La Vallée des plaisirs

film de Russ Meyer, sorti en 1970
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La Vallée des plaisirs
(Orgissimo)
Description de l'image Beyond_the_valley_of_the_dolls.png.
Titre original Beyond the Valley of the dolls
Réalisation Russ Meyer
Scénario Roger Ebert
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 110 min
Sortie 1970

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Vallée des plaisirs ou Orgissimo (Beyond the Valley of the Dolls) est un film américain de Russ Meyer, sorti en 1970.

Fiche technique modifier

Film interdit aux moins de 16 ans

Distribution modifier

  • Dolly Read : Kelly Mac Namara
  • Cynthia Myers : Casey Anderson
  • Marcia McBroom : Petronella Danforth
  • John Lazar : Ronnie « Z-Man » Barzell
  • Michael Blodgett : Lance Rocke
  • David Gurian : Harris Allsworth
  • Edy Williams : Ashley St. Ives
  • Erica Gavin : Roxanne
  • Phyllis Davis : Susan Lake
  • Harrison Page : Emerson Thorne
  • Duncan McLeod : Porter Hall
  • James Inglehart : Randy Black
  • Charles Napier : Baxter Wolfe
  • Henry Rowland : Otto
  • Princess Livingston : Matron
  • Pam Grier

Production modifier

La Vallée des plaisirs devait, à l'origine, être une suite de La Vallée des poupées, l'adaptation du best-seller de Jacqueline Susann. Un premier projet de suite écrite par la romancière ayant été refusé par la Fox, le studio s'adresse à Russ Meyer, jusque-là réalisateur indépendant de films érotiques, sur la base du succès public de Vixen, et signe avec lui un contrat pour trois films.

Le scénario, coécrit avec le critique Roger Ebert en quelques semaines, est une parodie qui n'a qu'un vague rapport du point de vue de l'action avec La Vallée des poupées, limité à la réapparition de deux personnages. Les deux scénaristes préfèrent pousser à l'absurde les aspects mélodramatiques, édifiants ou incohérents de La Vallée des poupées, dont les aspects kitsch (le film avait été accablé par la critique de l'époque) s'avère en phase avec l'esthétique de Meyer. Meyer et Ebert s'inspirent également du destin tragique de Sharon Tate, actrice de La Vallée des poupées et assassinée par les disciples de Charles Manson. D'autres situations leur sont inspirées par des célébrités de la scène de Los Angeles (Z-Man a pour modèle Phil Spector) et des rebondissements majeurs sont rajoutés en plein milieu du tournage.

Toute référence à La Vallée des poupées est abandonnée quand Jacqueline Susann attaque en justice la Fox. Les deux personnages censés revenir (Anne Welles et Lyon Burke) sont rebaptisés, leurs rôles attribués à de nouveaux acteurs et un message inaugural prévient que le film n'a aucun rapport avec La Vallée des poupées.

Russ Meyer ne profite que partiellement des moyens mis à sa disposition. Il reste fidèle à ses méthodes de tournage combinant bricolage et anarchie et achève le film pour un budget de 900 000 dollars. Roger Ebert décrit le résultat comme « un film fait par accident pendant que les malades avaient pris le contrôle de l'asile » et le renia totalement[1]. Malgré le ton moins cru que dans le reste de son œuvre, La Vallée des plaisirs reçoit un classement X aux États-Unis. Avec Myra Breckinridge sorti la même année, il s'agit des deux seuls films classés X à leur sortie que la Fox ait produits. À la différence de Myra Breckinridge, La Vallée des plaisirs s'avère toutefois un succès commercial et critique, le plus important de la carrière de Meyer.

Meyer tournera encore un film pour la Fox, The Seven Minutes, un drame juridique sur la liberté d'expression et la définition de l'obscénité. Il s'agit du seul film non érotique de la carrière de Russ Meyer. Son échec marquera la fin de sa collaboration avec le studio. Il collaborera encore avec Roger Ebert à deux reprises.

Références modifier

  1. « Infamous Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band film coming to Blu-ray », sur AXS,
    [à propos du film musical Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band] « Finalement, plus personne ne viendra me dire que j'ai écrit le pire film fait à ce jour. Merci mon Dieu » ("Finally, no one will ever come up to me again and say that I wrote the worst movie ever made. Thank you God").

Liens externes modifier