Labastide-d'Armagnac
Labastide-d'Armagnac | |
Place Royale. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Landes |
Arrondissement | Mont-de-Marsan |
Intercommunalité | Communauté de communes des Landes d'Armagnac |
Maire Mandat |
Alain Gaube 2020-2026 |
Code postal | 40240 |
Code commune | 40131 |
Démographie | |
Gentilé | Labastidiens, Labastidiennes |
Population municipale |
689 hab. (2018 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 58′ 13″ nord, 0° 11′ 06″ ouest |
Altitude | Min. 67 m Max. 139 m |
Superficie | 31,87 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Haute Lande Armagnac |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.labastide-armagnac.fr/ |
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Labastide-d'Armagnac — parfois orthographié La Bastide d'Armagnac — est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).
GéographieModifier
LocalisationModifier
La commune se situe dans l'est du département des Landes, dans l'Eauzan en Bas-Armagnac. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, elle a fait partie du Gers, département limitrophe[1].
Communes limitrophesModifier
HydrographieModifier
Le ruisseau de Larrazieu, affluent gauche de la Douze, conflue sur la commune. Le Loumné, autre tributaire gauche de la Douze, traverse le territoire de Labastide-d'Armagnac.
ToponymieModifier
HistoireModifier
Cette bastide est fondée en 1291 par le comte Bernard VI d'Armagnac[3] sous le nom de Bolonia. Elle est autorisée par le roi d'Angleterre Edouard Premier.
Son urbanisme témoigne du caractère volontaire de la fondation de ces villes neuves du Sud de la France édifiées en quelques années, aux XIIIe et XIVe siècles, par les rois d'Angleterre et leurs sénéchaux. Seule l'ancienne enceinte a disparu.
Les rues et ruelles forment un damier convergeant vers une vaste place rectangulaire dotée d'arcades, la place Royale. Une remarquable église romane du XIIe siècle au clocher massif (datant lui du XVe siècle) et la mairie occupent l'un de ses côtés. Les couverts y sont de bois et de pierre sans unité de forme ou de matériaux. Détail de l'urbanisme, sur la place Royale, les façades sont sans pignon, tandis qu'ils sont présents sur la rue.
C'est aujourd'hui la plus pittoresque des bastides landaises. Le roi Henri IV (alors Henri III de Navarre) aimait se rendre à La Bastide où il résidait dans une maison donnant sur la place Royale, où logeait - selon la tradition - une de ses maîtresses. C'est cette place qui l'aurait inspiré pour la création de la place des Vosges à Paris.
HéraldiqueModifier
Blasonnement :
De sinople au bastion d'argent de front, en perspective, maçonné de sable[4].
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Lieux et monumentsModifier
- Place Notre-Dame (ou place Royale).
La place et ses abords est un site naturel inscrit par arrêté ministériel en date du [5]. C'est à cet endroit qu'est planté et béni au Moyen Âge le pal symbolisant la construction d'une nouvelle bastide. À partir de là, les fondateurs de la ville délimitent son pourtour et dessinent les trois rues principales jusqu'aux murailles, elles-mêmes percées de trois portes. Réunissant la quasi-totalité des commerces de la cité, la place est à l'époque le poumon économique de la ville. Lieu d'échanges commerciaux, elle est aussi tel un forum antique le lieu de débat des affaires publiques[6].
Bâti en 1764, il est inscrit aux monuments historiques depuis 1984[7]
- Mairie
L'architecture du bâtiment est typique de la bastide. Ainsi que le voulait l'esprit initial de la fondation de la ville nouvelle, il réunit la halle aux grains au rez-de-chaussée, le pouvoir administratif à l'étage et le lieu de sentences avec la prison entre l'entrée de la mairie et le mur de l'église[6].
Fortifiée, elle date du XIVe siècle. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1970[8],[9].
Au quartier de Géou, à deux kilomètres du bourg, une modeste chapelle, Notre-Dame-des-Cyclistes, accueille régulièrement les amateurs de ce sport. C'est dans les années 1950 que l'abbé Massie, curé de Créon-d'Armagnac, surnommé « le pape du cyclotourisme », crée ce « sanctuaire national des cyclistes ». Les champions y viennent en pèlerinage à la Pentecôte. La chapelle originelle date du XIe siècle. L'actuelle a été reconstruite sur les ruines de l'ancienne ville fortifiée de Géou, brûlée en 1335 par le Prince Noir. La chapelle est construite sur une ancienne villa gallo-romaine[10],[11].
Ancien temple protestant, entre 1607 et 1685. Accueille des expositions temporaires en saison.
- Maison Malartic
Située place Royale. En 1576, échappé de Paris et de ses dangers, Henri de Navarre se réfugie chez sa mère à la cour de Nérac. Au cours de ses nombreux déplacements, il aime rendre visite à son ami et compagnon d'armes le capitaine de Malartic, qui demeure sur la place. Ici naissent une foule de légendes dont l'une raconte que c'est en admirant la place depuis la fenêtre de l'appartement qu'il aurait eu l'idée de faire construire sur ce modèle la place des Vosges à Paris[6].
Vaste espace où se tenait le marché placé sous la juridiction d'un magistrat municipal, le viguier. De nos jours, cette fonction ne se retrouve plus qu'en Andorre[6].
- Portail
Ce vestige de briques rouges est le seul témoin qui reste de la maison abritant le corps de garde de la cité qui commandait au pont-levis. c'est également ici que l'administration de la cité percevait l'octroi ou droit d'entrée sur les marchandises[6].
- Taillandiers
Dans le système économique d'une bastide, l'organisation de l'espace tient à l'époque une place importante. Ainsi, la rue des Taillandiers était-elle réservée aux ouvriers du fer, chargés de fabriquer des instruments tranchants et des armes, sans doute destinées à la garnison, tandis que la rue Caillet était celle des bouchers et des équarrisseurs[6].
- Café du Peuple (ou Café Chantant)
Parmi les quatorze cafés que compte la cité, le Café Chantant accueille au début du XXe siècle des spectacles de comiques troupiers et de french cancan. Le fonds de commerce est racheté en 1920 et le lieu rebaptisé Café du Peuple, haut lieu du café-concert et de ses refrains parisiens. Cela vaut au café une réputation dans la région. La mort du propriétaire en 1932 freine l'élan, les représentations cessent en 1936 et le café ferme définitivement en 1954[6].
- Extérieurs
Le bocage, le vignoble, les vallons et les coteaux de cette région fertile recèlent des sites pittoresques et un grand nombre de fermes et de chais à l'architecture rurale traditionnelle.
Politique et administrationModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2018, la commune comptait 689 habitants[Note 1], en stagnation par rapport à 2013 (Landes : +3,71 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Personnalités liées à la communeModifier
- Henry Anglade.
- Bernard III d'Armagnac.
- Jules Barbey d'Aurevilly fit trois séjours à Labastide-d'Armagnac : durant l'hiver 1855-56, en 1861 et en 1863. C'est dans cette ville qu'il écrivit l'essentiel de ses œuvres Le Chevalier Des Touches et Un prêtre marié. Ces séjours sont dus à la liaison de l'écrivain avec Madame de Bouglon, résidence de Labastide, qui eut sur lui une influence salvatrice, l'écartant peu à peu d'une vie tumultueuse mêlant femmes, alcool et drogue[6].
- Philippe Destribats.
- Julien Tastet.
- Étienne Dejean.
- Luis Ocana, coureur cycliste dont les obsèques furent célébrées dans cette ville.
Sources bibliographiquesModifier
- Guide des beaux villages de France, sélection du Reader's Digest
- Stéphane Bern, Le village préféré des français, 44 trésors incontournables, Paris, Albin Michel, , 256 p. (ISBN 978-2-226-25920-2)Ce livre est tiré de l'émission Le village préféré des français, diffusée par France Télévisions, conçue et produite par Morgane Production : Labastide-d'Armagnac, pages 182 à 185** I - De la baie de Somme au littoral charentais en passant par la Bretagne,** II – Des Flandres au Jura en passant par l'Alsace,** III – De l' Île-de-France aux monts d'Auvergne en passant par la Bourgogne,** IV – Du littoral atlantique aux Alpes en passant par la Méditerranée.
AnnexesModifier
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
- Ressource relative à la géographie :
- Site de la mairie
- Programme culturel des animations à La Bastide-d'Armagnac
- La Bastide-d'Armagnac sur le site de l'Institut géographique national
- [vidéo] Labastide-d'Armagnac sur YouTube
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Carte IGN sous Géoportail
- « Inventaire de l'église Notre-Dame », notice no IA40001459, base Mérimée, ministère français de la Culture
- de France
- « Fiche sur le site de la DREAL Aquitaine »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Flânerie bastidienne, brochure éditée par l'Office de tourisme de Labastide-d'Armagnac, consultée en novembre 2011
- « Château du Prada », notice no PA00083959, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Eglise fortifiée de Labastide », notice no PA00083960, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Eglise fortifiée de Labastide (notice) », notice no IA40001459, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Notre-Dame des Cyclistes, ou chapelle du Géou », notice no PA40000006, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Notre-Dame des Cyclistes, ou chapelle du Géou (notice) », notice no IA40001460, base Mérimée, ministère français de la Culture
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.