Lac Assal
Lac Assal | ||
Rivage du lac Assal en 2008. | ||
Administration | ||
---|---|---|
Pays | ![]() |
|
Subdivision | Arta et Tadjourah | |
Statut | Liste indicative du patrimoine mondial (d) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 11° 41′ nord, 42° 25′ est | |
Type | Naturel | |
Origine | Tectonique | |
Superficie | 54 km2 |
|
Longueur | 10 km | |
Largeur | 7 km | |
Altitude | −153 m | |
Profondeur · Maximale · Moyenne |
20 m 7,4 m |
|
Volume | 400 millions de m3 | |
Hydrographie | ||
Bassin versant | 900 km2 | |
Alimentation | Infiltration d'eau de mer, oueds | |
Émissaire(s) | Évaporation | |
Géolocalisation sur la carte : Djibouti
| ||
modifier ![]() |
Le lac Assal est un lac salé endoréique situé en Afrique de l’Est, dans le centre de Djibouti. Avec une altitude de 153 mètres sous le niveau de la mer, c'est le point le plus bas d'Afrique.
GéographieModifier
LocalisationModifier
Le lac Assal est situé dans l’est de la dépression de l'Afar, à une altitude de 153 mètres sous le niveau de la mer ce qui fait de lui le point le plus bas du continent africain[1],[2]. Il s’inscrit dans un graben encadré par deux horsts, ensemble formé par l’ouverture de la vallée du Grand Rift. Il est séparé du Ghoubbet-el-Kharab, qui constitue le prolongement du golfe d’Aden via le golfe de Tadjourah, par le volcan Ardoukôba qui a connu sa dernière éruption du 7 au 14 novembre 1978.son niveau très bas(-150m) et les très faibles précipitations font qu'il est alimenté en eau de mer au travers de fissures depuis le Ghoubet
HydrologieModifier
Les eaux du lac Assal sont extrêmement minéralisées avec une concentration de minéraux de 348 grammes par litre, soit dix fois plus que l’eau de mer et davantage que la mer Morte. Il est considéré comme le lac le plus salé du monde[3].
Les apports en eau du lac sont irréguliers : les oueds, généralement à sec en surface hormis l’oued Kalou, peuvent apporter à la suite d’un orage suffisamment d’eau pour recouvrir la plaine de sel de plusieurs centimètres d’eau[réf. nécessaire]. Il existe plusieurs sources à débit assez faible sur les bordures du rift apportant au lac une eau généralement assez chaude et minéralisée (l’eau de la source de Korile est à 82 °C). Une de ces sources, située au sud-est du lac, est en fait une infiltration d’eau de mer[réf. nécessaire].
Ces apports hydriques sont contrebalancés par une intense évaporation accentuée par une température élevée, la sécheresse et la force du vent dans cette zone. Cette évaporation atteint 8 mètres cubes par seconde si on ne considère que le lac et jusqu’à 17 mètres cubes par seconde si on prend aussi en compte la plaine de sel[4].
GéologieModifier
Depuis 10 000 ans, une étendue lacustre s’étend dans cette région du rift africain. À cette époque au climat bien plus humide qu’actuellement, le lac était plus étendu et était plus élevé de 80 mètres. Vers 5300 av. J.-C., le climat devenant plus sec, le lac commença à s’assécher et à régresser peu à peu, entraînant une augmentation graduelle de la concentration en sels minéraux de ses eaux[4].
Dans la dépression du lac Assal, le sol est tapissé ou encrouté de milliards de cristaux, de gerbes et de rosaces de gypse translucide, parfois cristallisé en « fer de lance ». Ces cristaux, généralement de couleur jaune miel, peuvent atteindre jusqu’à 15 centimètres de longueur. Ils peuvent se former sur n’importe quel support (roche, débris végétal, etc.) mais aussi sur le fond du lac qui est constellé de paillettes de gypse. L’accumulation de ces cristaux peut former des buttes de dimensions métriques voire décamétriques[4].
Au nord-ouest du lac, au niveau de la plaine de sel, se déposent des couches de sel gemme ou halite. Ces couches de 10 à 30 centimètres d’épaisseur alternent avec des niveaux d’eau très salée sur une épaisseur totale variant de 20 à 24 mètres. Les cristaux de halite peuvent parfois atteindre un centimètre de côté. Certains, battus par les vagues du lac, s’arrondissent et, roulés par les flots, peuvent devenir des billes de sel de plusieurs centimètres de diamètre[4].
ClimatModifier
Le climat est aride et c’est l’un des endroits les plus chauds de la planète. Il peut faire plus de 55 °C. Il ne pleut que très rarement[réf. nécessaire].
Faune et floreModifier
Le lac Assal est quasiment azoïque. Seuls quelques petits poissons vivent dans les eaux apportées par les sources dont la salinité ne dépasse guère trente grammes par litre en général mais ces poissons sont tués s’ils entrent dans les eaux très minéralisées du lac[réf. nécessaire].
De même, il n’y a pas de végétaux dans le lac, juste quelques débris végétaux apportés par les oueds en crue[réf. nécessaire].
ÉconomieModifier
Le sel du lac Assal est l’objet d’une extraction destinée à l’intérieur de la Corne[5]. Le sel, généralement transporté par des caravanes de dromadaires, est échangé contre d’autres denrées, parfois dans des régions aussi éloignées que le Tibesti ou le lac Tchad[réf. nécessaire].
Notes et référencesModifier
- « Explorer, ce qu'il faut voir… », sur Office du tourisme de Djibouti (consulté le 20 juin 2016).
- André Laudouze, Djibouti, nation-carrefour, Karthala, , p. 196.
- « Lac Assal », sur Guide du routard (consulté le 20 juin 2016).
- Collectif, Dictionnaire illustré des merveilles naturelles du monde, Reader's Digest, 1982, p. 60/61.
- Dubois [2003], chapitre 2.
BibliographieModifier
- Jacques Nougier, Carnet d'afriques, Paris, L'Harmattan, , 160 p., poche (ISBN 978-2-296-01569-2)
- Collectif, Dictionnaire illustré des merveilles naturelles du monde, Reader's Digest, 1982, p. 60/61
- Dubois (Colette), L’or blanc de Djibouti. Salines et sauniers (XIXe-XXe siècles), Paris, Karthala, 2003, 267 p.
Articles connexesModifier
- Dépression de l’Afar
- Le Désert Danakil, en zone afar d’Éthiopie connaît d’autres sites millénaires d’extraction et de commerce du sel :
- Lac Afrera ou Afdera ou Giuletti,
- Lac Karoum ou Karum,
- Lac Bakili, lac Maraha,
- Volcan Dallol