propos », sur editionsmexico.fr (consulté le ).
  2. Camille Diao, « Le Tigre est mort ce soir », sur Street Press, .
  3. Erwan Desplanques, « Une sacrée patte, ce “Tigre” », Télérama,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Pascale Santi, « « XXI », « Polka », « Le Tigre » : de nouveaux magazines originaux », Le Monde,‎ .
  5. a et b Philippe Lançon, « La beauté du zeste », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Site de la revue R de réel » (consulté le ).
  7. « Bourses : Hors les murs Stendhal », Maison des écrivains et de la littérature (consulté le ).
  8. Tewfik Hakem, « Avec l'artiste mexicain Posada, la mort est plus que joyeuse », Affinités culturelles, France Culture, (consulté le ).
  9. Pierre MANSAT, « José Guadalupe Posada, le graveur mexicain qui faisait danser les morts », sur Télérama, 31 juin 2019 (consulté le ).
  10. « Beaux livres 2019. La sélection Illustration », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Posada, genio del grabado (Agotado) », sur artesdemexico.com (consulté le ).
  12. « James Edward Deeds, Jr », sur outsiderartfair.com (consulté le ).
  13. « Laetitia Bianchi sur remue.net », sur remue.net (consulté le ).
  14. lesfeuillespasmortes, « Petite vie des grands hommes - Laetitia Bianchi », sur lesfeuillespasmortes.blog.free.fr, (consulté le ).
  15. (en) « Mon Pangolin d'Avril », sur monpangolindavril.tumblr.com (consulté le ).
  16. a et b « Billebaude no 20 : Ville sauvage », Musée de la Chasse et de la Nature, (consulté le ).
  17. Lætitia Bianchi, « Saint-Pierre des Corps », sur franceculture.fr (consulté le ).
  18. Lætitia Bianchi, « Agence matrimoniale », sur franceculture.fr, (consulté le ).
Articles
  1. Lætitia Bianchi, « De la mobilité des téléphones et de la langue », sur le-tigre.net, (consulté le ).
  2. Lætitia Bianchi, « Entretien avec Lakhdar Boumediene », sur le-tigre.net, (consulté le ).
  3. Lætitia Bianchi, « C'étaient les tertres », sur le-tigre.net, (consulté le ).
  4. Lætitia Bianchi, « Réflexions sur quelques bouts de tissus », sur le-tigre.net, 6 ju (consulté le ).
  5. Lætitia Bianchi, « Écrire l'histoire sans européocentrisme », sur le-tigre.net, (consulté le ).
  6. Lætitia Bianchi, « Dans l'arrière-boutique des anthropologues », sur le-tigre.net, (consulté le ).
  7. Lætitia Bianchi, « Dans l'arrière-boutique des ship managers », sur le-tigre.net, (consulté le ).
  8. Lætitia Bianchi, « Le respect de la diversité n'est pas une donnée française », sur le-tigre.net, (consulté le ).

Liens externes modifier